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Enquête / Impacts financiers du Covid-19 sur les Entreprises du Secteur privé au Bénin: Regards croisés des acteurs de la société civile et artisans


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Ph: DR-: Tous les secteurs d’activités fortement touchés par la pandémie de Covid-19

Sur le continent africain comme sur les autres  aucun pays n’a pu échapper à la crise sanitaire et ses impacts économiques induits par la pandémie du covid 19. Elle est annoncée en Afrique en janvier 2020. Depuis,  le Bénin,  à l’instar des pays de la sous-région, fait à son tour face à la maladie, en enregistrant ses derniers jours une aggravation des cas de contamination et de décès. Le Gouvernement a pris donc les mesures idoines et sanitaires pour limiter la propagation. Hélas,  à l’heure du déconfinement contrôlé, le bilan pour bien des secteurs économiques est alarmant.  Face à la récession économique, l’Etat  annonce un soutien de 74,12 milliards de Fcfa. Tant espérée, cette bouffée d’oxygène est diversement appréciée.  Les Béninois sont tiraillés entre joie, scepticisme et appréhension quant à l’attribution de l’oseille.  Enquête…

Ph: DR-Dossou Lokossi, maître soudeur devant son atelier à Tankpè (Calavi)

Pendant plusieurs mois, le monde s’est comme arrêté: les activités économiques, en général,  les échanges commerciaux sont au ralenti  à cause du Covid-19. Au Bénin, les mesures prises par le gouvernement pour stopper la propagation du coronavirus, notamment : la fermeture des restaurants, maquis et bars, l’instauration d’un cordon sécuritaire autour des zones à risques, la suspension du trafic du transport en commun (minibus et cars) ont été à l’origine de plusieurs perturbations économiques. A celles-ci s’ajoutent les gestes barrières, notamment : la distanciation sociale, le port obligatoire de masques (bavettes ou cache-nez), le lavage des mains à l’eau et au savon ou l’utilisation du gel alcoolisé, etc. Toutes ces mesures pour freiner la propagation du virus ont, malheureusement, porté un coup de massue aux entreprises privées et au secteur de l’informel.

Malgré la levée du cordon sécuritaire, le 11 mai dernier avec un retour progressif à la vie normale, ponctué par la reprise partielle des cours, du côté de l’éducation,  l’ouverture des lieux de culte et de prières et la reprise timide des transports de personnes, l’incertitude plane encore sur la stabilité des Petites et moyennes entreprises (Pme) et sur leur capacité à amortir le choc dû à l’impact de covid-19, dont personne ne peut prédire réellement la fin. «… En effet, personne ne peut dire, demain, c’est la fin. Nous devons apprendre à vivre avec la maladie comme c’est le cas du paludisme (…) » a exhorté le ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin dans un point de presse.

Quelques réactions d’artisans

A l’instar de la dame Victorine Tindjinou C., ils sont nombreux, les artisans (tailleurs, couturiers, couturières, soudeurs, mécaniciens, frigoristes, menuisiers, tourneurs, qui ont été durement touchés par la pandémie de la Covid-19.

• Victorine Tindjinou C. maîtresse coiffeuse, veuve et mère de 6 enfants, dont l’atelier de coiffure se trouve à Vodjè Kpota, se réjouit du soutien financier que le président Talon apporte pour soulager les artisans et acteurs de petits métiers affectés par la pandémie : «La crise m’a vraiment secoué car les clients ne venaient plus au salon, même les week-ends où il y a d’affluence, à peine je reçois deux clients par jour. Alors, que j’ai des engagements, des crédits à payer, la location et les frais d’électricité, les charges familiales avec mes orphelins. Durant ce temps de confinement, j’ai dépensé toutes mes petites économies. Si vraiment le Chef de l’Etat, nous apporte ce soutien, je serai très contente ; puisque ça va m’aider à me rééquiper et à payer mes charges locatives».

