La 29e conférence des Nations unies sur le changement climatique s’ouvre à Bakou, en Azerbaïdjan, un pays extractiviste réputé pour sa répression violente de la presse libre et indépendante.
Au cours de l’année écoulée, les autorités ont arrêté une quinzaine de journalistes en raison de leur travail. Parmi les treize professionnels de l’information actuellement en détention, Nargiz Absalamova enquêtait sur des sujets liés à l’environnement. Détenue depuis le 30 novembre 2023 pour de fausses accusations de “contrebande de devises étrangères”, elle travaillait pour Abzas Media, l’un des rares médias indépendants à opérer encore en Azerbaïdjan. À ce jour, Nargiz Absalamova, quatre de ses collègues d’Abzas Media et huit autres professionnels de médias indépendants subissent des mauvais traitements ou des conditions de détention humiliantes en prison.
L’exemplarité en matière de protection du journalisme, en particulier environnemental, devrait être un prérequis pour accueillir une conférence des Nations unies sur le climat. Comment accepter qu’un pays pétrogazier qui jette ses journalistes indépendants en prison soit l’hôte de négociations qui conditionnent le futur du climat mondial ?
RSF appelle la communauté internationale à exiger que les autorités azerbaïdjanaises libèrent les journalistes emprisonnés, mettent fin aux violations flagrantes de la liberté de la presse et s’engagent enfin à protéger le journalisme indépendant.
C’est grâce à vous que Reporters sans frontières peut mener ce travail d’investigation et d’interpellation des pouvoirs publics pour exiger la libération de journalistes qui n’ont fait que leur métier. Merci de votre générosité.(RSF)