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Zéro décès lié au VIH Sida : C‘est possible, mais hélas !


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Ph: DR-: Valentin Nassara- Président national du Conseil d’administration du Repab+

La lutte contre le VIH Sida fait partie des priorités du gouvernement du Président Patrice TALON. Aujourd’hui, la prise en charge est totalement intégrée. Néanmoins, les décès liés au Vih persistent toujours.

« L’idéal aurait été qu’il y ait zéro décès au Bénin. Mais si des gens ne peuvent pas sortir pour aller prendre des médicaments est-ce qu’ils ne vont pas mourir de Vih ». Cette affirmation de M. Valentin Nassara, Président National du Conseil d’Administration du Rébap+ montre la volonté affichée de certaines personnes vivants avec le VIH à ne pas sauver leur vie et celle des autres parce qu’un malade sous traitement ne constitue plus un danger a-t-on appris de source médicale. Et donc ne pas prendre à volonté, les soins appropriés pour sa guérison c‘est s’exposer à la mort et aussi saper les efforts du gouvernement. « Nous étions à peine 30 personnes mobilisées pour la circonstance parce que la population a honte de sortir » rapporte M Valentin Nassara,

Ce témoignage de M Nassara Valentin, fait sur la base d’une expérience vécue à Djougou, lors d’une journée de discrimination relative au VIH Sida, est une réalité dans beaucoup de localités du Bénin. C‘est le cas d’un couple vivant à Womey, un quartier de la commune d’Abomey Calavi où le mari refuse de se mettre sous traitement pendant que la femme prend régulièrement ses médicaments avec leurs enfants séropositifs.

Face à ce comportement qui rend inefficace le traitement et augmente le taux de décès, le médecin chef du centre de santé communal d’Abomey Calavi, Dr Virginie Kossou Adjanonhoun, témoigne : « Nous n’enregistrons plus tellement de décès dans les formations sanitaires pour cause de Vih aujourd’hui …C’est peut-être dans la communauté qu’il y a des décès pour cause de Vih. Les quelques rares de décès qu’on peut observer sont des cas de mal-observances du traitement, C ‘est des cas de co-infection comme la tuberculose, l’hépatite. »

A qui la faute ?

Depuis la décentralisation du circuit de prise en charge du patient ; un circuit désormais bien défini, la lutte contre le VIH Sida se porte plus ou moins bien au Bénin. Plus de rupture d’intrants. Néanmoins, soutiennent certaines PVVIH, le problème d’insuffisance de personnel, de dépistage volontaire et non gratuit par endroit, d’équipement et de prise en charge psychosocial reste toujours d’actualité et contribue à augmenter le nombre de décès lié au VIH Sida.

Ph: DR-: Louis-Segny-président-départemental-du-Rebap+

Selon Louis Seigny, Président départemental Rebap+ au niveau de l’Atlantique, tous les sites de prise en charge médicale ne disposent pas d’appareil CD4, Pour ce faire, les patients souffrent énormément et se plaignent. « D’abord, souligne-t-il, le fait d’envoyer des patients croulants sur d’autres sites éloignés de leur zone les obligent à s’y rendre à 4h, 5h du matin L’appareil du CNHU est destiné aux patients du CNHU et ‘est pareil pour chaque site normalement. Sur certains sites les appareils sont soit endommagés, soit inexistant. « Il faut que les mairies qui disposent d’un fonds au profit des Pvvih commencent par mener des actions vers les couches vulnérables. Il est important d’appliquer la ligne budgétaire des fonds mis à leur disposition » suggère-t-il.

Espérons que l’édition 2020 de la journée mondiale du Sida soit un nouveau départ pour la résolution des problèmes liés au VIH Sida afin qu’il n’y ait plus de décès au Bénin.

Eléonore EZIN


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