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LA SITUATION POLITIQUE ET SECURITAIRE AU CENTRE DU 34ème CONSEIL DE MEDIATION ET DE SECURITE DE LA CEDEAO


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Une vue partielle des participants à l'ouverture des travaux

Une vue partielle des participants à l’ouverture des travaux

La ministre ghanéenne des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale, Hanna Serwaa Tetteh, a loué les progrès accomplis cette année par les Etats membres et la CEDEAO en matière de paix, de sécurité et d’avancées démocratiques dans la région.

Dans son allocution à l’ouverture, ce dimanche 17 mai 2015 à Accra, au Ghana, de la 34ème réunion ordinaire du Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO, Mme Tetteh, également présidente du Conseil, s’est félicitée de la tenue d’élections présidentielles pacifiques et satisfaisantes au Nigéria et au Togo qui témoigne, selon elle, de l’attachement de la sous-région ouest-africaine à la démocratie et à la bonne gouvernance.

Elle a émis le souhait de voir l’esprit qui a marqué la bonne tenue de ces élections inspirer le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et la Guinée qui doivent également organiser cette année des scrutins.

«Il est en effet important pour nos Etats d’être en mesure de créer une plate-forme devant permettre à nos populations de pouvoir exprimer leurs points de vue sur les personnalités qui doivent être aux commandes, et ceci, dans des conditions libres, crédibles et transparentes», a fait remarquer Mme Tetteh.

Elle a indiqué que les missions électorales de la CEDEAO déployées dans les Etats membres engagés dans un processus électoral ne le sont pas seulement pour assurer la surveillance électorale au moment où elles se tiennent, mais aussi pour apporter l’encouragement et le soutien au processus préélectoral de manière à garantir que la phase postélectorale permettra de consolider la paix et la stabilité dans ces Etats.

Evoquant les défis sécuritaires dans certains Etats membres, Mme Tetteh a réaffirmé la nécessité d’un engagement ferme de la CEDEAO et de ses partenaires contre le groupe terroriste Boko Haram au Nigeria et au Niger. Elle a encouragé les gouvernements des pays impliqués dans la lutte contre cette organisation à poursuivre leurs efforts de manière à mettre fin à ses atrocités dans la sous-région.

Auparavant, le président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, a fait à l’assistance le point de la collaboration entre l’organisation ouest-africaine et la Communauté économique de l’Afrique Centrale (CEAC) en vue d’éradiquer la menace que représente ce mouvement terroriste.

Il a saisi l’occasion pour exprimer la solidarité régionale aux pays engagés dans la lutte contre les terroristes de Boko Haram et présenter ses condoléances à ceux ayant enregistré des pertes en vies humaines.

S’exprimant sur les processus électoraux dans les Etats membres, le président de la Commission a félicité les peuples nigérian et togolais pour la réussite de leurs élections présidentielles et indiqué que celles prévues cette année au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et en Guinée se dérouleront de façon pacifique et contribueront à l’approfondissement de la culture démocratique en Afrique de l’Ouest.

S’agissant du Burkina Faso, M. Ouédraogo a rappelé les actions initiées afin d’y renforcer et consolider le processus de transition depuis la mise sur pied du Groupe international de suivi et d’accompagnement de la transition au Burkina Faso.

«Nonobstant les importants jalons ainsi posés au Burkina Faso, il y a lieu de se concentrer sur l’organisation des élections et de veiller à la poursuite de la transition sur la base du consensus le plus large possible, de manière à consolider le processus de transition et à garantir la tenue d’élections paisibles, dans les délais convenus», a-t-il souligné.

Parlant de la Guinée, le président de la Commission compte y envoyer une mission de haut niveau chargée de mener des consultations avec le gouvernement et toutes les parties politiques prenantes, avec l’espoir que son évaluation de la situation permettra à la CEDEAO de voir la meilleure façon d’obtenir un consensus sur le différend opposant actuellement les différents acteurs, à la suite des tensions politiques liées à l’annonce du calendrier électoral par le gouvernement.

Dans le domaine de la gouvernance démocratique et des élections, M. Ouédraogo a noté que la région a enregistré des progrès considérables en matière de  renforcement des capacités, notamment au profit des commissions électorales des Etats membres. Ce renforcement, a-t-il dit, a permis de réduire considérablement les violences liées aux élections et de renforcer la confiance dans les institutions qui jouent un rôle important dans les processus électoraux.

Au sujet de la Guinée-Bissau, il a rappelé tout le soutien possible apporté à cet Etat membre par la CEDEAO et d’autres partenaires pour lui permettre de bien entamer sa phase postélectorale et d’organiser, le 25 mars 2015, à Bruxelles, en Belgique, la table ronde des bailleurs destinée à obtenir l’appui concret de la communauté internationale à son programme de reconstruction et de développement.

A noter qu’au cours de cette 34ème réunion ordinaire du Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO, qui s’achèvera dans l’après-midi et dont les travaux se déroulent à huis clos, les participants auront droit à la présentation, par le président de la Commission, de memoranda portant notamment sur la situation politique et sécuritaire ainsi que les élections dans la région.

La force de maintien de la paix en Guinée-Bissau (Ecomib) tout comme la revue du mécanisme et du protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance de la CEDEAO feront également l’objet de memoranda au cours de ce Conseil de médiation et de sécurité, composé des ministres des Affaires, de la Défense et de la Sécurité des Etats membres. (Ecowas)


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