Des experts techniques, des ingénieurs, des experts sectoriels et des spécialistes de la Commission et des agences de la CEDEAO, des partenaires au développement ainsi que des représentants des États membres du Corridor Abidjan-Lagos ont tenu un atelier de validation de trois jours pour le projet de rapport final de l’étude de l’Initiative de développement spatial (IDS) pour le projet de développement de l’autoroute du Corridor Abidjan-Lagos. Les experts ont fait l’éloge des résultats de l’étude qui a, entre autres, révélé un investissement potentiel de 6,8 milliards de dollars préparé et prêt à être mis en œuvre pour débloquer la croissance économique et améliorer la viabilité du corridor routier.
L’objectif global de cette étude de l’initiative de développement spatial (IDS) pour le projet de développement du corridor routier Abidjan-Lagos est d’identifier et de libérer le potentiel économique inhérent et latent (à court, moyen et long terme) et la viabilité commerciale des projets économiques et de la chaîne de valeur industrielle. Ces projets économiques, une fois mis en œuvre, généreront également des volumes d’échanges et du trafic qui augmenteront la viabilité de l’autoroute.
Le Consortium composé de CPCS, Holland et Hausberge et Comete a utilisé l’approche SDI pour identifier des interventions spécifiques en matière d’infrastructure dans une zone de 200 km autour du Corridor Abidjan-Lagos avec un fort potentiel pour débloquer l’investissement du secteur privé dans des secteurs et des projets à forte opportunité. L’atelier a examiné trois types de projets le long du corridor, à savoir les projets d’ancrage économique, les projets d’infrastructure stratégique et les projets de densification et d’approfondissement.
Grâce à l’approche IDS, la Commission et les pays du corridor ont approuvé les recommandations des consultants pour des projets dans les domaines du pétrole et du gaz, de l’agriculture, de la faune, de la pêche et du tourisme, avec des liens en amont et en aval de l’autoroute du corridor. L’identification et la présélection des projets ont suivi des critères rigoureux couvrant la contribution à l’intégration régionale, la justification financière, économique, sociale et environnementale, ainsi que l’état de préparation à la mise en œuvre. Les synergies avec le plan directeur et les politiques nationales, ainsi que les liens en amont et en aval ont été pris en compte.
Les projets sont classés en projets d’ancrage économique (industries, entreprises à valeur ajoutée, zones franches, etc.), en projets d’infrastructure stratégique (routes, chemins de fer, échangeurs multimodaux, ports, etc.) et en projets d’approfondissement et de densification économiques. Parmi les principaux projets d’ancrage catalytique, citons le pôle économique et industriel de Remo au Nigeria, la zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ) au Bénin, le pôle de la zone industrielle d’Adétikopé au Togo, la ville industrielle de Greater Kumasi au Ghana et le pôle industriel de PK 24 en Côte d’Ivoire.
À la fin de l’exercice, un plan d’investissement pour le corridor sera finalisé, comprenant 26 groupes de projets, 78 projets présélectionnés et 120 projets d’approfondissement et de densification pour un total de 206 projets dont 27 sont prêts à l’investissement et estimés à 6,8 milliards de dollars d’investissement potentiel dans la région.
Les experts ont également visité plusieurs ponts et routes à péage à Abidjan afin d’échanger des connaissances et des expériences sur la stratégie de péage envisagée pour le corridor routier Abidjan-Lagos.
Les projets de rapports finaux pour l’étude de l’initiative de développement spatial (IDS) dans le cadre du projet de développement du corridor routier Abidjan-Lagos ont été validés par les pays du corridor au cours de cette réunion, démontrant ainsi un engagement à libérer le potentiel économique inhérent et latent du corridor. Ceci exprime en termes très clairs l’engagement des Etats membres du Corridor Abidjan-Lagos, de la Commission de la CEDEAO, avec le soutien des partenaires au développement, à mettre en œuvre l’IDS, qui stimulera la croissance économique, encouragera l’intégration régionale et libèrera l’immense potentiel du corridor