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20ème Réunion du Comité d’orientation et de Suivi du Coton (COS-Coton) : Le coton africain subit une perte annuelle d’environ 125 Milliards de Fcfa.


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 En marge de la 13ème Réunion  de l’ACA, il a été également organisé la 20ème Réunion du Comité d’orientation et de Suivi de la filière Coton en Afrique (COS-Coton) du partenariat entre l’Union européenne et l’Afrique à Cotonou. L’objectif : Elaborer une feuille de route pour développer le coton africain. C’était au cœur d’une grande mobilisation d’Experts européens et africains du 12 au 14 mars dernier.

Le coton africain, source de revenu durable autant pour les Etats que pour les producteurs.

Le coton africain, source de revenu durable autant pour les Etats que pour les producteurs.

Depuis la création du Comité d’orientation et de Suivi de la filière coton en Afrique (COS-Coton), il a fallu 10 ans aux Experts de la filière pour accoucher d’une feuille de route panafricaine. Il s’agit d’un ensemble de stratégies censées développer le coton africain, source de revenu durable autant que pour les pays que pour les producteurs.

 

De l’intervention du Ministre des Affaires étrangères, Nassirou Arifari Bako, l’on comprend que le coton, fleuron des produits d’exportation africain subit de pleins fouets les menaces de subventions concurrentes et celles de la dépréciation. Le préjudice ainsi causé aux filières cotonnières africaines est estimé à environ 250 Millions de dollars US par an, soit environ 125 Milliards de Fcfa de pertes annuelles.

 

Pour sauver le coton africain, un partenariat Union européenne-Afrique a été lancé il y a 10 ans. « Un financement total estimé à près de 570 millions d’euros soit 374 milliards de Fcfa a été alloués aux filières cotonnières africaines à la date d’aujourd’hui, dont 70% provenant de l’Union européenne et de ses Etats membres » a expliqué Arifari Bako.

 

Des défis persistent…

 

Malgré ce lourd investissement, des difficultés continuent de plomber la filière. Difficultés qui s’observent désormais en termes de défis à relever. Cinq défis incontournables sont à relever : De la productivité à la sécurité alimentaire en passant par la commercialisation, la transformation locale de la fibre du coton,  la valorisation de ses sous-produits et la protection de l’environnement.

 

A côté de ces défis, des problèmes d’organisation plombent également le coton et sa compétitivité. Le cas du Bénin qui est l’un des pays producteurs du coton en Afrique de l’Ouest illustre bien ce malaise. Il n’est point à douter que de nombreux défis sont à relever dans ce secteur. Pour la dernière campagne 2013-2014, le gouvernement béninois a dû recourir à l’aide de l’armée pour ce qui concerne le ramassage et le transport du coton des champs vers les usines d’égrenage. Aujourd’hui encore, le gouvernement se propose de convoyer la production vers des usines d’égrenage hors du pays.

 

Une situation paradoxale qui illustre bien à quel point il importe de réorganiser ce secteur. Il s’agit de définir et de partager les rôles entre l’Etat et le secteur privé dans ce contexte controverse des cours mondiaux.

 

Contenu de la feuille de rouLa feuille de route du coton élaborée à l’issue de la rencontre propose une politique commune de soutien aux industries de transformation. L’enjeu est de créer la plus value et d’éviter le bradage du brut. Aussi, faut-il adopter de puissantes stratégiques de marketing à l’international assortie d’une grande force de négociation tarifaire. Ces Experts semblent enfin comprendre qu’au politique nationale impuissante, il faut opposer une politique commune africaine du coton. C’est à ce prix et à ce prix seulement que le défi de la sécurité alimentaire pourra être relevé.

 

Aline ASSANKPON


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