Flash Infos:

Forum régional sur l’Agroécologie et l’Agriculture biologique en Afrique de l’Ouest : promouvoir le développement de systèmes alimentaires durables


1 171 Vues

PH:DR: Promouvoir le développement de systèmes alimentaires durables en vue de renforcer la souveraineté alimentaire en Afrique de l’Ouest,

Ce forum de quatre jours, ouvert le lundi 21 octobre 2024, à Abuja, au Nigeria, rassemble des acteurs clés de divers secteurs de la région, notamment d’organisations paysannes, de la société civile et du secteur privé, d‘organisations non gouvernementales régionales et internationales, d‘institutions publiques ainsi que des décideurs politiques et des chercheurs.

Il vise à promouvoir le développement de systèmes alimentaires durables en vue de renforcer la souveraineté alimentaire en Afrique de l’Ouest, à travers la mise en œuvre de politiques et d’interventions publiques durables, basées sur les meilleures pratiques de l’agroécologie, de l’agriculture biologique et de l’agriculture intelligente face au climat.

Les débats porteront, entre autres, sur la gestion durable des terres et des ressources naturelles, les stratégies pour renforcer la résilience des systèmes agricoles face au changement climatique, l’adoption de pratiques agroécologiques et biologiques par les exploitants agricoles et le soutien aux politiques pour une transition vers une agriculture respectueuse de l’environnement.

Ce forum sera aussi l’occasion pour les participants de partager des expériences réussies et des innovations locales en matière d’agriculture durable, de discuter des avancées et des acquis de l’agroécologie et de l’agriculture biologique, de réfléchir sur les mécanismes de financement et les instruments financiers disponibles, sans oublier les politiques à repenser pour répondre aux enjeux de la souveraineté alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l’Ouest.

Il est de notoriété publique que l’Afrique de l’Ouest est confrontée à des défis de taille, tels que l’insécurité alimentaire et nutritionnelle structurelle, les effets néfastes du changement climatique, la salinisation et la dégradation physico-chimique des terres agricoles de même que l’insécurité croissante qui fragilise les systèmes de production.

Initiée par l’Alliance pour l’Agroécologie en Afrique de l’Ouest (3AO), et le West African Organic Network, c’est-à-dire le Réseau biologique de l’Afrique de l’Ouest (WAfrONet), en collaboration avec ActionAid Nigeria et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), la rencontre porte sur le thème « Financer la transformation des systèmes alimentaires et nutritionnels durables pour la souveraineté alimentaire en Afrique de l’Ouest à travers l’agriculture biologique, l’agroécologie et l’agriculture intelligente face au climat : quels politiques, mécanismes et instruments ? »

Pour le directeur de l’Agriculture et du Développement rural de la Commission de la Cédéao, Alain Sy Traoré, ce thème interpelle la communauté régionale et les Etats membres de la Cédéao, en ce sens que l’agroécologie, l’agriculture biologique et l’agriculture intelligente face au climat n’atteindront pas les impacts souhaités si les flux financiers de soutien à leur mise à l’échelle restent aussi faibles qu’ils le sont présentement.

S’exprimant au nom du président de la Commission de la Cédéao, Dr Oumar Alieu Touray, et de la Commissaire chargée des Affaires économiques et de l’Agriculture, Mme Massandjé Touré-Litsé, Alain Sy Traoré a indiqué que le financement de la résilience agricole constitue un défi majeur pour les Etats membres de la Cédéao, dont les besoins pour la mise en œuvre des engagements pris au niveau international, tant en termes d’adaptation que d’atténuation, ne peuvent être couverts par leurs seules ressources budgétaires.

A l’insuffisance de la finance domestique pour faire face aux défis posés par les changements climatiques, la mobilisation et le renforcement de la capacité d’absorption des fonds internationaux disponibles dédiés à l’action climatique devront faire l’objet d’une coopération plus intelligente, a-t-il recommandé.

« La CEDEAO s’engage aux côtés et en soutien à ses Etats membres à faire du climat une priorité de l’action politique dans la région, conformément à sa Vision 2050, partant du constat que les impacts des changements climatiques sont transfrontaliers et que c’est seulement ensemble que ces Etats peuvent relever ce défi. Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin », a conclu M. Traoré.

Il a exhorté les participants à avoir des échanges fructueux et à formuler des recommandations pertinentes à l’endroit des décideurs politiques et des partenaires au développement, afin d’accroître les politiques et stratégies devant prendre en compte l’agroécologie, l’agriculture biologique et l’agriculture intelligente face au climat et le financement de leur mise à l’échelle.

Pour sa part, le directeur du Plan et de la Politique de coordination, Ibrahim Tanimu, representant le ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire du Nigeria, a invité les citoyens ouest-africains à produire ce qu’ils consomment et à consommer ce qu’ils produisent.

Pour lui, la consommation locale est la seule alternative possible pouvant permettre à l’Afrique de l’Ouest d’atteindre l’autosuffisance alimentaire.

A noter que ce forum bénéficie du soutien technique et financier de partenaires tels que la Cédéao, l’Union européenne, l’Agence française de développement (AFD), le Fonds d’adaptation (FA), la Banque ouest africaine de développement (BOAD), le Fonds vert pour le climat et Action-Aid.


Répondre

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d'une étoile *

*

Revenir en haut de la page