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Politique : Des dirigeants d’Afrique et d’Asie prônent un nouvel ordre économique


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Des chefs d’Etat d’Asie et d’Afrique ont appelé, le 22 avril, à un nouvel ordre économique mondial ouvert aux pays émergents et qui va au-delà des «idées dépassées»  des accords de Bretton Woods qui avaient dessiné les grandes lignes du système financier international en 1944.

Joko Widodo le président indonésien,

Joko Widodo le président indonésien,

Ces dirigeants ont lancé cet appel lors du sommet Asie-Afrique qui se tient à Djakarta, en marge des cérémonies marquant le 60e anniversaire de la conférence de Bandung, laquelle avait réuni les dirigeants de 29 pays décolonisés d’Asie et d’Afrique et préfiguré le mouvement des non-alignés.

Le président indonésien, Joko Widodo (photo), a estimé que «ceux qui insistaient pour que les problèmes économiques de la planète ne soient réglés que via la Banque mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque asiatique de développement (Bad) s’accrochaient à des idées dépassées». «Le changement s’impose. Il est impératif de bâtir un nouvel ordre économique mondial qui soit ouvert aux nouvelles puissances économiques émergentes», a-t-il martelé. M. Widodo n’a toutefois pas évoqué le projet de la  Banque asiatique  d’investissement dans les infrastructures (BAII),  lancée par la Chine et qui constitue une alternative à la Banque mondiale et à la Bad, deux institutions dont la gouvernance est dominée par les Etats-Unis.

Les Etats-Unis ont appelé récemment les pays souhaitant rejoindre l’AIIB à patienter jusqu’à ce que cette institution fasse preuve d’un respect des normes de gouvernance et des standards environnementaux et sociaux. Mais cet appel n’a pas été pris en considération par de nombreux pays à travers le monde. Ainsi, 57 pays, dont  des alliés des Etats-Unis comme la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont rejoint institution.

Connu pour ses diatribes anti-occidentales, le président zimbabwéen, Robert Mugabe, a déclaré devant les dirigeants du sommet que les pays d’Asie et d’Afrique «ne doivent plus être cantonnés dans le rôle d’exportateurs de produits de base et d’importateurs de produits finis». «Cela, c’est un rôle qui nous a été historiquement assigné par les puissances coloniales, dès l’époque coloniale», a-t-il souligné.

En 1955, les pays décolonisés d’Asie et d’Afrique qui participaient à la conférence de Bandung représentaient moins d’un quart de la production de richesse mondiale. Aujourd’hui, ils en représentent plus de la moitié. (Agence Ecofin)


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