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Bénin / Elections Municipales, Communales et Locales : Enfin le moment tant attendu est arrivé… !


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Ce dimanche 28 juin 2015,  les Béninois étaient au vote pour élire les prochains Conseillers municipales, communales et les Chefs quartiers.  Sur toute l’étendue du territoire nationale,  les opérations de vote se sont déroulées sans anicroches sauf quelques cas de défaillance notés dans certains arrondissements. Selon le président de la Commission électorale nationale autonome (CENA), Emmanuel Tiando, ces dysfonctionnements seront pris en compte et corrigés au plutôt puisque les opérations de vote peuvent être reprises dans ces arrondissements concernés.

Enfin, les élections municipales, communales et locales tant attendues sont désormais choses faites. En réalité, ces élections dépassent de loin les élections législatives et présidentielles. Parce que les législatives et présidentielles sont des élections politiques  et n’ont pas de concrétisation sur le développement et la démocratie locale. Et on ne peut atteindre ces objectifs sans passer par l’élection des Conseillers municipaux, communaux et locaux.

En effet, « lorsqu’on parle d’élection locale, communale et municipale, on parle directement des enjeux de la décentralisation qui sont au nombre de deux : Premièrement, nous avons la démocratie à la base : Lorsque tout le monde parle du renouvellement de la classe politique, on se plaint qu’au niveau national, la qualité du personnel politique fait défaut, nous devons retourner à la base, là où l’apprentissage est plus simple, là où  vous n’avez pas les crocodiles autour de vous, mais un cadre sain où vous pouvez exercer la démocratie. Et vous montez en puissance, ainsi au niveau national, vous pouvez véritablement être utile à votre pays. Donc le premier enjeu, c’est la démocratie mais le second, c’est le développement à la base » a expliqué le spécialiste des questions relatives à la municipalité, M. Franck Kinninvo.

 

Ph/Dr- Emmanuel Tiando, président de la Commission électorale nationale autonome (CENA)

Ph/Dr- Emmanuel Tiando, président de la Commission électorale nationale autonome (CENA)

Le président de la CENA, Emmanuel Tiando rassure…

« Sur toute l’étendue du territoire nationale, le vote a démarré assez tôt ; c’est-à-dire que nous n’avons pas eu à observer un grand  retard au démarrage de ces opérations électorales. Deuxième constatation, dans la plupart des localités, le vote se déroule assez bien. Nous attendons d’avoir des précisions supplémentaires pour pouvoir savoir exactement, si tout s’est bien passé.

Cela dit, il faut être objectif et reconnaître qu’il y a des endroits où le vote ne se déroule pas comme on l’aurait souhaité. On a enregistré quelques incidents qui ne concernent que quelques arrondissements. Nous n’avons pas dix (10) arrondissements au Bénin où se posent ces problèmes ; il s’agit des arrondissements de Takon (dans le Plateau) ; de Kouarfa (au Nord), de Zakpota (Zou) et de quelques autres coins où il y a eu quelques incidents dus essentiellement à l’absence de logos, d’un certain nombre de partis politiques pour le bulletin.
A ce sujet, je voudrais rappeler quelques choses d’importantes pour ne pas jeter tout le tort sur la Cena.

Concernant les élections locales – puisque nous n’avons pas enregistré au niveau des communales un problème d’absence de logos- lorsque nous avons élaboré le spécimen des élections, nous avons invité tous les partis politiques à venir faire leurs observations. Il y a des partis politiques qui ne se sont pas du tout présentés et qui par la suite ont posé des revendications. Il ne nous était pas possible de donner satisfaction à ces revendications.

Nous aussi, nous avons une part de responsabilité puisqu’il y a des partis déjà connus, qui ont fait leurs observations et ces logos-là n’ont pas été pris en compte. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas un seul parti politique, c’est plutôt deux ou trois partis.

Mais cela dit, puisque la loi autorise  la reprise des élections en vue d’éviter des problèmes de tensions au sein de ces arrondissements, nous avons demandé aux coordonnateurs de ces arrondissements, de surseoir à l’élection des membres du Conseil de village  et des quartiers de ville. C’est le cas par exemple à Takon, à Zakpota et à Toucoutouna. Nous allons procéder à une reprise de ces élections dans ces arrondissements après. Tout cela doit se faire en concertation avec la Cour suprême, juge du contentieux électoral.

Par ailleurs, je voudrais saisir l’occasion pour dire à tout le peuple béninois, qu’il faut absolument que nous œuvrions au maintien de la paix ; les mouvements insurrectionnistes, ça ne nous arrange pas. Et il n’y a pas de problème qu’on ne peut pas régler entre nous ; ce n’est pas la peine de se soulever, de faire des manifestations ; de poser des barricades et de barrer les routes, ça ne sert absolument à rien !

Il vaut mieux prendre patience. J’ai dit qu’on va régler le problème par la reprise des élections et cela ne concerne d’ailleurs pas, l’ensemble du territoire national. Nous avons 546 arrondissements  et il y a eu de problème dans moins de dix arrondissements. Aussi, ce n’est pas facile de réaliser dans la perspective, 546 Bulletins comprenant plusieurs partis politiques et 77 Bulletins uniques concernant les élections communales.

Les élections doivent être une fête, un moment de convivialité, un moment de combats d’idées mais cela ne doit pas donner lieu à des batailles rangées ».


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