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Economie : Le Nigeria s’apprête à rejoindre la zone de libre-échange continentale africaine (ministre du Commerce)


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Ph:DR: Okechukwu Enelamah, ministre nigérian du Commerce et de l’Industrie

Ph:DR: Okechukwu Enelamah, ministre nigérian du Commerce et de l’Industrie

Le Nigeria va ratifier l’accord relatif à la création de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) dès que le président Muhammadu Buhari aura approuvé un rapport d’évaluation de son impact sur l’économie nationale, a annoncé le ministre nigérian du Commerce et de l’Industrie, Okechukwu Enelamah (photo), le 21 mai.

«Je pense que le président a un sentiment d’urgence à ce sujet, car lorsqu’il nous a demandé de réaliser une étude d’impact de la Zlecaf sur l’économie nigériane, il ne nous a donné que trois mois pour l’achever, et nous l’avons fait.», a-t-il déclaré dans un entretien accordé à l’agence Bloomberg. 

«Nous avons besoin de finaliser ce processus et de nous assurer que le train ne va pas quitter la gare et s’éloigner avant que nous puissions le prendre.», a-t-il ajouté.

L’Union africaine (UA) avait exhorté début mai, le Nigeria à rejoindre la Zlecaf. «Nous encourageons le Nigeria à figurer parmi les membres fondateurs de la Zlecaf en ratifiant l’accord y afférent avant le 30 mai.»,avait alors déclaré Albert Muchanga, commissaire au Commerce et à l’Industrie de l’Union africaine.

Craignant de voir une déferlante de produits étrangers ruiner son industrie, le Nigeria a préféré temporiser et attendre les conclusions d’une étude d’impact de la Zlecaf sur son économie qui a été commandée par le président Buhari.

Les pays africains qui signent l’accord relatif à la création de la Zlecaf s’engagent à supprimer les droits de douanes sur 90% des biens, à libéraliser progressivement le commerce des services et à éliminer les nombreux autres obstacles non tarifaires, tels que les longs retards aux frontières nationales qui entravent le commerce entre les pays du continent.

La Zone de libre-échange continentale entrera officiellement en vigueur le 30 mai, après les dernières ratifications de la Sierra Leone, de la République arabe sahraouie démocratique. Ces deux pays portent ainsi à 22, le nombre de ratifications, soit le seuil minimum requis pour le lancement de la zone de libre-échange qui ouvrira la voie à la constitution d’un marché unique de 1,2 milliard de consommateurs.

Selon les calculs de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), la Zlecaf pourrait accroître le commerce intra-africain de 52,3 % par an. L’Afrique est en effet très en retard en matière d’échanges intercontinentaux. Le commerce intra-africain ne représente que 15% du total des échanges sur le continent contre 67% pour les flux commerciaux intra-européens. (Agence Ecofin)

 


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