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Formation et Emploi au Bénin : Enjeux et Défis: Renforcer l’employabilité des jeunes pour influencer positivement la lutte contre le chômage


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PH: Dr - Renforcer l’employabilité des jeunes pour influencer positivement la lutte contre le chômage

PH: Dr – Renforcer l’employabilité des jeunes pour influencer positivement la lutte contre le chômage

« Formation et Emploi au Bénin : Enjeux et Défis » c’est le thème de la 22ème Edition de la Conférence périodique organisée par le Ministère de l’Economie et des Finances à la DGEA-DGI ce mardi 06 Novembre 2018. L’objectif, c’est d’animer les échanges sur les conditions de la promotion d’une bonne adéquation Formation-Emploi au Bénin afin de renforcer l’employabilité des jeunes pour impacter positivement le lutte contre le chômage.  

En effet, selon l’étude EMICOV-2015 (l’Enquête modulaire intégrée sur les conditions de vie des ménages), 61 % de la population béninoise n’ont jamais mis pied à l’école et reste une population très peu qualifiée avec un marché d’emploi largement dominé par le secteur informel et caractérisé par un chômage très élevé des jeunes.

A cela, s’ajoute l’employabilité des jeunes diplômés de l’Enseignement supérieur qui sont les plus touchés par le chômage. Lorsqu’on sait qu’environ 40 % de ces jeunes en activité sont en situation de sous-emplois, selon les chiffres de l’INSAE en 2015, l’on est bien en droit de s’interroger sur l’adéquation entre l’offre de formation et la demande sur le marché de l’emploi.

Relever le défi du développement, c’est aussi…

Puisque les qualifications des demandeurs d’emploi, reflètent en grande partie les caractéristiques du système éducatif national, notent les experts. Jusqu’à un passé récent, les choix de formation étaient faits au hasard et la formation n’était pas du tout axée sur les besoins de l’Etat. « En effet, 79,3 % des étudiants sont inscrits dans les facultés d’enseignement général au détriment des facultés écoles de sciences et techniques. Dans le secteur privé 75 % des offres de formation se situent dans les domaines tertiaires c’est-à-dire (Secrétariat, gestion, comptabilité, commerce, etc). Cette situation amène les produits sortis de l’Université à opter majoritairement pour les activités de distribution de richesse. (…) Et plus de 80 % des demandeurs d’emplois, optent pour un emploi salarié ; ce qui montre la nécessité de promouvoir l’esprit entrepreneurial chez les demandeurs d’emplois » analyse M. Aristide Médénou, Directeur général des affaires économiques.

Ce tableau peu reluisant montre bien l’objectif du Gouvernement du Nouveau départ, qui veut densifier le tissu productif à travers une rénovation du système éducatif. Une préoccupation qui est désormais prise en charge par les ministères de tutelle et les divers ordres d’enseignement a souligné M. Bienvenu Koudjo, Directeur du Cabinet du Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. « L’adéquation entre la formation et l’emploi est un défi permanent. Et depuis l’avènement du Gouvernement du Nouveau départ, ce défi est devenu un souci parce qu’il est doit être relevé. Des initiatives sont en train d’être prises pour une formation adéquate pour le marché de l’emploi ».

Désormais, le système éducatif doit contribuer à la formation intégrale de l’offre afin de le rendre utile et apte à œuvrer à la consommation de son niveau. A cette fin, les universités et écoles de formation ont vocation à donner les compétences techniques et professionnelles nécessaires pour renforcer l’employabilité des jeunes béninois en quête du travail sur le marché.
relever le défi d’une formation de qualité et pertinente de la jeunesse.

La formation et l’emploi au Bénin à travers le prisme des enjeux et défis : ce thème d’actualité constitue une grande préoccupation pour la plupart du système éducatif national, au regard des impacts négatifs, de la crise de l’emploi sur la population juvénile et de développement au Bénin. Selon les données de l’INSAE de l’analyse économique, 20.000 jeunes provenant de des universités nationales publiques et privées alimentent chaque année l’effectif des demandeurs d’emplois et il s’agit pour la plupart des produits qui peinent à être exploités sur le marché du travail.

« Le taux de chômage cumul à 16 % dans la tranche des jeunes de 15 à 34 ans, diplômés de l’enseignement supérieur pendant que la moyenne nationale du taux de chômage n’est que de 2,3% selon les résultats de l’EMICOV-2015. Des résultats qui exigent une nouvelle approche pour le système éducatif au regard surtout de la volonté du gouvernement d’engager la transformation structurelle de l’économie béninoise » a souligné M. Servais Adjovi, Directeur du Cabinet du Ministre de l’Economie et des Finances (DC/MEF).

« A cet effet, les curricula de formation doivent non seulement être adaptés au besoin de l’économie mais aussi avoir accès au besoin futur en tenant compte des secteurs retenus dans le programme d’action du gouvernement que sont l’énergie, les infrastructures, le tourisme, l’économie numérique, l’agriculture et l’économie du savoir » a-t-il indiqué.

Quatre filières au programme de l’employabilité des jeunes

Les diverses réformes entreprises et mises en œuvre dans le système éducatif par le Gouvernement, mettent l’accent sur l’employabilité des jeunes à travers l’insertion de quatre filières types, techniques et professionnelles que sont: les  métiers de bois, de l’agriculture, du tourisme et de la mécanique auto pour des formations de courte durée de deux ans. Cette initiative vise non seulement à combler les besoins existants et à peine satisfaits ; mais surtout permettra de renforcer l’employabilité des jeunes et par conséquent, influencera positivement la lutte contre le chômage.

Les participants à cette conférence périodique ont eu droit à deux communications sur l’état des lieux de la formation au Bénin et la transformation structurelle de l’économie béninoise en lien avec la formation suivies d’un panel interactif sur le modèle unique inventé au Bénin : le Projet « Sèmè-City », une plateforme où se croisent et se rencontrent des expertises de formation et de l’Entreprenariat dans le secteur de l’éducation. C’est également la spécificité de la mesure : faire la promotion de tout emploi et surtout de l’entreprenariat.

Aline ASSANKPON


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