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BCEAO / Réunion du Comité de Politique monétaire : des risques inflationnistes globalement modérés à moyen termes


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 Selon un communiqué de presse publié par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), le comité de politique monétaire (CPM) de cette institution a tenu le mercredi 5 mars 2014, sa première réunion ordinaire au titre de l’année 2014 à Dakar  au Sénégal. Cette réunion statutaire du CPM,  a été l’occasion de faire des analyses sur l’évolution de la crise économique et les facteurs de risque pouvant peser sur la croissance économique dans l’espace de l’Union monétaire ouest-africaine.

 

Ph: DR - Tiémoko Meyliet Koné, Gouverneur de la Bceao

Ph: DR – Tiémoko Meyliet Koné, Gouverneur de la Bceao

Placée sous la présidence du Gouverneur de la Banque centrale, M. Tiémoko Meyliet KONE, cette réunion statutaire a été l’occasion pour le Comité de politique monétaire (CPM) d’analyser de l’évolution récente de la conjoncture internationale et interne et d’apprécier les facteurs de risque pouvant peser sur les perspectives à moyen terme en matière de stabilité des prix et de croissance économique dans l’Union.

Selon le communiqué de presse de la Banque centrale, le CPM a noté les signes d’une reprise graduelle de l’activité économique sur le plan international, notamment dans les principaux pays industrialisés. Cependant, quelques incertitudes continuent de peser sur la croissance mondiale, en raison de la persistance de la fragilité de la situation macroéconomique dans les principaux pays émergents.

La situation macroéconomique de l’Union

Analysant la situation au sein de l’Union, le comité a noté que les performances macroéconomiques en 2013 ont été globalement plus favorables que prévu. Les dernières estimations situent le taux de progression du Produit intérieur brut (PIB) en volume à 6,3 % en 2013. Pour l’année 2014, le regain de l’activité économique devrait se poursuivre avec un taux de croissance réel projeté à 7,0%.

Les membres du Comité ont souligné que la réalisation de ces prévisions de croissance pourrait toutefois se ressentir d’une accentuation de la lenteur de la reprise de la croissance économique mondiale.

L’évolution des prix

A ce titre, le comité à relevé la poursuite de la décélération de l’inflation dans l’Union. Le taux d’inflation, en glissement annuel, est ressorti nul à fin décembre 2013 après 2,8% à fin décembre 2012. Il est estimé par la Banque centrale à 0,2 % à fin janvier 2014. Les facteurs à l’origine de la décélération de l’inflation sont notamment la détente des prix des produits alimentaires ainsi que la décélération des cours mondiaux du pétrole. En moyenne annuelle, l’Union a enregistré un taux d’inflation de 1,6 % en 2013 contre 2,4 % en 2012.

Les prévisions indiquent à moyen terme, des risques inflationnistes globalement modérés. A l’horizon de 24 mois, le taux d’inflation, en glissement annuel devrait se situer à 2,0% en phase avec l’objectif de stabilité des prix poursuivi au niveau de l’Union.

L’évolution des conditions monétaires

A ce niveau, selon le communiqué de presse, le CPM a noté la poursuite de la détente des taux d’intérêt sur les différents compartiments du marché monétaire, dans le sillage de la baisse des taux directeurs opérés par la BCEAO en septembre 2013. Ainsi, le taux moyen pondéré des appels d’offres d’injection de liquidités à une semaine et celui des transactions sur le compartiment à une semaine du marché interbancaire ont connu des baisses respectives de 21,5 et 17,0 points de base entre le troisième et le quatrième trimestre de 2013.

Sur le marché des titres publics, les émissions de bons par les Trésors ont été réalisées au taux moyen pondéré de 5,14 % au quatrième trimestre de 2013, après un niveau de 4,59 % au trimestre précédent.

Le communiqué indique également que le Comité sur la base de ces différentes analyses, a décidé de maintenir inchangés les taux directeurs à leurs niveaux en vigueur depuis le 16 septembre 2013. Le taux d’intérêt minimum de soumission aux opérations d’appels d’offres d’injection de liquidités et le taux d’intérêt du guichet de prêt marginal restent respectivement à 2,50 % et 3,50%.

Le Comité a en outre, décidé de laisser inchangé le coefficient des réserves obligatoires applicable aux banques de l’Union à son niveau de 5 % en vigueur depuis le 16 mars 2012. Le comité de politique monétaire a enfin recommandé aux Etats membres de l’Union monétaire ouest-africaine de poursuivre la mise en œuvre des réformes structurelles indispensables à la consolidation et à l’élargissement de la base productive des économies de l’Union ; de même que les efforts engagés pour améliorer la qualité des investissements nécessaires à l’accélération d’une croissance économique créatrice d’emplois.

La rédaction


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