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Les performances économiques du Bénin : « Les perspectives sont plus excellentes pour les trois années à venir… » Dixit Romuald Wadagni


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Ph: DR-: M. Romuald Wadagni, ministre de l’Economie et des Finances : «Pour les trois années à venir (2019, 2020, 2021), nous aurons une croissance de 7% et probablement touché les 10% ».

Ph: DR-: M. Romuald Wadagni, ministre de l’Economie et des Finances : «Pour les trois années à venir (2019, 2020, 2021), nous aurons une croissance de 7% et probablement touché les 10% ».

Invité sur la chaîne nationale (ORTB),  le Ministre de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni, s’est voulu très convainquant sur les performances macroéconomiques obtenues par le pays de 2016 à 2018 avec un taux de croissance de 6,8% en fin Décembre 2018. Selon l’argentier national, les choses sont beaucoup mieux que par le passé. L’effet de cette croissance sera perçu qu’après trois ans de suite afin de réaliser un taux de 7% et toucher probablement une croissance à deux chiffres, les 10% en 2021. Une ambition légitime !

Aline ASSANKPON

«L’économie béninoise va bien, les performances macro-économiques réalisées au titre de l’année 2018 confirment pour la troisième année consécutive, que les effets des réformes et des investissements menés par le Gouvernement depuis 2016, porte leurs fruits » apprécie M. Romuald Wadagni, ministre de l’Economie et des Finances.

Pour étayer cette appréciation, deux indicateurs sont pris en compte : le premier – axé sur  quelques agrégats macroéconomiques – est utilisé pour analyser la vitalité d’une économie et mesurer le rythme de création de richesse dans un pays. Il s’agit du taux du PIB qui détermine la croissance économique du Bénin en fin Décembre 2018 à 6,8%. « De façon globale, quand on observe le niveau de création de richesse dans la sous-région et au niveau mondial, ce taux de 6,8%  fait partie de l’une des meilleures performances aujourd’hui »

Le second indicateur est la perception des Partenaires techniques, des Agences de notations et des marchés sur les performances économiques des pays. En effet, la fiabilité de ce chiffre est corroborée par la revue du FMI en Octobre 2018. Sur la base des données à fin Septembre, le taux de 6,0% est passé en hausse à 6,7%.  « Donc à fin Décembre, les chiffres que nous avons aujourd’hui conduisent le taux à 6,8% » explique le ministre de l’Economie.

Ainsi donc, la perception des partenaires techniques s’illustre à travers leur satisfécit et les reconnaissances obtenues par le pays. A ce titre, le Bénin est primé récemment à Dakar, Premier pays en matière de transparence budgétaire par l’Union européenne, le FMI.  La Banque mondiale a aussi donné son satisfecit à travers le rapport Africa’s Pulse 2018. En Décembre 2018, le Bénin a reçu la notation B+, meilleure notation en Afrique subsaharienne  et en Février 2019, le président de la Commission de l’UEMOA a déclaré que le Bénin a fait des bonds jamais réalisés au sein de l’institution régionale en matière de réformes.

Des réformes difficiles, mais très prometteuses…

De façon factuelle, plusieurs réformes ont contribué à cette croissance qui irréversiblement devrait impacter le quotidien des Béninois. Selon le ministre, il s’agit entre autres, des réformes au niveau du secteur agricole avec son premier produit, le coton. «Pour la campagne 2018-2019, le Bénin a dépassé 700.000 tonnes de coton et sera le premier producteur de coton en Afrique pour les campagnes à venir». Car les performances sont prévues pour atteindre en 2021, un million de tonnes.

Ce secteur impacte considérablement celui du transport. Par exemple, à la fin du campagne 2017-2018, 34 milliards de Fcfa ont distribué aux transporteurs pendant que les producteurs percevaient 92 milliards de Fcfa. A l’instar du coton, il y a le noix d’anacarde 30% sur la production, idem pour les cultures vivrières (riz, maïs, manioc, etc ).

…Malgré la souffrance de la population.

Le paradoxe est qu’en dépit de ces chiffres mirobolants, le panier de la ménagère se vide, le pouvoir d’achat se rétrécit comme une peau de chagrin et la population se plaigne toujours. Une situation inflationniste qui du moins ne laisse personne étranger.  En réponse à cette préoccupation, M. Wadagni estime que les gens se plaignent pour plusieurs raisons : des réformes qui gênent des intérêts et habitudes et surtout  les coulages des Finances publiques sont stoppés et l’argent illégal qui ne circulent plus.

