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Interview de Monsieur Djima Rahamanou, Chef du Bureau Communal du Domaine et du Foncier des Départements du Zou et Collines: « Sans la mise en place des CoGEF et SVGF, les communes sont dans l’illégalité totale »


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Ph:DR-: M. Djima Rahamanou du Bureau Communal du Domaine et foncier à Abomey

Ph:DR-: M. Djima Rahamanou du Bureau Communal du Domaine et foncier à Abomey

Responsable du Bureau communal du Domaine et Foncier des départements du Zou et Collines avec pour résidence Abomey,  M. Djima Rahamanou a eu l’opportunité d’assurer l’intérim du Directeur en charge des Formations à l’ANDF, M. Xavier Zola en présentant une communication sur la thématique : « Accès à la terre et régimes fonciers au Bénin : Nouveaux enjeux et nouvelles opportunités pour le développement local » à Djidja, Zangnanado et Covè. A travers ce bref entretien, il apprécie l’initiative de la Konrad Adenauer Stiftung et l’invite à multiplier des séances du genre à travers toutes les communes de sa zone géographique.  

(Propos recueillis : Aline ASSANKPON)

L-integration.com : Monsieur Djima, vous avez eu l’opportunité de faire une présentation sur le code foncier et domanial, ses orientations et innovations aux élus locaux des communes de Djidja, Zangnanado et Covè. Avez-vous eu le sentiment que le besoin de l’information est réel et quel impact ce briefing peut avoir sur vos activités quotidiennes dans votre zone géographique ?

M. Djima Rahamanou : Je tiens d’abord à remercier les organisateurs de ces séances. Il faut que les séances qu’on a entreprises depuis mardi dernier dans les communes concernées, relèvent d’une grande importance ; parce que depuis l’avènement du Code domanial, les populations ne sont pas assez informées des dispositions que véhicule cette loi. Il faut des séances du genre pour quand-même, aller à la rencontre de ces populations et leur expliquer les contenus de cette loi. Et je tiens à remercier la Konrad Adenauer pour cette initiative.

Face aux questions foncières, les populations sont très intéressées à cette thématique. Tout le monde veut comprendre ce qui se dit aujourd’hui dans le domaine foncier. Donc, ces séances ont permis d’échanger sur certains aspects véhiculés par cette loi.

Voyez le niveau des débats à la fin des communications et les préoccupations de ces élus locaux. C’est la preuve que les gens sont en quête du savoir. Eux tous ont appris qu’il y a une nouvelle loi et veulent savoir son contenu. L’intérêt pour eux, c’est de nous aider à mieux gérer le foncier au niveau local. Désormais les actes que les uns et les autres posent sur le terrain doivent rester dans le cadre de cette loi-là.

Par ailleurs, la cible est bien choisie, nous parlons des C.A., élus locaux, chefs village ; puisque dans nos communes à la date d’aujourd’hui, les anciennes pratiques sur le foncier ne sont pas encore révolues. Les populations continuent avec les anciennes pratiques et je pense que cette sensibilisation à leur endroit les amènera à de bonnes pratiques. Et désormais, la gestion foncière puisse véhiculer les valeurs économiques stipulées dans le code foncier et domanial.

Les problèmes fonciers sont certainement récurrents dans votre zone géographique, c’est le lieu pour vous de saisir cette tribune pour sensibiliser davantage.

Merci Madame, nous sommes confrontés à d’énormes conflits sur le terrain avec les élus locaux et les populations surtout un certain nombre de points : D’abord par rapport aux innovations, le code a institué de nouvelles structures, la mise en place des Comité de gestion foncière (CoGEF) au niveau des communes et la Section villageoise de gestion foncière (SVGF) au niveau des villages. Et ces structures peinent à être installer dans certaines communes. Désormais les élus locaux sont mieux outillés à travers ces séances ; ce qui va booster l’installation de ces structures. Les chefs de village ont pris des engagements pour finaliser l’installation des SVGF et au niveau des communes où le CoGeF n’est pas encore installé, ils vont le faire dans un bref délai. Progressivement les choses vont avancer ; parce que sans la mise en place de ces structures, les communes sont dans l’illégalité totale.

Donc, je félicite et remercie la Konrad Adenauer pour son appui à la sensibilisation des élus locaux sur la sécurisation foncière. Je profite pour dire que les seules séances ne sont pas suffisantes puisque le code véhicule beaucoup de dispositions. En dehors de l’accès des femmes au foncier, il y a d’autres thèmes qu’on peut encore exploiter. Pour cela, nous adressons une doléance à la Konrad Adenauer pour multiplier ces genres de séances à travers nos communes pour mieux informer et sensibiliser les populations sur la mise en œuvre des dispositions du code foncier et domanial en République du Bénin.


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