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Cacao : A la fin 2014, la Côte d’Ivoire deviendra à la fois 1er producteur et 1er transformateur mondial du cacao


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A la fin de l’année 2014, la Côte d’Ivoire, qui est déjà le premier producteur mondial du cacao avec plus de 1,2 million de tonnes au cours de la dernière campagne, deviendra aussi le premier broyeur au monde, a annoncé Jean Marc Anga, le 11 décembre 2014 à Yaoundé. Le Directeur exécutif de l’ICCO s’exprimait au cours d’une conférence internationale ayant ponctué la 3ème édition du Festival international du cacao camerounais (Festicacao) du CICC, placée cette année sous le thème : «la fève, et au-delà».

Ph:Dr- La Côte d’Ivoire étant le premier producteur mondial du cacao avec plus de 1,2 million de tonnes au cours de la dernière campagne

Ph:Dr- La Côte d’Ivoire étant le premier producteur mondial du cacao avec plus de 1,2 million de tonnes au cours de la dernière campagne

En effet, a indiqué le Directeur exécutif de l’ICCO, grâce à des investissements, aussi bien étrangers que locaux, dans le secteur de la transformation du cacao (le Suisse Barry Callebaut avec 190 000 tonnes, l’Américain Cargill avec 120 000, le Français Cemoi avec 100 000, les Ivoiriens Choco Ivoire et Saf, puis la nouvelle usine du Singapourien Olam avec 70 000 tonnes), la Côte d’Ivoire dispose de nos jours d’une capacité de broyage de 670 000 tonnes, et arrive ainsi en tête dans le monde devant les Pays-Bas, l’Allemagne et les Etats-Unis, pays qui dominaient jusqu’ici le marché mondial du broyage du cacao.

Mais, malgré cette prouesse de la Côte d’Ivoire, dont les capacités de broyage se rapprochent des 860 000 tonnes broyées, au niveau de marchés continentaux, l’Afrique est encore en retard. Lors de la dernière campagne, le marché de la transformation du cacao reste dominé par le duopole Europe-Russie, régions dans lesquelles ont été broyées 37% des 4,268 millions de tonnes de fèves transformées dans le monde au cours de la campagne 2013-2014, selon les statistiques de l’ICCO. Sur ce hit-parade des broyeurs, les Amériques arrivent en seconde position avec 22% des fèves transformées, suivis de l’Asie et de l’Océanie (21%), tandis que l’Afrique pointe à la queue du classement des broyeurs avec 20% seulement des fèves transformées, alors que le continent produit 73% des fèves vendues dans le monde.

A l’origine de ce retard de l’Afrique, a expliqué Jean Marc Anga, le manque de moyens financiers pour la création d’usines de transformation, la rudesse du climat qui rend difficile le stockage des fèves, la faible consommation locale des produits issus du cacao, le manque d’infrastructures énergétiques sur le continent, qui constitue un obstacle au fonctionnement des usines. (Agence Ecofin)

Encadré :

Avec 73% de la production mondiale du cacao, l’Afrique capte à peine 1% des revenus de l’industrie chocolatière

 Selon Jean Marc Anga, le directeur exécutif de l’organisation internationale du cacao (ICCO), la vente des fèves de cacao dans le monde au cours de la campagne 2013-2014, a généré des revenus d’un montant total de 13,2 milliards de dollars US. L’Afrique, continent qui a assuré 73% de la production mondiale des fèves a pu capter environ 6,9 milliards de dollars.

Cependant, a fait remarquer M. Anga au cours d’une conférence internationale sur la transformation du cacao à Yaoundé, lorsqu’on quitte l’étape de la production et de la commercialisation des fèves, l’Afrique disparaît du classement des bénéficiaires de la manne de l’industrie cacaoyère, au fur et à mesure qu’on évolue sur la chaîne de valeur.

En effet, a souligné le directeur exécutif de l’ICCO, à partir de la première transformation, c’est-à-dire la production de liqueurs, poudre et autres beurres de cacao, les revenus de l’Afrique ne représentent plus que 20%. Le continent, selon la même source, est presqu’inexistant à la seconde étape de la transformation du cacao, consacrée à la fabrication de tous les ingrédients qui rentrent dans la fabrication des produits cacaotés.

A la dernière étape, c’est-à-dire la production du chocolat, qui a généré aux entreprises des revenus de 110 milliards de dollars US au cours de la campagne 2013-2014, l’Afrique n’a capté qu’à peine 1%, soit 800 millions de dollars US au total. Une situation due au manque d’infrastructures de transformation sur le continent, malgré les performances en la matière de la Côte d’Ivoire, qui deviendra à fin 2014 premier transformateur et premier producteur mondial du cacao, selon l’ICCO.


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