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AfCoDD IV-2024 à Maputo (Mozambique): “Nos dirigeants doivent contracter des dettes responsables et transparentes” a dit le PCA du Social Watch Bénin.


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PH: DR: M. Rigobert OROU GANNI, Président du Conseil d’Administration du Réseau Social Watch Bénin

M. Rigobert OROU GANNI, Président du Conseil d’Administration du Réseau Social Watch Bénin livre ici, ses impressions à la fin des travaux sur la conference de Maputo.

(Maputo, Propos reccueillis: Aline ASSANKPON)

En effet, depuis trois jours, nous sommes réunis ici à Maputo, capitale de la République de Mozambique pour parler de l’approche féministe de la dette. Durant notre séjour, nous avons assisté à des sessions de différents thèmes en liens avec le thème principal qui est : “Crise de la dette en Afrique: Perspectives et Alternatives féministes panafricaines”. Nous avons assisté à des partages d’expériences et de bonnes pratiques en matière de l’autonomisation de la femme et du rôle crucial joué par la femme dans le processus de développement.

Bref, nous avons reçu des mots d’ordre qui appellent les Africains à se mettre ensemble et à prendre à coeur la question de la dette.

L’approche féministe la dette est intervenue parce qu’il est avéré que les pays africains ont les mêmes caractéristiques: C’est les femmes qui dominant la population de nos pays. Il y a plus de pourcentages de femmes que d’hommes. Elles travaillent beaucoup et représentent la couche laborieuse. Elles sont victimes des inégalités, battues et violées.

Qu’est-ce que nos dirigeants font avec l’argent de la dette contractée? Ce forum avait pour objectif d’attirer l’attention de nos dirigeants à contracter des dettes responsables ; des dettes qui profitent plus les couches vulnérables et participent à l’émancipation de la femme.

Lorsqu’on parle des taxes, ce sont les femmes qui paient les taxes au marché et dans les hôpitaux, elles sont nombreuses sans moyens nécessaires pour se faire soigner. Pendant ce temps, nos dirigeants contractent des dettes pour réaliser des insfrastructures qui ne profitent pas à la population.

Nous avons entendu ce témoignage à Maputo, concernant une dette qui a été contractée pour construire un pont alors que cette infrastructure n’a pas amélioré la misère de la femme. Il faut que nos dirigeants pensent autrement. La dette devient un fardeau, lorsqu’elle est contractée pour régler les problèmes individuels. La dette devient diabolique lorsqu’elle ne profite pas à l’intérêt général.

C’est un mouvement qui a commencé dans tous les pays africains et des coalitions sont déjà installées pour des plaidoyers et des pressions au niveau de chaque gouvernement afin que les dettes qui seront contractées à l’avenir, soient vraiment responsables; car lorsqu’une dette est contractée, ce sont des générations qui payent cette dette.

Nous avons l’espoir que l’approche féministe de la dette peut être bien porteuse à condition qu’il y ait une sorte de synergie autour des actions de la femme. L’approche féministe, ce n’est pas uniquement la femme, mais il s’agit des hommes et des femmes mis ensemble, de l’implication des femmes dans ce mouvement. Il est alors important que tous, autant que nous sommes dans chaque pays, qu’on puisse se donner la main pour avancer ensemble.

Sur ce, nous lançons un appel à l’endroit de nos dirigeants qui doivent contracter des dettes responsables et transparentes. Il est necessaire de faire la reddition des comptes à la population en matière des dettes publiques: Qu’est-ce que l’argent de la dette a servi à faire? Nous appelons nos dirigeants à libérer l’information sur la gestion de l’argent de la dette.


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