Face à la morosité économique qui prévaut au Bénin et le désarroi des opérateurs économiques, un groupe de députés aussi bien de l’actuelle législature que de la précédente, s’est prononcé le 22 août 2013 à Cotonou sur la gouvernance économique et le climat des affaires au Bénin. C’était à la faveur d’une sortie médiatique sous forme de conférence presse.
Avec cette déclaration du 22 août 2013 qui a eu pour cadre le Centre CODIAM de Cotonou, il a été question, pour le groupe de députés constitué de Sacca FIKARA, Candide AZANNAÏ, Janvier YAHOUEDEOU et Ismaël TIDJANI-SERPOS d’examiner les aspects du message de la Conférence épiscopale. En effet, Dans son message du 15 août 2013 sur le malaise socioéconomique et politique actuel et la révision de la Constitution, la Conférence Episcopale du Bénin, relevait déjà quelques maux qui minent le pays notamment la pauvreté sinon la misère d’une large frange de la population en manque dramatique du minimum vital, face à l’opulence d’une minorité ; le nombre croissant de jeunes sans emploi et à l’avenir incertain pour ne citer que ceux-là.
Pour le groupe de députés, à l’heure actuelle, la situation que traverse le Bénin est préoccupante et interpelle la conscience de toute personne ou toute institution soucieuse de l’évolution et de l’épanouissement des peuples. Non seulement ils ont fustigé la traque du pouvoir en place contre certains gros opérateurs économiques que sont Séfou FAGBOHOUN, Sébastien AJAVON et Patrice TALON mais aussi son désengagement du secteur, toute chose qui ne promeut pas le développement. « Si les pratiques étatiques déplorables auxquelles nous avons assisté jusque-là ne sont pas éradiquées du pays, nous n’avons aucune chance de voir un développement dynamique du secteur privé national épanoui piloté par des concitoyens libres politiquement », soutient-il.
Face au chômage galopant, le groupe exhorte le gouvernement à une prise de conscience : « … si ce secteur est malmené, il n’y a aucune chance que son impact soit positif sur l’évolution du marché de l’emploi ; l’Etat étant lui-même, dans un système supposé libéral, limité dans son offre d’emplois, les perspectives d’avenir pour notre jeunesse dans ce domaine sont compromises si le pouvoir en place ne change pas radicalement d’approche vis-à-vis du secteur privé en se mettant réellement davantage à son service plutôt que dans le schéma de leur destruction et de leur liquidation systématiques ». (AFRIPERF)