NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT :
A l’issue de la 8e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8) organisée en Tunisie, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) salue un ensemble complet de soutiens du Japon pour stimuler la croissance économique, l’innovation numérique, la transition énergétique et la création d’emplois à un moment où le continent africain est aux prises avec une série de défis qui menacent d’anéantir bon nombre des gains en développement réalisés ces dernières années.
« Les crises alimentaires, énergétiques et financières mondiales se répercutent sur les communautés du monde entier. Ces pics du coût de la vie ont un effet particulièrement prononcé sur le continent africain où des millions de personnes sont désormais confrontées à la faim et à la famine dans des régions comme la Corne de l’Afrique et le Sahel, alors que la sécheresse induite par le changement climatique s’installe, » déclare l’administrateur du PNUD, Achim Steiner. « En ce moment crucial, la TICAD8 et son forum d’affaires ont mobilisé de nouveaux partenariats de développement avec le secteur privé qui visent à générer des investissements supplémentaires dans certains pays africains : contribuer à stimuler la croissance économique verte définie par de nouveaux emplois et de meilleurs moyens de subsistance, ainsi que des mesures et des ressources indispensables pour faire face à une crise climatique qui frappe plus vite que prévu. »
Quarante-huit représentants africains, dont 20 chefs d’État et de gouvernement, et des hauts dirigeants de la Commission de l’Union africaine, ainsi que les Nations Unies, des banques de développement et des organismes publics et privés ont participé au Sommet de deux jours qui s’est tenu en Tunisie les 27 et 28 août. Ils se sont mis d’accord sur une série de priorités communes pour soutenir le développement de l’Afrique autour de trois piliers : l’économie, la société et la paix et la sécurité.
Un total de 30 milliards de dollars de contributions financières publiques et privées a été annoncé lors de la réunion de haut niveau, y compris la poursuite d’un investissement de 4 milliards de dollars par le biais de l’Initiative de croissance verte pour l’Afrique du Japon qui visé à lutter contre les effets du changement climatique sur le continent. En outre, une nouvelle facilité de 130 millions de dollars a été annoncée pour soutenir les efforts de lutte contre l’insécurité alimentaire alors que la guerre en cours en Ukraine a un impact sur l’approvisionnement en nourriture et en carburant. Le Japon a également annoncé un soutien de 1,5 milliard de dollars américains pour lutter contre les inégalités en matière de vaccins par le biais du programme COVAX et de 1,08 milliard de dollars américains au Fonds mondial qui aidera à remédier aux pénuries de vaccins en Afrique.
« Le Sommet et la Déclaration de Tunis ont renforcé une nouvelle trajectoire pour la TICAD – une trajectoire dans laquelle le rôle du secteur privé doit être accru pour favoriser la croissance inclusive et le développement durable », a déclaré Ahunna Eziakonwa, administratrice adjointe du PNUD et directrice régionale pour l’Afrique. « En ces temps d’incertitude socio-économique, le partenariat de l’Afrique à travers la TICAD peut contribuer à transformer les défis en opportunités. Le continent est en train de passer d’une ère de dépendance à l’aide à l’ère du commerce et de l’investissement – une croissance tirée par le commerce. La TICAD peut faire partie de ce changement pour accélérer le développement durable de l’Afrique. »
L’Organisation japonaise du commerce extérieur (JETRO) et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), en collaboration avec le PNUD et l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), ont également lancé un nouveau partenariat visant à renforcer le commerce et l’investissement entre les entreprises japonaises et africaines du secteur privé.
« En mettant l’accent sur une appropriation africaine de cette coopération, la TICAD est devenue de plus en plus importante pour les pays et les entreprises sur le continent. Elle reste l’une des plateformes les plus innovantes pour façonner la collaboration internationale en matière de développement avec les pays du continent », a déclaré Khalida Bouzar, administratrice adjointe du PNUD et directrice régionale pour les États arabes. « Nous sommes heureux de travailler avec le Japon et les partenaires de la TICAD pour aider les pays africains à mieux progresser après la COVID-19, en capitalisant sur la grande résilience et l’innovation dont ils ont fait preuve pour répondre à la pandémie. »
La TICAD est une conférence internationale au sommet sur le développement de l’Afrique initiée par le Japon en 1993. Elle est coorganisée par le Japon, l’Union africaine, le PNUD, le Bureau du Conseiller spécial des Nations Unies pour l’Afrique et la Banque mondiale pour engager un dialogue sur des questions liées à la croissance économique, au commerce et à l’investissement, au développement durable, à la sécurité humaine, à la paix et à la stabilité en Afrique.