« Si le taux de croissance apparait comme un premier indicateur, le second indicateur est l’inflation. La vitalité d’une économie se mesure sur la croissance du niveau des prix ; par rapport à un panier de prix. Dans notre région, le panier qui est pris est composé de produits de première nécessité et des produits de base (maïs, riz, manioc, etc). Quand on prend l’évolution du prix de maïs : en 2015, une mesure de maïs séché était à 250 F/kg ; les dernières statistiques de 2018 indiquent un prix à 205 F /kg. Bien entendu, il y a des produits pour lesquels les prix ont légèrement augmentés ; mais pour plusieurs produits, les prix ont baissé. Globalement, les prix sont quasiment restés stables quand on  prend le panier de prix de référence, l’évolution des prix s’est élevé à -0% en 2018 ».

Des réformes fiscales ? Oui et Non !

Les réformes c’est par exemple la réduction drastique des dépenses de voyages officiels qui de 17 milliards est passé à 3 milliards par an. Aucun secteur ne sera épargné par le vent de  réformes qui souffle : l’Energie ; la santé publique ; l’éducation (pour une formation professionnelle à la base) ; l’initiative des cantines scolaires pour 500.000  écoliers ; l’accès à l’eau potable ; l’accès à la fibre optique et au numérique (quel que soit la localisation géographique des citoyens pour leur accès aux infrastructures, services publics et à la modernité) ; des réformes qui appellent des investissements massifs, des constructions de routes, de stades, des musées, des marchés, d’hôpitaux ; des asphaltages sur toute l’étendue du territoire national. Des chantiers autour desquels gravitent de petits commerces qui améliorent les conditions de vie des Béninois. A cette liste, s’ajoute l’opérationnalisation de l’ARCH dont la période de test du volet Assurance-maladie démarre sur 350.000 personnes et sa généralisation est prévue en fin 2020 et 6 milliards sont débloqués en mars 2019  pour le volet micro-finance.

Selon la vision du Chef de l’Etat, le modèle alternatif consisterait à s’appuyer sur un secteur privé dynamique lorsque l’Etat aurait des coups durs. C’est ce qui justifie la détermination du Gouvernement qui travaille pour  permettre au secteur privé de prendre le relais. Il s’agit de créer des conditions pour une production durable ; d’encourager les PME à aller vers les activités de transformation, de type industriel et de consommation de main-d’œuvre et de création de la richesse.

Avec une kyrielle de réformes, il est normal de se doter des moyens financiers pour soutenir  les investissements. C’est assez clair que la politique financière vise à l’élargissement de l’assiette fiscale. Le ministre réfute toutes allégations sans preuve qui disent que les taxes sont augmentées. La moitié des recettes de l’Etat vienne de la TVA qui est payée par toute  la population et son taux demeure 18 %. Une politique de baisse est opérée sur la fiscalisation directe : l’impôt est passé de 450.000 à 150.000 F pour toutes les entreprises qui sont sur le régime simplifiés.

En somme, des mesures incitatives sont appliquées aux PME pour offrir à celles-ci, l’opportunité d’avoir accès aux marchés publics d’investissements, d’infrastructures et de construction avec des quitus fiscaux à jour. Cependant, certains produits d’importation comme le tabac, l’alcool, etc, sont majorés de 10 à 50 % selon les normes communautaires.

Une croissance à deux chiffres, c’est bien possible !

En termes de perspectives, le ministre de l’Economie et des Finances affirme que les choses sont beaucoup mieux que par le passé.  « Nous allons avoir un rythme de création de richesse qui va continuer de s’accélérer et va se placer au-delà de la barre de 7 %. Pour que la grande masse puisse voir l’effet de cette croissance, il faut qu’elle dure au moins trois ans de suite. Pour les trois années à venir (2019, 2020, 2021), nous aurons une croissance de 7% et probablement touché les 10% ».

Aussi, reconnait-il que ces performances sont le résultat de l’adhésion de la population à accompagner ces réformes entreprises par le Chef de l’Etat, Patrice Talon. Il garde le ferme espoir que seuls des efforts soutenus pourront  maintenir cet élan afin de continuer à livrer de bonnes performances.


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