
PH:DR: Des budgets en hausse pour la plupart des pays de l’Union.
Les lois des finances, gestion 2025 des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) sont connues. Des budgets en hausse pour la plupart des pays de l’Union.
Les lois de finances déterminent la nature, le montant et l’affectation des ressources et des charges de l’Etat ainsi que l’équilibre budgétaire et financier qui en résulte, compte tenu de la situation et des objectifs macro-économiques des Etats membres et des obligations du Pacte de convergence, de stabilité, de croissance et de solidarité. Les dispositions relatives à l’assiette, au taux et aux modalités de recouvrement des impositions de toute nature, qu’elles soient perçues par l’Etat ou affectées à d’autres organismes publics, sont du domaine de la loi. C’est donc conformément à la directive n°06/2009/CM/Uemoa portant lois de finances au sein de l’UEMOA que les différentes lois ont été adoptées.
404 762 millions de FCFA pour la Guinée Bissau en 2025
Comme les autres pays de l’Uemoa, la Guinée Bissau dispose de son budget pour la gestion 2025. Le déficit budgétaire, rapporté au PIB, s’est détérioré entre 2019 et 2020. Il est passé de 3,6% à 9,3 %. Cette dégradation est liée à la baisse des recettes publiques et à l’augmentation des dépenses imputable à la COVID-19. En 2021, il s’est réduit, pour atteindre un niveau de 7,5%. Selon les données du Ministère des finances, le ratio de l’encours de la dette intérieure et extérieure rapporté au PIB nominal s’établirait à 70,2 % en 2020 contre 61,1 % en 2019. En 2021, il est estimé à 72,2%. Selon la dernière analyse de viabilité de la dette réalisée conjointement par le FMI et la Banque Mondiale, la Guinée-Bissau présente un risque de surendettement extérieur élevé et un risque de surendettement global élevé. Des réformes sont menées pour aider le pays à atteindre les objectifs du plan national de développement, la vision Guinée-Bissau 2025. Il s’agit de réformes s’appuyant sur quatre axes moteurs de croissance : l’agriculture et l’agro-industrie, la pêche, le tourisme et les mines.
La vision Guinée-Bissau 2025 consiste en « Une Guinée-Bissau positive, politiquement stabilisée par le développement inclusif, la bonne gouvernance et la préservation de la biodiversité ». Ce plan s’appuie sur quatre axes moteurs de croissance : l’agriculture et l’agro-industrie, la pêche, le tourisme et les mines. Les objectifs de ce plan sont les suivants : Croissance et émergence d’une économie diversifiée ; Paix et Bonne Gouvernance ; Biodiversité et Capital Naturel ; Infrastructures et Développement Urbain ; Développement Humain et ; Simplification du cadre des affaires et Développement du secteur privé. De façon plus spécifique, sur la période 2021-2025, les principaux objectifs poursuivis sont : Réaliser un taux de croissance économique de 5,4% en moyenne par an ; Améliorer le recouvrement des recettes fiscales pour réaliser un taux de pression fiscale moyen de 9,8 % ; Contenir l’encours de la dette à 33 % du PIB en moyenne sur la période ; Poursuivre la maîtrise de la masse salariale afin de réduire progressivement le ratio par rapport aux recettes fiscales pour le situer à 48,7 % en moyenne. (UEMOA).
au Burkina Faso
L’Assemblée Législative de Transition (ALT) a examiné et adopté à l’unanimité la loi de finances initiale pour l’exécution du budget de l’Etat, exercice 2025, présentée par le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Aboubakar Nacanabo le 23 décembre 2024. Ainsi, pour 2025, le gouvernement a prévu pour les r : , soit une hausse de 3,9% par rapport à l’année 2024. Pour ce qui concerne les dé, elles sont de , alors que l’é é est de , . Le dé é est estimé à , .
Les priorités du budget 2025 sont relatives au renforcement de la sécurisation du territoire, à la poursuite des réformes visant la consolidation de la gouvernance sous toutes ses formes et la dynamique de refondation de l’Etat, au renforcement de la résilience économique, sociale et humanitaire ainsi qu’à la revitalisation du tissu social et le rétablissement du légendaire vivre-ensemble des burkinabè. Le budget 2025 est un instrument de combat, une arme pour construire un Burkina Faso prospère, digne et fort, selon le ministre de l’Economie et des Finances. Pour Dr Aboubakar Nacanabo, en vue d’améliorer davantage le recouvrement des recettes ordinaires, le gouvernement poursuivra la modernisation des procédures au niveau des régies de recettes pour optimiser le rendement de l’impôt d’une part, et parachever les réformes visant à accroître de manière substantielle l’assiette fiscale d’autre part. Un accent particulier est mis sur l’informatisation et la digitalisation des procédures dans les régies de recettes ainsi que sur la lutte contre la fraude, le faux et la corruption.
