
Ph:DR: Au lancement du Manifeste de Maputo
- « Réclamer l’avenir de l’Afrique à travers une perspective féministe sur la dette et le Développement ».
En marge des travaux de AFROMEDI V à Johannesburg, Mme Vanessa JARAVAZA, Représentante de la Directrice de Communication AFRODAD, Mme Nice Fidélité Nshimiyimana, sous la houlette de l’Honorable Khanyisile Litchfield-Tshabalala, entourée des Femmes journalistes, a procédé au lancement officiel du Manifeste de Maputo 2024, le mercredi 26 mars 2025.
Johannesburg, Aline ASSANKPON
Les femmes journalistes, en mode violette (Couleur dominante du Manifeste), sous la houlette de l’Honorable Khanyisile Litchfield-Tshabalala, ont procédé au lancement du Manifeste, intitulé : « Réclamer l’avenir de l’Afrique à travers une perspective féministe sur la dette et le Développement ».
En effet, réunis à Maputo (Mozambique) du 28 au 30 Août 2024, à la 4ème Conférence africaine sur la dette et le Développement (AfCoDD IV), les participants ont jugé la nécessité de construire un agenda féministe de la dette, qui déconstruit la pensée macroéconomique conventionnelle. Ils ont donc proposé des principes féministes pour aborder le dilemme de la dette et du développement qui brisent les asymétries de pouvoir qui marginalisent les femmes.
Le Manifeste de Maputo est donc un engagement à adopter, un point de vue féministe sur la dette et le développement, en reconnaissant que la lutte contre la dette et un intrinsèquement liée à la lutte pour l’égalité des sexes et la justice sociale.

Ph:DR: Mme Aline ASSANKPON sur le Manifeste du Maputo
Les Recommandations clés
Les recommandations clés sont formulées sur des propositions politiques et s’articulent autour de dix points :
- Investir dans le leadership des femmes et veiller à ce que les histoires et les contributions des femmes soient reconnues et préservées. reconnaître leurs histoires et contributions
- Les femmes doivent continuer à occuper l’espace et accéder à davantage de ressources pour raconter leurs histoires – éviter les systèmes politiques et économiques basés sur des cadres dominés par les hommes
- Augmenter la représentation des femmes dans la prise de décision politique et économique – décisions concernant la dette et le développement
- Mettre en place des systèmes électoraux et des partis politiques inclusifs
- Réformer les systèmes fiscaux et budgétaires – Promouvoir les économies de soin – accès équitable aux ressources, opportunités et avantages
- Mettre l’accent sur les systèmes de protection sociale, l’investissement dans les marchés du travail, la création d’opportunités d’emploi
- Plaider pour l’annulation et la restructuration de la dette
- Les gouvernements africains devraient former un front uni lors des négociations internationales
- Adopter des politiques visant à démanteler les structures patriarcales et néocoloniales
- Établir des institutions régionales solides
L’Afrique doit s’affirmer en tant que créatrice de règles plutôt que suiveuse de règles.
Un appel à l’action,
Toutes les parties prenantes (citoyens africains, dirigeants gouvernementaux, société civile et Organisations internationaux) sont appelés à s’unir dans un engagement commun pour transformer la crise de la dette en une opportunité de faire progresser l’égalité des sexes et le développement durable, afin de reconquérir l’avenir de l’Afrique et à faire en sorte que notre continent deviennent un faiseur de règles plutôt qu’un preneur de règles dans le système financier mondial.