Rapport de la Banque mondiale sur la pauvreté en Afrique et le Bénin

Selon l’institution, malgré l’essor économique observé ces dernières années, la pauvreté persiste. La présentation dudit rapport a eu lieu ce jeudi 21 Avril au cours d’un atelier qui s’est déroulé au champ d’oiseau de Cotonou.

La croissance économique remarquable de l’Afrique ces dix dernières années n’a pu réduire l’extrême pauvreté sur le continent. Et c’est l’une des révélations de cette enquête initiée par la Banque mondiale qui a pour but d’examiner la situation de la pauvreté des pays africains.

«L’on a constaté que ces dix dernières années qu’il y a eu une croissance soutenue en Afrique ; ce qui est une bonne chose. Maintenant la croissance devrait être accompagnée d’une réduction de la pauvreté. Ce qui n’a pas été forcément le cas. Pourquoi est-ce que la pauvreté n’a pas suivi la croissance ? On doit essayer de comprendre cet état de chose afin d’orienter les décideurs à mettre en place les projets-programmes de développement qu’il faut pour impacter la courbe de réduction de la pauvreté » a justifié Félicien Accrombessi, Economiste à la Banque mondiale Bénin.

Une situation à laquelle le Bénin n’a pu échapper même si certaines avancées sont à noter en dépit des aggravations et améliorations au niveau de la pauvreté monétaire et non monétaire. « Depuis nous avons mis en place un dispositif d’enquête permanent auprès des ménages. Nous avons assisté au niveau du Bénin à une croissance réelle et positive cependant, la pauvreté monétaire est aggravée. Par exemple, en 2011 nous avons 37% de la population qui était pauvre et en 2015, ils sont 40%. C’est une aggravation » affirme M. Biaou, DG de l’INSAE.

«Mais au niveau de la pauvreté non monétaire, c’est illustré par l’accès aux infrastructures sociales, ce qui révèle une amélioration de la pauvreté non monétaire » a-t-il ajouté.

 

A travers donc cet atelier, les acteurs impliqués devront chercher les raisons de la persistance de la pauvreté malgré la croissance économique observée. Des résultats qui aideront à coup sûr les gouvernants à inverser la tendance.

 

La rédaction