Côte d’Ivoire, le budget 2025 en hausse de 11,8%
Le budget 2025 validé est en hausse de 11,8%. La loi des finances gestion 2025 du gouvernement ivoirien est un programme de dépenses de 15 339,2 milliards de FCFA (soit environ 24,5 milliards de dollars). Ce qui correspond à une hausse de 11,8 % par rapport à 2024. Ce budget s’inscrit dans la dynamique du Programme National de Développement (PND) 2021-2025 et repose sur des prévisions ambitieuses : une croissance économique de 6,3 % et une baisse de l’inflation à 3,4 %. D’après les autorités, l’annexe fiscale 2025, composée de 42 articles, repose sur quatre axes principaux : d’abord, le renforcement des moyens de l’État grâce à des mesures d’élargissement de l’assiette fiscale et de lutte contre l’évasion et la fraude fiscales internationales ; ensuite, la mise en place de dispositifs en faveur des entreprises pour améliorer leur compétitivité ; par ailleurs, la rationalisation et la simplification du système fiscal ; enfin, l’introduction de mesures d’ordre technique. Cette politique fiscale vise non seulement à « renforcer la capacité de mobilisation des ressources publiques », mais aussi à accompagner le secteur privé dans sa quête de compétitivité, tout en modernisant le système fiscal ivoirien. « Grâce à l’adoption de ce texte important qui s’inscrit dans la pure tradition du droit des finances publiques, » selon les autorités ivoiriennes.
6 395 milliards FCFA pour 2025 au Sénégal
L’Assemblée nationale sénégalaise a validé le projet de loi de finances 2025, évalué à 6 395 milliards FCFA. Ce budget ambitieux, aligné sur la stratégie « Sénégal 2050 », met l’accent sur la souveraineté alimentaire et énergétique, l’éducation et les dépenses sociales, avec des objectifs de croissance fixés à 8,8 %. Dans la loi des finances, la souveraineté alimentaire et énergétique constitue l’un des axes majeurs du budget, avec une enveloppe de 1 070 milliards FCFA dédiée à l’amélioration de la productivité agricole, à la modernisation des filières de pêche et au développement des industries agroalimentaires. Par ailleurs, des investissements stratégiques, notamment dans les infrastructures gazières, accompagneront la transition énergétique. Le secteur de l’éducation et de la formation professionnelle bénéficie de 1 377 milliards FCFA, visant à moderniser les infrastructures, aligner les programmes sur les besoins du marché de l’emploi et améliorer l’employabilité des jeunes. Les dépenses sociales représentent 34,5 % du budget général, avec un focus sur la santé, l’éducation et la réduction des inégalités sociales et territoriales. Le gouvernement table sur une croissance économique de 8,8 % en 2025, portée principalement par les activités pétrolières et gazières. L’inflation devrait se stabiliser à 1,9 %, et les recettes internes devraient augmenter de 20 % par rapport à 2024. Le déficit budgétaire, actuellement estimé à 7,08 % du PIB pour 2025, devra être réduit à 3 % d’ici 2027. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement prévoit de diversifier les sources de financement avec des instruments comme les Diaspora Bonds.
3 551 milliards de FCFA pour booster l’économie Béninoise en 2025
L’Assemblée nationale du Bénin a adopté, le 5 décembre 2024, le budget général de l’État pour 2025, en présence du ministre de l’Economie et de Finances et de ses collègues du gouvernement. La loi de finances pour l’exercice 2025 a été adoptée par 81 voix pour et 28 contre, celles des députés Démocrates. Elle porte un budget général de l’Etat équilibré en ressources et en charges, d’un montant de 3 551 milliards de francs CFA, soit une augmentation de 11 % par rapport à 2024. Ce budget 2025 consacre 41,5 % des dépenses aux secteurs sociaux. Une orientation qui vise à réduire la pauvreté et à ramener son taux à 33,8 % d’ici fin 2025. Le gouvernement mise sur un taux de croissance de 6,8 %. Cette prévision repose sur les performances attendues dans l’agriculture, l’expansion industrielle, le dynamisme du secteur portuaire et le développement du tourisme. Selon le compte rendu du conseil des ministres qui a adopté le projet de budget, celui-ci reflète l’ambition de renforcer la résilience économique du Bénin. Il prévoit de consolider les leviers de transformation structurelle tout en assurant une meilleure redistribution des fruits de la croissance.
