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Ph: DR-: M. Dosso Bakary, Directeur par intérim du Bureau sous-régional Afrique de l’Ouest de la CEA (BSR-AO/CEA)

Ph: DR-: M. Dosso Bakary, Directeur par intérim du Bureau sous-régional Afrique de l’Ouest de la CEA (BSR-AO/CEA)

L-integration.com : Pourquoi impliquer les journalistes au processus de ratification et de mise en œuvre de la Zone de Libre-échange continentale pour l’Afrique (ZLECAf). M. Dosso Bakary : Nous avons voulu impliquer les médias parce qu’ils ont un lien important pour la transmission des informations aux principaux parties prenantes que sont les populations, le secteur privé et l’administration. C’est une occasion idoine pour nous d’informer notre réseau de journalistes sur la dynamique actuelle en Afrique de l’Ouest,  qui est une sous-région très dynamique en ce qui concerne la ratification de l’accord de libre-échange continentale. C’est ainsi que  nous avons le Commissaire du Commerce et de la Libre circulation de la Cedeao avec nous au Liberia ; une opportunité de nous ouvrir à ce pays et de faire un appel aux autorités du Libéria, vers la ratification de cet important instrument d’intégration régionale. Quels sont alors les grands points autour desquels seront axés les travaux de cet atelier de trois jours ? Au cours de ces trois jours, nous allons informer les journalistes sur les questions de la réforme du Système des Nations Unies (sa position sur la mise en œuvre des Objectifs de Développement durable (ODD) et sur l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Et l’un des projets phares de cet agenda est la Zone de libre-échange continentale (ZLECAf). C’est la raison de notre présence ici pour que vous soyez en tant que journalistes, mieux informés sur ces dynamiques. A ce propos, nous  avons fait appel à tous les experts dans tous les domaines. Vous aurez les défis et les différentes opportunités qu’on peut tirer de ce programme continental d’intégration économique. Quelles sont les orientations des nouvelles dynamiques que les Nations Unies entendent insuffler à la ZLECAf ? Comme je l’ai dit, les nouvelles dynamiques en ce qui concerne les signatures, par exemple, en Afrique de l’Ouest, il y a huit (08) pays qui ont ratifié la ZLECAf ; c’est une dynamique importante qui veut dire que notre sous-région est fortement positionnée. Il faut tirer parti de ce positionnement et nous sommes en avance sur plusieurs chantiers. Les pays de l’Afrique de l’Ouest circulent librement ce qui n’est pas le cas pour les autres sous-régions. Il est donc important que cette dynamique de l’Afrique de l’Ouest soit portée au niveau continental. Par rapport aux statistiques, la CEA a démontré que le Commerce intra-africain va quasiment doubler lorsque la ZLECAf sera implémentée et sera mise en œuvre ; mais il y a des préalables ; c’est-à-dire qu’on ne va pas échanger entre nous des biens qui ne sont pas transformés ; il faut donc transformer nos biens. La chaine de valeur industrielle est très importante dans la mise en œuvre du processus. Il faut également que les talents qui existent en Afrique puissent aller d’un pays à un autre sans contrainte. C’est un ensemble d’éléments mis ensemble sur lesquels nous allons revenir pendant ces trois jours. Aujourd’hui, nous sommes dans un environnement commercial dynamique en pleine mutation où l’on constate une montée du scepticisme à l’égard des accords commerciaux. N’est-ce pas ce qui justifie la position de certains pays qui hésitent encore à aller à la ratification quand bien-même la Cedeao apporte un soutien total à cette zone? Ça c’est une question importante !  Nous avons huit pays sur quinze au niveau de la sous-région qui a affirmé sa volonté d’aller vers la zone. Donc il y a un processus d’information qui est engagé par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et ses partenaires, notamment, l’Union africaine. Pour mieux communiquer sur ce que c’est la ZLECAf, il y a des études que la CEA est en train de faire. Nous sommes en train de parcourir un certain nombre de pays pour travailler directement avec les ministères en charge des Négociateurs africains pour leur montrer, l’utilité de cet accord, les difficultés possibles et comment les prendre en charge et les études spécifiques qui iront dans ce sens. Certains assimilent la ZLECAf aux APE  lorsqu’ils voient les pays du Maghreb prêts à saisir l’opportunité pour inonder le marché ouest-africains. Non, nous ne pensons pas que c’est le cas ! Pratiquement, lorsque la ZLECAf va être en vigueur, on demandera certainement la réforme de certains accords et traités que les Etats africains ont eu avec tiers, car nous voulons d’abord intégrer l’Afrique. L’Europe n’est pas derrière cet accord. L’Ethiopie vient de signer, les pays africains qui ne sont pas dans ces dynamiques l’ont déjà signé. Nous pensons que ça va booster réellement l’intégration de l’Afrique et que nous aurons de fortes retombées. Mais les contraintes que j’ai soulignées tantôt sont importantes. Ce n’est pas la signature de l’accord qui va transformer mais il y a une dynamique qui est mise en place qui doit continuer pour donner du travail à nos enfants. (Propos recueillis par : Aline ASSANKPON)


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