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ZLECAf : La CEDEAO et la FOPAO renforcent les capacités du secteur privé ouest-africain pour sa mise en œuvre


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Ph:DR: passer d’une CEDEAO d’États à une « CEDEAO des peuples » : « Paix et prospérité pour tous d’ici 2050 ».

La Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à travers ses Directions du Commerce et du Secteur privé, en collaboration avec la Fédération des Organisations Patronales d’Afrique de l’Ouest (FOPAO), a organisé un atelier régional de renforcement des capacités sur le thème : « Explorer les opportunités de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) », du 2 au 4 avril 2025, à Accra, au Ghana.

Cet atelier avait pour objectif d’outiller les représentants du secteur privé ouest-africain afin de leur permettre une meilleure compréhension des mécanismes, des avantages et des opportunités qu’offre la ZLECAf, en vue d’une mise en œuvre efficace de l’accord. Prenant la parole au nom de Mme Massandjé Touré-Litsé, Commissaire de la CEDEAO chargée des Affaires économiques et de l’Agriculture, M. Kolawole Sofola, Directeur du Commerce, a réaffirmé l’engagement de la Commission à renforcer l’intégration économique régionale.

Il a souligné le rôle crucial du secteur privé dans la croissance économique et la dynamisation du commerce intra-africain, notamment à l’occasion du cinquantenaire de la CEDEAO. M. Ousseine Diallo, Secrétaire exécutif de la FOPAO, a salué l’initiative et encouragé les participants à mettre en pratique les acquis de la formation pour mieux accompagner les entreprises de leurs pays respectifs. Au nom de S.E. Wamkele Mene, Secrétaire général du Secrétariat de la ZLECAf, M. Mohammed Ali, Directeur du Commerce des biens et de la Concurrence, a rappelé les objectifs clés de l’Accord : création d’un marché continental unique, stimulation du commerce intra-africain et soutien à la transformation économique. Il a insisté sur le rôle stratégique des Communautés économiques régionales (CER), telles que la CEDEAO, dans sa mise en œuvre.

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Les participants ont bénéficié de présentations sur les protocoles de l’Accord, les outils opérationnels de la ZLECAf et la stratégie d’exécution portée par la CEDEAO. À cette occasion, le Professeur Nazifi Abdullahi Darma a félicité le Professeur Adeola Adenikinju pour son travail sur la Stratégie nationale d’exportation (SNE), tout en réaffirmant son appui et en partageant des recommandations pour renforcer son impact.

A propos de la CEDEAO

C’est le 28 mai 1975 que les chefs d’État et de gouvernement de quinze pays d’Afrique de l’Ouest ont créé la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en signant le traité de la CEDEAO, à Lagos, au Nigeria. Le traité de Lagos a été signé par les 15 chefs d’État et de gouvernement du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Liberia, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria, de la Sierra Leone, du Sénégal et du Togo, avec pour mission déclarée de promouvoir l’intégration économique dans la région.

Le président sénégalais était représenté par le ministre des Affaires étrangères. Le Cap-Vert a rejoint l’Union en 1977. Le seul membre arabophone, la Mauritanie, s’est retiré en décembre 2000. La Mauritanie a récemment signé un nouvel accord d’association en août 2017. Le 29 janvier 2025, le Burkina Faso, le Mali et le Niger se sont officiellement retirés de la CEDEAO. Les États membres actuels de la CEDEAO sont le Bénin, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Nigeria, la Sierra Leone, le Sénégal et le Togo.

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Considérée comme l’un des piliers de la Communauté économique africaine, la CEDEAO a été créée pour promouvoir l’idéal d’autosuffisance collective de ses États membres. En tant qu’union commerciale, elle vise également à créer un grand bloc commercial unique par le biais de la coopération économique.

Les activités économiques intégrées envisagées dans la zone, dont le PIB combiné s’élève à 734,8 milliards de dollars, concernent, entre autres, l’industrie, les transports, les télécommunications, l’énergie, l’agriculture, les ressources naturelles, le commerce, les questions monétaires et financières, ainsi que les questions sociales et culturelles.

En 2007, le Secrétariat de la CEDEAO a été transformé en Commission. La Commission est dirigée par le président, assisté d’un vice-président, de cinq commissaires et du vérificateur général des institutions de la CEDEAO, composé de bureaucrates expérimentés qui assurent la direction de cette nouvelle orientation.

Le budget de la CEDEAO est essentiellement financé par les recettes collectées par le biais de la taxe communautaire. Cette taxe a été introduite pour financer ses activités. Le taux de la taxe communautaire est fixé à 0,5 % de la valeur CAF des marchandises importées des pays non-membres de la CEDEAO.

Dans le cadre de ce processus de renouvellement, la CEDEAO met en œuvre des programmes critiques et stratégiques qui permettront d’approfondir la cohésion et d’éliminer progressivement les obstacles identifiés à une intégration complète. De cette manière, les quelque 300 millions de citoyens de la communauté pourront finalement s’approprier la réalisation de la nouvelle vision qui consiste à passer d’une CEDEAO d’États à une « CEDEAO des peuples » : « Paix et prospérité pour tous d’ici 2050 ».


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