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COP26 /la Conférence des Nations unies sur le changement climatique :Glasgow accueille la cinquième édition


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Ph/DR: La conférence de l’ONU contre le changement climatique, qui se tient en novembre 2021 à Glasgow.

Du 31 octobre au 12 novembre  prochain se tiendra à Glasgow en Écosse,la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP26), l’un des premiers grands rendez-vous en présentiel depuis la crise liée au Covid-19. De nombreuses personnalités sont attendues à la COP26. La Cinquième édition du sommet mondial depuis la COP21, qui avait donné lieu à la signature historique de l’Accord de Paris sur le climat – n’ayant pas pu se tenir en 2020 en raison de la pandémie –, la conférence de Glasgow se promet d’être l’édition qui rend des comptes, dresse un bilan et revoit ses objectifs… Tout sur la COP26 : date, lieu, objectifs, participants…

Que signifie COP26 ?

COP26, pourquoi ce nom ? Les COP sont des “conférences des parties”. Ici les pays signataires de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques. La COP26 est la 26e conférence du genre, d’où cet acronyme.

Elle succède à de nombreuses COP comme Rio, Kyoto, Paris, Copenhague… pour les plus connues. Certaines de ces conférences annuelles de l’ONU sur le climat ont abouti à des engagements concrets, notamment à l’Accord de Paris.

Ce sommet est initié par les Nations Unies dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CNUCC). Cette convention a été adoptée au cours du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992.

Le but est de combattre le changement climatique à l’échelle planétaire, suite notamment aux alertes lancées par le GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.

Quels sont les 5 grands enjeux de la COP26 ?

La conférence des Nations unies pour le climat (COP26), qui se tient en novembre 2021 à Glasgow, est une COP à forts enjeux. Explications.En quoi la COP26 s’annonce particulièrement importante ? D’abord parce que, selon l’Accord de Paris, les 195 pays signataires sont tenus de soumettre de nouveaux engagements. Depuis la COP21 organisée en 2015, ils ont pris l’engagement de se fixer des objectifs plus stricts de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030.En février 2021, la CCNUCC (Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques) a publié un rapport d’étape. Le document souligne que seules 75 parties prenantes ont communiqué leurs nouvelles CDN (contributions déterminées au niveau national). Ces contributions représentent environ 30 % des émissions mondiales de carbone. Des engagements bien loin des objectifs de lutte contre le réchauffement climatique Pour l’heure, l’ONU est loin d’être impressionnée par les engagements pris. Le rapport dévoilé en amont de la COP26 souligne l’importance d’accélérer la réduction des émissions. “Les émissions nettes mondiales de CO2 d’origine anthropique doivent diminuer d’environ 45 % par rapport au niveau de 2010 d’ici à 2030, pour atteindre zéro vers 2050.” Or, les experts de la CCNUCC estiment que les plans climatiques actuels ne sont pas à la hauteur. Et de rappeler que “Les gouvernements sont loin d’avoir atteint le niveau d’ambition nécessaire pour limiter le changement climatique à 1,5 degré et atteindre les objectifs de l’Accord de Paris“, dénonce le rapport de la CCNUCC, avant d’exhorter les États à faire davantage d’efforts en la matière dès cette année. La clé du succès de la COP26 tient en 5 grands points • Présenter des plans concrets ambitieux de réduction des gaz à effet de serre à horizon 2030 pour tenter de limiter le réchauffement climatique. • Régler les points en suspens depuis la COP21 afin de mettre pleinement en œuvre l’Accord de Paris. Les États engagés dans la COP26 vont donc aussi devoir revenir sur d’anciennes négociations (comment réagir face à la disparition d’une île sous les eaux, comment prévenir les déplacements de populations…). • Tenir les promesses faites aux pays en voie de développement dans le cadre du Fonds vert pour le climat. Les pays développés vont-ils mobiliser 100 milliards de dollars d’aides ? • Proposer de nouvelles solutions d’adaptation et le renforcement de la résilience aux effets des changements climatiques. • Dévoiler un plan à plus long terme concret pour décarboner l’économie mondiale et atteindre la neutralité carbone à horizon 2050. COP26 : l’Europe a présenté son plan L’Europe, qui parle d’une seule voix dans ses efforts de lutte contre le réchauffement climatique, a dévoilé ses engagements pour la COP26 courant avril. Le Parlement européen et Conseil ont trouvé un accord, un “Green Deal”, sur les objectifs climatiques de l’Union européenne. Les Vingt-Sept s’engagent sur une réduction nette des émissions “d’au moins 55 %” en 2030 par rapport à 1990. Le but est toujours d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. À priori, cette COP26 devrait être la plus importante depuis la COP21 qui s’est tenue à Paris. Glasgow pourrait changer la donne après l’échec des négociations à la Conférence climat qui s’est tenue en 2019 à Madrid. En novembre, certaines négociations pourraient enfin aboutir sur des accords deux ans après, puisque 2020 a été une année blanche en raison du Covid. À quelques jours de la COP26, tous les espoirs sont permis.