2 396 milliards en 2025 pour le Togo
Les députés ont adopté, le 27 décembre 2024, le projet de loi de finances pour l’exercice 2025. Ce budget s’équilibre en ressources et en charges à 2.396.588.972.000 francs CFA, marquant une progression de 9,9 % par rapport à l’exercice précédent, qui s’élevait à 2.179.125.009.000 francs CFA. Par ailleurs, il représente une hausse de 6,5 % par rapport à la loi de finances rectificative 2024, fixée à 2.250.600.606.000 francs CFA. Les recettes budgétaires enregistrent une augmentation notable, passant de 1.279,1 milliard de francs CFA en 2024 à 1.475,6 milliards de francs CFA en 2025, soit une progression de 15,4 %. Cette croissance est principalement portée par les recettes fiscales, qui atteignent 1.200 milliards de francs CFA, contre 1.042,1 milliards de francs CFA l’année précédente, traduisant une augmentation de 15,2 %. Du côté des dépenses budgétaires, une légère hausse de 2,4 % est observée, celles-ci passant de 1.636,3 milliard de francs CFA en 2024 à 1.675,8 milliards de francs CFA en 2025. Cette augmentation résulte principalement de la hausse des dépenses de personnel et des charges liées à l’atténuation des recettes. La loi de finances gestion 2025 introduit également des mesures fiscales destinées à soutenir l’amélioration du climat des affaires. Parmi celles-ci, la réduction des droits d’accises sur certains produits locaux, une baisse de 50 % du montant des droits de douane appliqués au gasoil utilisé par les industries. Noter que d’autres dispositions notamment l’exonération à l’importation des véhicules de transport de marchandises et de personnes de cinq ans d’âge au maximum, des motocycles électriques neufs, ainsi que des batteries destinées à l’industrie du montage, sont maintenues. Par ailleurs, les avantages fiscaux et douaniers en faveur des entreprises de bâtiments et travaux publics sont reconduits relativement à l’importation et à l’acquisition de machines, matériels et engins. De même, les avantages fiscaux relatifs à l’importation de matériel agricole sont reconduits.
Plus de 3 033 milliards de FCFA pour la relance du Niger en 2025
Le Gouvernement de Tchiani a adopté, le 31 décembre 2024, le budget 2025. Equilibré en ressources et en charges à 3 033,33 milliards de francs CFA, contre 2 913,06 milliards de francs CFA en 2024, soit une hausse de 4, 13 %, le budget 2025 s’inscrit dans un contexte marqué au plan international par les conséquences négatives de la guerre en Ukraine et les effets résiduels de la pandémie de la Covid-19. Au plan sous régional, le contexte est marqué par l’avènement de la Confédération des Etats du Sahel qui ambitionne l’instauration des politiques communes en matière de défense et sécurité, de diplomatie et de développement économique entre les trois (3) pays membres.
C’est dans contexte caractérisé par des perspectives économiques nationales marquées par les effets des sanctions inhumaines, économiques et financières des institutions communautaires, du gel des avoirs à la BCEAO et la suspension des aides publiques au développement que le budget 2025 a été adopté. Il est élaboré sur la base de la note de cadrage macroéconomique et budgétaire 2025-2027, conformément au décret n°2017-429/PRN/MF du 24 mai 2017, portant processus annuel d’élaboration du budget de l’Etat. Son élaboration s’est appuyée sur les résultats des discussions budgétaires entre le Ministère en charge des finances et les différents Ministères sectoriels et a intégré la nouvelle configuration du Gouvernement. Dans le budget 2025 les charges de l’Etat s’élèvent à 2 526,72 milliards de francs CFA de dépenses budgétaires et à 506,61 milliards de francs CFA de charges de trésorerie. Leur évolution s’explique, principalement, par la prise en compte des pécules des contractuels, des investissements projetés ainsi que la prise en charge des dépenses sociales dans le domaine de la santé et de l’éducation.
2648,9 milliards FCFA adopté au Mali pour 2025
Le Mali a adopté un projet de Loi de finances pour l’exercice 2025 qui prévoit une hausse de 10,93 % des recettes par rapport à l’année précédente à 2648,9 milliards FCFA contre une progression de 5,18 % des dépenses à 3229,8 milliards FCFA. Le déficit budgétaire est donc passé de 682,8 milliards FCFA dans la Loi de finances rectifiée 2024 à environ 581 milliards FCFA dans le budget, soit une réduction de 14,92 %. Selon les prévisions du gouvernement malien, le déficit budgétaire devrait s’établir à 3,6 % du PIB en 2025 contre 3,7 % en 2023.