 

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• Dossou Lokossi, maître soudeur à Tankpè (Calavi) est par contre un peu sceptique par rapport à ce soutien de l’Etat. Selon lui, tant qu’il n’aura pas encore reçu cette somme, il n’y croira pas. Mais en attendant, il remercie le chef de l’Etat qui a su apprécier à sa juste valeur, l’impact de la Coronavirus sur leur activité. « Depuis l’avènement de la crise, les commandes sont à la baisse et je comprends, tant que les activités ne reprennent pas, nous ne pourrons pas avoir de grosses commandes. Le soutien de l’Etat va nous aider à relancer nos activités. C’est un bon geste d’avoir pensé à nous ». •

Plus inappropriée, la position de Diallo Bah, mécanicien à Saint Michel. «Durant les mois d’avril et mai, c’est difficile pour mes ouvriers, mes apprentis et moi-même. Quand on vient au garage nous n’avons pas des fois, un seul véhicule à réparer. Les gens ne venaient pas, alors que nous allons manger et nous avons des charges. Dieu merci, maintenant, voyez vous-même, il y a déjà plus de cinq voitures ce matin ; ça commence par arriver et les activités reprennent petit à petit. Si je dois calculer tout ce que j’ai perdu durant ce temps, c’est beaucoup. Et je ne pense pas pouvoir bénéficier de l’aide de l’Etat parce que je suis Guinéen exerçant ici à Cotonou. Cette aide est certainement destinée aux Béninois ». (Propos recueillis par : A.A.)

Tous les secteurs d’activités fortement touchés.

Une rapide analyse convainc tout acteur de la vie économique que la fermeture des frontières terrestres a énormément limité les échanges transfrontaliers et les activités de transports associées. Des aménagements des heures de travail ont induit la réduction des revenus pour certains employés et employeurs. Il en est de même pour la fermeture de certains établissements scolaires et universitaires, les activités de services associés ont considérablement réduit. Quant à la fermeture des boîtes de nuit et lieux de spectacle ou de festivités, la décision de restriction a également changé les habitudes de consommation des populations entraînant du coup, un manque à gagner pour les tenanciers. Par exemple, la location des places de fêtes, des bâches, chaises, services-traiteurs  et autres décorations. Ces activités génératrices de revenus n’ont pu échapper à la fureur de la crise de Covid-19.

En général presque tous les secteurs d’activités sont lourdement touchés. Si en 2019, le taux de croissance au Bénin a atteint  6,9%, le gouvernement de Patrice Talon, prévoyait 7% pour 2020 ; mais la récession économique dictant sa loi, l’a descendu à 3,5 %. L’analyse du gouvernement fait état de ce que « les principaux secteurs directement touchés et qui ont enregistré un arrêt brutal par les mesures sanitaires sont : les agences de voyage, l’hôtellerie, la restauration et les transports communs ». L’étude du cabinet Bloomfield Intelligence, commanditée par la Cedeao sur l’impact économique de Covid-19 dans les Etats membres ajoute : «Le commerce spécialisé, l’agriculture d’exportation, les industries non-alimentaires et le divertissement ».

Selon cette étude, le commerce spécialisé (quincailleries, matériaux de construction et autres…) est fragilisé par la baisse de la demande de la population qui consacre davantage ses ressources principalement aux besoins alimentaires plutôt qu’à des biens d’équipements. C’est également le cas des autres secteurs d’activités en lien avec les BTP. De l’avis d’une autorité ayant requis l’anonymat, le Groupement professionnel de l’industrie du pétrole (GPP) a aussi reçu un coup dur : «Le secteur pétrolier a enregistré d’énormes pertes durant ces derniers mois. Le coût du pétrole a considérablement baissé, ce qui a obligé les importateurs à le vendre à un prix relativement bas».