Où et quand a lieu la COP26 ?

La COP26 se tiendra cette année à Glasgowen Écosse. Cette conférence est organisée sous la présidence britannique, en partenariat avec l’Italie. Il est donc logique qu’elle se tienne au Royaume-Uni. Elle était initialement prévue en novembre 2020, mais la pandémie a repoussé sa tenue d’un an.

Elle a finalement lieu du 31 octobre au 12 novembre 2021, après plusieurs réunions préparatoires. Les négociations internationales durent durant quinze jours, en vue de la ratification d’un accord commun.

Qui participe à la COP26 ?

L’ensemble des États signataires de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques sont partie prenante de cette conférence climat. Soit les 27 États de l’Union européenne et 196 pays, donc 197 signataires. Sont notamment attendus le président français Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique Boris Johnson ou encore le président des États-Unis Joe Biden et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. D’autres brilleront par leur absence. Les dirigeants russe Vladimir Poutine et chinois Xi Jinping ont ainsi fait savoir qu’ils ne se rendraient pas à cette conférence, même si des diplomates de leur pays participeront aux négociations.

Qui présidera la Conférence des Nations Unies sur le climat ?

Désigné le 8 janvier dernier, Alok Sharma, 53 ans, sera le président de cette conférence sur le climat. Alok Sharma est un homme politique britannique. Il est le ministre chargé des Entreprises, de l’Énergie et de la Croissance propre dans le gouvernement de Boris Johnson. Né en Inde mais élevé dans le sud-est de l’Angleterre depuis l’âge de ses cinq ans, il a longtemps travaillé dans le secteur bancaire avant de devenir député conservateur en 2010.

À noter aussi, un nombre croissant d’acteurs de la société civile s’impliquent dans les COP. Des scientifiques, des ONG et des entreprises vont également faire le voyage afin de faire valoir leurs solutions pour le climat et participer à des évènements en marge des négociations officielles. C’est par exemple le cas de la militante Greta Thunberg.

Climat : les COP vont-elles conserver leur crédibilité ?

