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CoM2019 se conclut avec les gouvernements africains priés d’adopter la transformation numérique


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(De gauche à droite) Zouhair Chorfi, Secrétaire général du Ministre de l’Economie et des Finances du Maroc, le nouveau responsable entrant du Bureau du Comité des Experts ; l’He Elsadig Bakheit Elfaki Abdalla, le responsable sortant du Comité des Experts ; Vera Songwe, Secrétaire exécutive de la Commission économique de l’Afrique pour les Nations Unies.

(De gauche à droite) Zouhair Chorfi, Secrétaire général du Ministre de l’Economie et des Finances du Maroc, le nouveau responsable entrant du Bureau du Comité des Experts ; l’He Elsadig Bakheit Elfaki Abdalla, le responsable sortant du Comité des Experts ; Vera Songwe, Secrétaire exécutive de la Commission économique de l’Afrique pour les Nations Unies.

La 52ème session de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique (COM2019) de la Commission économique pour l’Afrique (COM2019) a été instamment priée de prendre des mesures rapides pour adopter la transformation numérique pour stimuler la croissance économique sur le continent.

Les ministres déclarent que si l’Afrique n’adapte pas les technologies modernes et ne garantit pas l’accès de tous à Internet haut débit au moins d’ici 2022, le continent ne sera pas en mesure de relever les défis du développement dans un proche avenir.

L’avènement de la technologie va changer la vie de millions d’Africains, conviennent-ils, appelant ainsi les dirigeants du continent à adopter la technologie pour améliorer les systèmes de gouvernance, y compris la collecte de recettes et l’utilisation efficace et transparente, et garantir la reconversion de sa population jeune et croissante dans un monde de plus en plus numérique.

Les ministres africains soulignent que la numérisation peut améliorer les résultats de la politique budgétaire et le financement du développement en augmentant la production et l’allocation de recettes intérieures.

Les ministres ont également discuté des menaces et des défis posés par la numérisation et de la nécessité de mettre en place des mesures pour protéger les citoyens et les gouvernements.

« L’accès limité à Internet en Afrique continue d’entraver le développement de la numérisation dans les secteurs économique et social, y compris le commerce électronique, la santé en ligne et le gouvernement électronique, qui sont limités par les coûts de transaction élevés, la répartition spatiale des échanges d’informations et l’accès limité aux marchés internationaux », indiquent les ministres dans leur déclaration.

Les gouvernements, disent-ils, doivent concevoir et améliorer des mécanismes numériques novateurs qui facilitent la collecte des recettes et accroissent l’efficacité de l’administration fiscale en encourageant l’utilisation de plateformes en ligne pour l’auto-déclaration par les contribuables et l’utilisation de mécanismes numériques pour enregistrer les données pertinentes sur les transactions et l’identité des contribuables.

Ils reconnaissent la nécessité d’accroître de manière significative la disponibilité de données actualisées de haute qualité pour soutenir le développement de la politique fiscale, du commerce et du secteur privé à l’ère du numérique et de renforcer la mise en œuvre des plans de développement nationaux, du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et du Programme de développement de l’Union africaine, l’Agenda 2063.

Les ministres sont invités à entreprendre la série de recensements de la population et du logement de 2020 en Afrique, les ministres soulignent qu’ils constituent des « outils indispensables pour promouvoir le développement en Afrique et fournir des données fiables à l’appui de la mise en œuvre et du suivi des plans de développement nationaux, des Agendas 2030 et 2063 ».

Ils exhortent également les gouvernements à développer et à renforcer les systèmes et infrastructures d’information relatifs à l’enregistrement des faits d’état civil et aux statistiques de l’état civil, en tant que fondement de l’identité légale, y compris de systèmes d’identité numérique efficaces.

Des progrès ont été constatés dans les efforts d’intégration régionale sur le continent, les ministres s’étant engagés à prendre des mesures pour renforcer l’incorporation des accords et traités d’intégration régionale, y compris l’Accord de libre-échange continental en Afrique, dans la législation et la mise en œuvre nationales.

Les ministres déclarent qu’il est préoccupant que l’Afrique continue de prendre du retard par rapport aux autres régions en termes de développement des infrastructures.

« Nous reconnaissons la nécessité de renforcer la mobilisation des ressources afin de combler le déficit en infrastructures et de renforcer les capacités techniques nécessaires à la préparation de projets d’infrastructures transfrontaliers bancables. À cet égard, nous nous engageons à renforcer la coopération, en particulier entre les pays enclavés, les pays de transit dans le développement et la gestion des infrastructures transfrontalières », conviennent-ils.

Dans son allocution de clôture, la Secrétaire exécutive de la CEA, Vera Songwe, dit qu’il ressort des discussions de la conférence que l’Afrique peut faire plus et mieux si elle travaille en étroite collaboration et parle d’une seule voix.

Elle indique que l’Afrique doit puiser dans l’économie numérique en croissance constante, qui a perturbé les industries anciennes tout en en créant de nouvelles.

« Nous pouvons faire bien si nous travaillons ensemble et passons de la théorie à l’action », fait savoir Mme Songwe, ajoutant que les discussions ont prouvé que la politique budgétaire est importante pour que le continent puisse collecter davantage de recettes pour financer son développement, en particulier son désir de réaliser les Agendas 2030 et 2063.

Elle dit qu’avec l’avènement de la ZLECA, l’Afrique est bel et bien sur la voie de la diversification et de l’inclusion économiques, avec l’ère du numérique apportant des moyens efficaces et rentables de collecter, d’allouer et d’utiliser les recettes, parmi de nombreux autres avantages.

Le Ministre marocain de l’économie et des finances, Mohamed Benchaaboun, déclare qu’il est important que l’Afrique réalise qu’elle doit compter sur elle-même plus que les étrangers pour son progrès et son développement.

« La coopération Sud-Sud est également importante pour nous en tant que continent. Nous devons aller plus loin », informe le ministre, ajoutant que la conférence a été un succès retentissant.

COM2019 a eu lieu sous le thème, « La politique budgétaire, le commerce et le secteur privé à l’ère du numérique : Une stratégie pour l’Afrique ».


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