Certains s’en sortent relativement mieux

C’est le cas du commerce général  constitué des distributeurs et vendeurs de produits importés de grandes consommations, des supermarchés, des hypermarchés et des pharmacies, le transport des marchandises et produits vivrières et l’agriculture vivrière. Ceux-ci ont pu tirer leurs épingles du jeu et ont développé une dynamique positive en raison du confinement partiel. Une demande forte avec son corollaire de flambée des prix des produits importés  tels riz, huile, lait, farine de blé, sucre et autres conserves.

D’autres acteurs des petites et moyennes entreprises ou industries (pme/pmi) ont su réorienter leurs outils de production afin de renforcer l’offre des produits de premières utilités (confection et fabrication des bavettes, cache-nez, gels hydro-alcooliques, dispositifs de lavage des mains, savons liquides et autres). Il s’agit-là des couturiers, couturières, soudeurs, Universitaires, etc.

Les entreprises de services dans le secteur de la télécommunication, les opérateurs GSM et les quelques entreprises béninoises dans le e-commerce s’en sont sorties plus ou moins bien. Car confinés à la maison, l’utilisation de l’internet devient incontournable avec l’adoption des outils qui garantissent la poursuite de l’activité à travers le télétravail, les conférences virtuelles et les webinaires qui s’organisent par dizaine par semaine. Une opportunité donc pour la transformation digitale.

Si les pme/pmi qui constituent l’essentiel du tissu économique, sont exposées à une baisse drastique de leurs activités économiques, les sempiternelles difficultés auxquelles elles sont confrontées, problèmes de financement, difficile accès au crédit, accès limités aux marchés publics, faible productivité, etc. viennent encore enfoncer le couteau dans la plaie.

« La protection de l’emploi pour certaines entreprises qui rencontrent des difficultés de trésorerie, s’avère particulièrement difficile, alors que les ressources humaines demeurent capitales aussi bien pour le maintien de l’activité que pour la reprise après la crise. Les pme nouvellement créées grâce aux facilités prévues par l’amélioration de l’environnement des affaires, sont fortement menacées, réduisant ainsi leur probabilité de survie» avertit l’étude de la Cedeao.

Enfin, une bouffée d’oxygène : les mesures d’allègement de l’Etat.

74,12 milliards de Fcfa, c’est le montant alloué par l’Etat béninois pour soutenir le redécollage de l’économie dans tous les secteurs d’activités, au regard des conséquences désastreuses de la covid-19 enregistrées par les pme/pmi. Il s’agit « d’un programme de soutien élaboré, contenant des mesures sociales pour appuyer les secteurs productifs du privé afin d’atténuer les effets de cette pandémie et faciliter la reprise de l’activité économique » a précisé le ministre d’Etat, Abdoulaye Bio Tchané au cours d’un point de presse télévisé.

En effet, l’initiative annoncée il y a quelques mois, est bien reçue par la majorité des Béninois. La décision du conseil des ministres, du mercredi 10 juin dernier, montre bien que le Gouvernement a voulu traduire son engagement en acte concret. Même si par endroit, on note quelques scepticismes et appréhensions au niveau des citoyens quant à la manière dont cette mesure sociale sur l’impact de Covid-19, sera concrètement mise en œuvre.

Ph: DR-: Marino Abélio de Souza, acteur de la société civile et membre du Comité de pilotage de la Plateforme électorale des Osc du Bénin.

Pour les organisations de la société civile, les mesures sociales du gouvernement pour compenser les impacts négatifs de la crise sanitaire due au Covid-19,  sur les citoyens en général et surtout sur les plus pauvres ne semblent pas à la hauteur de la réalité. « Mes appréhensions, c’est d’abord l’identification des bénéficiaires finaux, que ceux et celles qui sont réellement dans le besoin et qui ont été identifiés, impactés négativement par la Covid-19 puissent en être les bénéficiaires réels et qu’il y ait un peu plus de rigueur – que ce que nous avons connu – dans la conduite de cette initiative-là pour que les résultats soient de ceux qui sont ciblés » a déclaré Marino Abélio de Souza, acteur de la société civile et membre du Comité de pilotage de la Plateforme électorale des Osc du Bénin.

