
Ph:DR: Doter les professionnels du tourisme et les décideurs politiques des outils et connaissances nécessaires
La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) annonce la prochaine formation ECOTOUR 19-29 en soutien à la mise en œuvre de la Politique Régionale du Tourisme. Cet événement souligne l’engagement de la CEDEAO à renforcer le secteur du tourisme en Afrique de l’Ouest, favorisant la croissance économique et l’intégration régionale. Prévue du 17 au 21 mars 2025 à Banjul, en Gambie, cette formation vise à doter les professionnels du tourisme et les décideurs politiques des outils et connaissances nécessaires pour mettre en œuvre efficacement le Plan d’Action ECOTOUR 19-29.
Adoptée en 2019, l’initiative ECOTOUR 19-29 se concentre sur la protection et le développement du patrimoine touristique, l’établissement de normes et de réglementations, et la création de systèmes de contrôle pour positionner l’Afrique de l’Ouest comme une destination touristique de premier plan.
Les participants participeront à des sessions approfondies couvrant les priorités stratégiques, les objectifs et les programmes de mise en œuvre conçus pour harmoniser le développement du tourisme dans les États membres de la CEDEAO.
La formation abordera également l’intégration de projets d’écotourisme qui privilégient l’implication communautaire, la conservation de la biodiversité et les bénéfices socio-économiques, en accord avec la vision de la CEDEAO pour un développement touristique durable. En favorisant la collaboration entre les États membres, la CEDEAO vise à créer des liens entre les institutions et les parties prenantes, améliorant l’offre touristique de la région et garantissant que le tourisme serve de catalyseur au développement économique.
La formation ECOTOUR 19- 29 représente une étape essentielle pour atteindre ces objectifs, offrant une plateforme d’échange de connaissances, de renforcement des capacités et de promotion des meilleures pratiques dans la mise en œuvre des politiques touristiques.
Cette initiative s’aligne sur les efforts plus larges de la CEDEAO pour promouvoir l’intégration régionale et le développement durable. En renforçant les capacités des professionnels du tourisme et en alignant les politiques nationales sur les stratégies régionales, la CEDEAO cherche à libérer le plein potentiel du secteur touristique, contribuant à la création d’emplois, à la préservation culturelle et à la résilience économique à travers l’Afrique de l’Ouest.
La CEDEAO en question…
C’est le 28 mai 1975 que les chefs d’État et de gouvernement de quinze pays d’Afrique de l’Ouest ont créé la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en signant le traité de la CEDEAO, à Lagos, au Nigeria.
Le traité de Lagos a été signé par les 15 chefs d’État et de gouvernement du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Liberia, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria, de la Sierra Leone, du Sénégal et du Togo, avec pour mission déclarée de promouvoir l’intégration économique dans la région.
Le président sénégalais était représenté par le ministre des Affaires étrangères. Le Cabo Verde a rejoint l’Union en 1977. Le seul membre arabophone, la Mauritanie, s’est retiré en décembre 2000. La Mauritanie a récemment signé un nouvel accord d’association en août 2017.
Le 29 janvier 2025, le Burkina Faso, le Mali et le Niger se sont officiellement retirés de la CEDEAO. Les États membres actuels de la CEDEAO sont le Bénin, le Cabo Verde, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Nigeria, la Sierra Leone, le Sénégal et le Togo. Considérée comme l’un des piliers de la Communauté économique africaine, la CEDEAO a été créée pour promouvoir l’idéal d’autosuffisance
Le collective de ses États membres. En tant qu’union commerciale, elle vise également à créer un grand bloc commercial unique par le biais de la coopération économique. Les activités économiques intégrées envisagées dans la zone, dont le PIB combiné s’élève à 734,8 milliards de dollars, concernent, entre autres, l’industrie, les transports, les télécommunications, l’énergie, l’agriculture, les ressources naturelles, le commerce, les questions monétaires et financières, ainsi que les questions sociales et culturelles.
En 2007, le Secrétariat de la CEDEAO a été transformé en Commission. La Commission est dirigée par le président, assisté d’un vice-président, de cinq commissaires et du vérificateur général des institutions de la CEDEAO, composé de bureaucrates expérimentés qui assurent la direction de cette nouvelle orientation. Le budget de la CEDEAO est essentiellement financé par les recettes collectées par le biais de la taxe communautaire. Cette taxe a été introduite pour financer ses activités. Le taux de la taxe communautaire est fixé à 0,5 % de la valeur CAF des marchandises importées des pays non-membres de la CEDEAO.
Dans le cadre de ce processus de renouvellement, la CEDEAO met en œuvre des programmes critiques et stratégiques qui permettront d’approfondir la cohésion et d’éliminer progressivement les obstacles identifiés à une intégration complète. De cette manière, les quelque 300 millions de citoyens de la communauté pourront finalement s’approprier la réalisation de la nouvelle vision qui consiste à passer d’une CEDEAO d’États à une « CEDEAO des peuples » : Paix et prospérité pour tous » d’ici 2050.