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Décès du président tchadien, Idriss Deby Itno : Le Gendarme du Sahel s’en est allé…


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Ph/DR: Le Maréchal, combattant Idriss Deby Itno

Le président de la République du Tchad, Idriss Deby Itno est décédé ce mardi 20 avril 2021. Ce décès intervient au lendemain de l’annonce de sa réélection à la présidence pour un sixième mandat. Selon la télévision nationale tchadienne, le Maréchal, soldat de tous les fronts aurait succombé à des blessures reçues au combat ces derniers jours. L’Afrique subsaharienne vient de perdre un digne fils qui depuis quelques années est devenu « Gendarme du Sahel », même si une frange de sa population (l’opposition) voulait à tout prix, son départ du pouvoir d’Etat, l’homme aura marqué son temps par son courage, sa détermination et sa pugnacité.

Aline ASSANKPON 

Comme une traînée de poudre la nouvelle est répandue dans tous les médias du monde. Le président tchadien, Idriss Déby Itno, est décédé ce mardi 20 avril, des suites de blessures reçues alors qu’il commandait son armée dans des combats contre des rebelles dans le nord du pays,  a annoncé le porte-parole de la présidence sur la télévision nationale.

Ph/DR: Le vaillant soldat est tombé les armes à la main à l’âge de 68 ans

Au pouvoir depuis le 4 décembre 1990, il a dirigé le Tchad d’une main de fer. Président de la République, Chef de l’Etat, Chef suprême des armées et Maréchal de l’armée depuis août 2020,  Idriss Déby Itno, affectueusement appelé « IDI », vient de connaître son dernier souffle en défendant sa patrie, l’intégrité nationale. Il est ainsi mort sur le champ de bataille pourrait-on dire. Quoi qu’on pouvait reprocher à l’homme, parce qu’il s’est accroché au pouvoir comme plusieurs dirigeants africains, c’est avec une profonde stupéfaction  que le peuple africain apprend cette triste nouvelle annoncée par le porte-parole de l’armée tchadienne, le Général Azem Bermandoa, dans un communiqué lu à la Télévision Tchadienne.

L’Afrique subsaharienne, notamment le Sahel vient de perdre un vaillant soldat, combattant de tous les temps. Ils ne sont pas légions, ces militaires devenus chef d’Etat et qui prennent encore la tête de peloton avec le commandement doit-on reconnaitre. Il est courageux et déterminé. Décrié dans son pays, il a quand-même su gagner la confiance des Occidentaux  dans la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes ; Il était à la pointe de cette  lutte.Jeune Afrique dans l’une des publications datant du 18 novembre 2019, titrait que : « Parfois la longévité au pouvoir est une bonne chose ». En effet, pour avoir duré au pouvoir d’Etat et avoir combattu sur plusieurs fronts dans des guerres frontalières, Idriss Déby Itno maîtrise les contours de l’insécurité en Afrique et était prêt à en découdre avec le terrorisme qui a ceinturé le Sahel créant ainsi la terreur en Afrique de l’Ouest surtout.

G5 Sahel, crise libyenne, Boko Haram, pour ne citer que ceux-là, il était le chef du bataillon. Toujours prêt à aller sur le front pour commander son armée. Au pouvoir depuis trente ans, « le président tchadien ne lâche rien. Et n’hésite pas à pointer du doigt les promesses non tenues de la communauté internationale » rappelle Jeune Afrique.

Ce faisant, il était respecté autant pour son expertise que pour son langage souvent sans détours. Pragmatique, il l’était. « IDI fut tour à tour pilote d’avion, rebelle, condottière de méharées mécanisées, écrabouilleur des légions de Kadhafi, rebelle à nouveau, chef d’État enfin depuis 1990 ».  « Il a connu cinq présidents français, de Mitterrand à Macron, résisté à une demi-douzaine de tentatives de renversement, qui échouèrent souvent aux portes de son palais, et lancé son armée – la meilleure de la région – sur des théâtres d’opérations parfois improbables mais aujourd’hui nécessaires : au Sahel, le Tchad est le maillon fort de la fragile chaîne sécuritaire face au péril jihadiste » a publié France 24.*

Pendant la période euphorique du pétrole chef où il avait discuté et combattu la bande d’Aozou avec la Libye, « le taux de croissance économique de son pays toisait les 20% et le PIB treize fois supérieur à celui de 1990 (…) luttant ainsi efficacement contre la pauvreté».

Né le 18 juin 1952 à Berdoba, Idriss Déby Itno, avait mené une guerre sans merci avec son prédécesseur, l’ancien président Hissène Habré qu’il réussit à chasser du pouvoir et le remplaça avec le titre de président du Conseil d’Etat.

Réélu pour un mandant de 6 ans avec 798,32% des suffrages exprimés, selon les résultats provisoires énoncés ce lundi soir par l’instance électorale nationale, il ne briguera plus ce sixième mandat qu’il caressait avec tant d’ambitions.

Le vaillant soldat est tombé les armes à la main à l’âge de 68 ans. L’un de ses fils, Général quatre étoiles à 37 ans et Commandant de la garde présidentielle, Mahamat Idriss Déby Itno, dirigera un conseil militaire chargé de remplacer le défunt président, a annoncé l’armée à la radio d’État. « Un conseil militaire a été en mis en place dirigé par son fils, le Général Mahamat Idriss Déby Itno », a déclaré le porte-parole de l’armée, le Général Azem Bermandoa Agouna, dans un communiqué lu à l’antenne de la Radio nationale.

« Le conseil s’est aussitôt réuni et a promulgué la charte de transition », a-t-il ajouté. L’armée a par ailleurs annoncé la mise en place d’un couvre-feu et la fermeture des frontières. En attendant les obsèques dignes qui seront rendus à ce patriote d’Afrique, nous lui disons : « Va, le vaillant soldat de tous les fronts et dors en paix !


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