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2ème Edition 2018 des Perspectives économiques régionales du FMI: Une reprise de la croissance avec des risques de dégradation en perspective


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Ph: DR: M. Karim Barhoumi, Représentant résident du FMI au Bénin.

Ph: DR: M. Karim Barhoumi, Représentant résident du FMI au Bénin.

Le Bureau local du Fonds monétaire international (Fmi) au Bénin a fait une présentation sur les Perspectives économiques régionales (PER), édition d’Octobre 2018 ce jeudi 08 Novembre 2018. Intitulé « Les flux de capitaux et l’avenir de l’emploi », cette deuxième édition de PER de l’année, met l’accent sur la nécessité pour chaque pays de tirer les dividendes de la quatrième révolution industrielle : les technologies numériques » a déclaré M. Karim Barhoumi, Représentant résident du FMI au Bénin.

(Aline ASSANKPON)

Jusqu’en Mars 2018, l’analyse sur les Perspectives économiques régionales, première édition de l’année 2018 note une reprise de la croissance économique avec quelques perturbations. En fin d’année, l’analyse révèle trois principaux points qui se déclinent comme suit : D’abord, la reprise devrait se poursuivre même si les risques de dégradation augmentent. Puisqu’il s’agit d’une modeste reprise observée au niveau des pays exportateurs de pétrole, tandis que la plupart des autres pays continuent d’afficher une croissance élevée.

Ensuite, les déficits budgétaires se réduisent, mais la qualité de l’ajustement doit être améliorée. A titre, il est nécessaire de faire un ajustement supplémentaire basé sur les recettes pour réduire les vulnérabilités liées à la dette et créer l’espace nécessaire pour les dépenses de développement. « L’amélioration de la dynamique de la dette reste inégale ; l’ajustement budgétaire repose sur une compression des dépenses plutôt que sur la mobilisation des recettes ; ce qui semble un ajustement de mauvaise qualité » a indiqué M. Karim Barhoumi, Représentant résident du FMI au Bénin.

Selon le représentant, lorsqu’on parle d’augmentation de recettes, on ne parle pas forcément d’augmentation de taxes. L’administration fiscale n’arrive pas souvent  recouvrer tous les impôts que lui doivent ses clients. Il convient alors d’améliorer les dispositions de collectes à travers par exemple le guichet unique numérique. Ce qui, à coup sûr va contribuer à  l’amélioration de la recette fiscale.

Comment accroître la résilience des pays d’Afrique subsaharienne ?

Le rapport souligne que les gouvernants doivent travailler pour accroître la résilience à travers l’augmentation du potentiel de croissance. Cependant les mesures à prendre dans ce sens doivent varier selon les pays. Il s’agit notamment d’améliorer les cadres de politiques économiques ; promouvoir la diversification ; approfondir l’intégration commerciale et financière ; promouvoir des systèmes d’éducation flexibles et la connectivité numérique ; promouvoir l’investissement privé et promouvoir l’investissement privé.

« Il faut réfléchir à d’autres modèles économiques pour assurer une croissance soutenable et inclusive et promouvoir la diversification de la production et des services. Plus vous diversifiez l’économie, plus vous préparez l’économie à une résilience face aux chocs exogènes.» préconise M. Barhoumi.

« Les flux de capitaux et l’avenir de l’emploi », en effet, le plus important c’est les intérêts générés par la dette. L’environnement extérieur parait moins favorable d’autant plus que les conditions financières se sont durcies avec une hausse des écarts de taux d’intérêts des sorties de capitaux. La hausse des prix facilitera la reprise dans les pays exportateurs de pétrole précise le rapport.

Quant aux perspectives et risques qui augmentent progressivement, la croissance doit être soutenue dans les pays en ressources naturelles et ressources modérées recommande le rapport PER. En dépit de ce que l’accélération est tirée cette année par les pays exportateurs de pétrole, il n’en demeure pas moins qu’une escalade des tensions commerciales menacerait la reprise et impactera le PIB. Il s’agit là des facteurs de risques qui peuvent entraîner une exposition accrue à un durcissement inattendu des conditions financières mondiales qui est également une source de vulnérabilité.

Enjeux et perspectives

Au nombre des enjeux, le rapport souligne trois défis primordiaux à relever ; il s’agit notamment de réduire les vulnérabilités liées à la dette ; faire face aux flux de capitaux et accroitre les revenus plus vite.

Selon le représentant résident, la dette publique détourne davantage les ressources vers les paiements d’intérêts et il est de plus en plus difficile pour les pays de s’acquitter de leurs obligations d’où un risque d’endettement à faible niveau.

Quant à l’avenir de l’emploi, il faut investir dans le capital humain tout en diversifiant la formation en adéquation avec l’emploi, seul gage d’investissement devant combler le gap d’une main-d’œuvre qualifiante et compétente à l’avenir.

Le Bénin, faisant partie des six pays pilote pour l’atteinte des Objectifs de Développement durable (ODD) pour l’échéance 2030, doit œuvrer pour mobiliser les 20 % des besoins de financement dont il a besoin. Un challenge qui doit être relevé à travers l’amélioration des recettes fiscales et les ressources domestiques. Pour l’atteinte des ODD, il faut accroître plus vite les revenus par habitant ; car la croissance par habitant à moyen terme est trop faible ; une croissance plus forte et des financements plus élevés sont également nécessaires et surtout agir dès aujourd’hui pour créer davantage d’emplois à travers l’orientation des technologies numériques. « Il faut que chaque pays tire les dividendes de la quatrième révolution industrielle, qu’est le numérique ».


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