Ph: DR-!: Gustave Assah, acteur de la société civile, ancien président du Social Watch Bénin

«L’action la plus importante de cette mesure est qu’elle prend en compte un éventail d’acteurs qui seront impactés. Quand on entendait ces mesures dans les autres pays, on pensait que notre pays n’avait pas encore décidé de faire quelque chose ou bien ne voulait même pas faire quelque chose. On n’en était-là quand subitement, c’est arrivé. C’est une occasion pour que le social soit d’avantage fouetté par la plupart de ces mesures-là » estime Gustave Assah, ancien président du Social Watch Bénin. Une décision qu’il salue par ailleurs en disant « bravo au gouvernement ».

Un point de vue syndical / M. Anselme Amoussou : « En tant que syndicat, on ne peut que se satisfaire de cette mesure »

Ph: DR-: Anselme Amoussou, Enseignant, Syndicaliste, Secrétaire général de la CSA-Bénin.

«En tant que syndicat, on ne peut que se satisfaire de cette mesure. Les entreprises ont été sérieusement impactées. Et nous avons rencontré, il y a quelques semaines, les deux patronats du Bénin. Nous nous sommes entendus sur un certain nombre de points à mettre dans un mémorandum en commun que nous avons adressé au Gouvernement. Il suffit d’écouter les employeurs pour comprendre que la pandémie a été soudaine, désastreuse à bien d’égards. Si le gouvernement ne faisait rien, les entreprises n’étaient plus en mesure de payer les salaires. Donc, payer une bonne partie des salaires à la place des employeurs pendant trois mois, c’est une mesure qu’il faut saluer. Cependant, il faut que le gouvernement mette un dispositif en place pour l’argent ne serve pas de cashflow pour les entreprises. L’argent doit aller effectivement vers les travailleurs qui en ont besoin. C’est dans ce suivi que le gouvernement a besoin de s’entourer d’un certain nombre de personnes ou de structures : Une démarche participative pour mettre en confiance un certain nombre d’acteurs, c’est-à-dire impliquer les partenaires sociaux. Vous pouvez faire des choses qui ne seront pas saluées à leur juste valeur. Mais le Gouvernement s’est comporté comme ayant la science infuse. Alors que, dans la gestion de la pandémie, nous savons que tout le monde est néophyte, parce que personne n’a prévu cela. Nous n’avons aucun spécialiste de cette pandémie. Et quand vous mettez en commun les intelligences, vous faites mieux les choses. Le Gouvernement gagnerait à la suite de la gestion de cette crise, à s’entourer de tout le monde, y compris des agents de terrain ».

Sur la question, les appréciations sont diverses. Certains citoyens se demandent pourquoi des mesures spéciales pour les hôtels et les agences de voyage ?  En effet, pour l’efficacité des mesures barrières prises par le Gouvernement, plusieurs activités ont été suspendues. «Il en est résulté des conséquences négatives sur la viabilité des entreprises touchées » reconnait le Directeur des affaires économiques (DGAE), Aristide Médénou à la télévision. C’est le cas par exemple des Agences de voyages, des hôtels et autres.

« Ces entreprises ont été durement éprouvés et on se devait de prendre des mesures pour les aider. C’est ce qu’on appelle une discrimination positive. Il y a des agences de voyage qui ont carrément fermé, des hôtels qui ne recevaient pas du tout de visiteurs » soutient M. Assah.

Cependant, les hôtels réquisitionnés pour héberger les voyageurs et malades mis en quarantaine, ou en isolement, ont pu tirer leurs épingles du jeu. «A ce niveau, il y a un déséquilibre ; mais l’Etat doit tenir compte des couches qui ne sont pas dans la liste, mais qui ont été quand-même touchées ».