Des chefs d’États absents, des promesses insuffisantes, des négociations qui traînent, un soutien persistant aux combustibles fossiles… La COP26 pourra-t-elle rompre avec l’impuissance pour se hisser au niveau de l’urgence climatique ? “Nous voulons que les dirigeants mondiaux réagissent avec le même sentiment d’urgence au défi du changement climatique qu’à celui de la pandémie”, a annoncé Alok Sharma, président de la COP26, et proche du Premier ministre britannique Boris Johnson. Une COP “cruciale”, de “dernière chance”, selon les observateurs. De son côté, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, n’exclut même pas “un aller simple vers le désastre”. C’est donc plutôt sous tension, voire suspicion, que quelque 200 États vont se retrouver du 31 octobre au 12 novembre, à Glasgow à l’occasion de la COP26, sommet mondial annuel du climat. Deux précédentes COP ont déjà été qualifiées de “dernière chance” depuis le début du siècle. La COP15 à Copenhague en 2009 et la COP21 à Paris en 2015. La COP15 devait prolonger l’accord de Kyoto qui fixait des objectifs de réduction d’émissions pour les pays développés. Échec. Les négociateurs ont néanmoins fixé l’objectif de limiter la fièvre planétaire à 2 °C, et acté un fonds de 100 milliards de dollars pour aider les pays en développement à faire face à la menace. À Paris, il fallait trouver un nouveau cadre d’actions. Si la COP21 a été reconnue comme une réussite “historique”, son accord est moins contraignant que celui de Kyoto qui disposait d’un mécanisme de sanction. En plus, comme il fallait adopter le texte à l’unanimité des 197 parties en obtenant l’aval des petits pays marins menacés de disparition, l’objectif 1,5 °C (plus pertinent scientifiquement mais déjà difficilement atteignable de l’aveu d’experts) a fini par s’imposer en complément des 2 °C. Même si les engagements des États s’avéraient eux très insuffisants. Les pays ne veulent pas tous rompre avec le fossile Depuis, au fil des tergiversations, le compte à rebours climatique s’est accéléré. L’ambiance est désormais à l’amplification des catastrophes météorologiques et à la mise en garde sans équivoque des scientifiques pour l’avenir de l’humanité. Malgré cela, le consensus, règle d’or des COP, semble loin : absences du président de la Russie (4e émetteur de CO2) et du leader de la Chine (1er émetteur de CO2), inquiétude des ONG sur la possibilité de déplacement de délégués du Sud pour cause de protocole Covid… Alors que la science exige une cassure immédiate de la courbe d’évolution des émissions de gaz à effet de serre, il apparaît surtout que de nombreux États ne désireraient pas en réalité rompre avec les combustibles fossiles, sources du réchauffement. À quelques jours du sommet, l’ONU a souligné que la plupart des grands pays producteurs de pétrole, de charbon et de gaz “continuaient d’apporter un soutien politique important à la production de combustibles fossiles”. La production prévue en 2030 est le double de “la quantité compatible avec une limitation du réchauffement à 1,5 °C“. Le think tank Carbon Tracker a compté plus de 600 projets de nouvelles centrales à charbon en Asie (Chine, Inde, Indonésie, Viêt-Nam, Japon). La BBC révèle des pressions sur un rapport du Groupe international d’expert sur l’évolution du climat (GIEC) pour minimiser la nécessité de sortir des énergies fossiles (Arabie saoudite, Australie, Japon). https://www.wedemain.fr/dechiffrer/climat-les-cop-vont-elles-conserver-leur-credibilite/

Quel est le programme de la COP26 ?

La COP26 est importante car c’est le premier sommet où seront examinés les progrès accomplis – ou non – depuis la signature de l‘Accord de Paris sur le climat, signé en 2015 et visant à limiter le réchauffement à 1,5°C, voire 2°C par rapport au niveau préindustriel.

Les États devront aussi présenter un plan visant à réduire davantage leurs émissions carbone. L’Union européenne a ainsi promis de réduire ses émissions d’”au moins” 55 % (par rapport au niveau de 1990) d’ici 2030. Un jalon vers l’objectif de 2050 : parvenir à la neutralité carbone.

Outre la relève de l’ambition climatique, les pays devront aussi se mettre d’accord sur l’aide aux pays les moins riches, proposer de nouvelles solutions “d’adaptation aux conséquences du changement climatique”. Ou trouver un accord sur des sujets techniques, comme les règles de fonctionnement des marchés carbone.

Est-ce que les précédentes COP ont eu un impact réel ?

La COP25 à Madrid a été considérée comme un échec car aucun accord majeur n’a été trouvé par les États. La COP24, qui s’est tenue en 2018 à Katowice (Pologne), a permis d’établir que tous les pays signataires doivent fournir tous les deux ans un rapport circonstancié sur leurs émissions et apporter la preuve de leurs efforts pour les réduire. Une mesure qui n’entrera en vigueur qu’à partir de 2024.

Mais c’est surtout la COP21, organisée à Paris en 2015, qui a marqué les esprits. 195 pays ont alors ratifié le fameux Accord de Paris. Un Accord qui est loin d’être respecté aujourd’hui. Reste donc à voir si la prochaine COP26 sera à la hauteur de l’urgence climatique.


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