« Si les prix ne changent pas, nous serons contraints de déraciner le thé ». Ces propos, confiés à Reuters par Samuel Busienei, un planteur de thé du comté de Nandi, traduisent assez bien l’état d’esprit qui prévaut parmi les producteurs kényans de thé.
La denrée constitue l’une des principales sources de devises du pays qui en est l’un des premiers producteurs mondiaux. En 2013, le thé a généré 1,3 milliard de dollars au terme d’une campagne record où la production de 432 millions de kilogrammes. Cependant, les bonnes récoltes enregistrées par les principaux producteurs ont entraîné une chute des cours de la denrée sur les marchés mondiaux. Ainsi, le thé kényan de qualité supérieure qui se cédait entre 3,78$ et 4,38$ en 2012, se négocie désormais entre 2,10$ et 3,40$.
Felix Koskei, ministre kényan de l’agriculture, a promis que le gouvernement apportera une solution à ce problème. Les officiels songent notamment à la création d’un mécanisme de stabilisation des prix et à la diversification des destinations d’exportations. Le Kenya cible essentiellement l’Europe de l’Est et le Moyen-Orient. (Agence Ecofin)