Le syndicaliste, Anselme Amoussou,  secrétaire général de la CSA-Bénin, sur Canal 3-Bénin, fait remarquer : «Combien sont-elles encore les agences de voyage surtout avec l’avènement de la cellule des voyages officiels ? Il n’y a pratiquement plus de prestation des agences de voyage. Cette mesure a-t-elle été vraiment réfléchie pour aller vers le plus grand nombre ? Il ne me semble pas que les agences de voyage soient les plus touchées par cette pandémie ».

D’autres interrogations de la part de certains citoyens. Comme par exemple quel sort réservé aux non-salariés au début de la crise ? Que faut-il faire pour cette catégorie ? Ils font observer que les mesures relatives à l’eau et l’électricité ne prennent pas en compte tous les citoyens ;  le sort des consommateurs qui utilisent les prépayés, etc. La pertinence de la formule de compensation en ce domaine ne réjouit pas beaucoup de personnes qui estiment qu’il ne s’agit pas de mesures sociales réelles mais juste un rééquilibrage négocié avec la Sbee dont ils doutent des effets sociaux.

Pour des raisons de confinement partiel et de non-productivité, certains agents ou employés sont temporairement suspendus notamment, ceux qui sont payés de façon journalière ou hebdomadaire. C’est le cas par exemple des enseignants du privé qui se retrouvent sans revenus. La situation est encore plus grave au niveau  des ouvriers payés par heure de travail dans certaines entreprises.  Comment ceux-ci peuvent-ils être impactés par ces mesures sociales ? Beaucoup d’appréhensions donc.

Les promoteurs d’établissements scolaires privés se sentent oubliés et largués, malgré les effets pervers de cette crise sur leurs revenus. «Des écoles ont déjà mis au chômage des enseignants. Quand nous parlons de la poursuite de l’année scolaire, nous parlons de la préparation des examens. Quand on sait l’impact de l’école privée sur notre système éducatif, je pense que le Gouvernement gagnerait à étendre un autre type de mesures vers les écoles privées. Il me semble qu’elles font partie des structures qui ont été oubliées dans cette bactérie de mesures engagées »  a estimé M. Amoussou, syndicaliste et enseignant de métier.

«Il doit avoir une modalité pour que tous ceux qui ont été remerciés pendant la période de confinement, si c’est durant un ou deux mois, que l’Etat puisse subvenir à un mois au moins. Maintenant, il reste la sincérité des patrons. Ceux-là devraient aussi s’inscrire sur la plateforme qui est prévu pour cela ou à la mairie » souligne M. Assah.

A cette préoccupation, une militante de la FCBE propose au Gouvernement de procéder au recensement des ménages afin de pouvoir intéresser véritablement tous ceux qui ont été touchés par le Covid-19 d’une manière ou d’une autre. «Car la pandémie n’a laissé personne indifférente. Alors il faut que tous les citoyens bénéficient de ces mesures sociales ». Aussi, invite-t-elle, le Gouvernement à tirer leçon des expériences vécues par le passé pour que les cadres qui seront impliqués dans la gestion des fonds d’allègement social, soient bien encadrés et orientés afin que les objectifs puissent être réellement atteints.

Impact de Covid-19 : Absence de données chiffrées fiables pour le moment ?

Etant donné que la crise sanitaire de Covid-19 est toujours d’actualité, aucune structure étatique ne dispose semble-t-il, à ce jour, des données chiffrées fiables de l’impact de la pandémie sur l’activité économique au Bénin, on ne peut que se contenter des données empiriques. De la Direction de la promotion du Commerce intérieur (Dpci) au Groupement professionnel de l’industrie du pétrole (Gpp), en passant par la Direction des Affaires économiques (Dgae), la Direction de la prospective du ministère des Affaires sociales et quelques artisans de Cotonou et d’Abomey-Calavi, les différents acteurs et responsables à divers niveaux estiment qu’il est encore tôt pour disposer des données chiffrées fiables puisque la crise sévit encore. (A.A.)

Enquête, réalisée par Aline ASSANKPON


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