Flash Infos:

CoM-2021 : La transformation numérique pourrait bien changer la donne en Afrique


1 113 Vues

Ph/DR : L’innovation doit répondre aux besoins du continent et aborder la cybersécurité.

L’industrialisation et la diversification durables de l’Afrique à l’ère du numérique dans le contexte de Covid-19 

« L’industrialisation et la diversification durables de l’Afrique à l’ère du numérique dans le contexte de Covid-19 » c’est le thème principal de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique dont les travaux commencent ce lundi 22 mars. En prélude à ce grand rendez-vous, des réflexions sont menées de part et d’autres. C’est le cas de la thématique sur la transformation numérique qui apparait aujourd’hui comme le moteur clé de l’innovation et de la croissance durable.

« La transformation numérique pourrait stimuler l’innovation, la croissance économique et la création d’emplois. Elle peut garantir la quatrième révolution industrielle en transformant l’Afrique en une puissance mondiale », a déclaré Bernardo Sarmiento, directeur du renforcement des capacités commerciales branche de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) ce samedi 20 mars lors d’une activité parallèle.

«Faire en sorte que la quatrième révolution industrielle fonctionne pour l’Afrique» c’est le sous-thème que M. Sermiento  a développé. «La population africaine est une opportunité de permettre le développement socio-économique numérique, mais la transformation numérique doit être inclusive de tous».

Le commissaire de l’Union africaine aux infrastructures et à l’énergie, Amani Abou-Zeid, a déclaré que pour que l’industrialisation se produise, les pays africains devraient investir dans la technologie et les innovations, car elles favoriseront l’intégration régionale, généreront une croissance économique inclusive, créeront des emplois et briseront la fracture numérique. «Cela éliminera la pauvreté, réduira les inégalités, garantira la libre circulation des biens et des services sur le continent».

Pour renchérir, Stella Ndabeni-Abrahams, ministre sud-africaine des Communications et des Télécommunications,  invitera les pays africains à  s’associer à la transition vers l’économie numérique et à veiller à ce qu’aucun pays ni personne ne soit laissé pour compte car c’est là que le monde se dirige. « Il n’y a pas d’industrialisation sans technologie ». «Jusqu’à présent, les données indiquent que seules quelques grandes villes d’Afrique – Lagos, Le Cap, Nairobi, Le Caire et Accra – sont nos pôles technologiques. C’est bien en dessous du niveau des autres continents », a déclaré Mme Ndabeni-Abrahams.

«Pour tirer parti des autres continents, les pays africains devraient se concentrer sur le développement des compétences technologiques, les formations, le codage des données et l’esprit d’entreprise.»

Bogolo Kenewendo, ancien ministre de l’Investissement, du Commerce et de l’Industrie du Botswana, déclare que le continent doit relever les défis de la pauvreté, des inégalités et du chômage pour passer en douceur à l’économie numérique. «Il est important d’examiner la transformation numérique et l’économie numérique à partir de nos systèmes ou produits de connaissances autochtones si nous voulons vraiment être inclusifs», a-t-elle déclaré, ajoutant qu’il y avait un fossé entre les décideurs, les exécutants et les gens, ce qui est un obstacle pour faciliter la transformation numérique de l’Afrique.

«Nous n’avons pas besoin d’investir des millions pour créer des pôles d’innovation. Il ne faut pas des millions pour mettre en place des structures. Tout ce qui est nécessaire, c’est une structure simple qui puisse nourrir les jeunes entreprises en démarrage et les entrepreneurs. » conseille –t-elle en poursuivant : « l’échec des pays africains à travailler avec ce qu’ils ont, « signifie simplement que nous n’allons jamais réaliser la quatrième révolution industrielle parce que les pays pensent qu’ils doivent d’abord être au niveau de la Silicon Valley » avance Mme Kenewendo.

Pour elle, les pays africains devraient formuler et mettre en œuvre les lois, politiques et réglementations nécessaires pour accélérer la transformation numérique pour le développement national, régional et continental. Pour mettre en œuvre les politiques et stratégies, l’Afrique doit investir dans une éducation diversifiée, les STEM et garantir l’accès à Internet pour tous. L’innovation doit répondre aux besoins du continent et aborder la cybersécurité. Il est donc nécessaire de sensibiliser aux problèmes qui affectent la technologie, y compris la protection des données.


Répondre

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d'une étoile *

*

Revenir en haut de la page