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Cimsa 2018: Faire de la e-sante une réalité dans les pays africains.


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Du 17 au 22 juin 2018 a eu lieu à Bénin Marina Hôtel, la 2è édition de la conférence internationale des ministres de la santé et des ministres des technologies de l’information et de la communication sur la sécurité des soins en Afrique (Cimsa 2018). Cette conférence a été organisée à l’initiative du ministère de la santé et du ministère de l’Economie Numérique et de la communication du Bénin avec l’appui technique de Rispaqc (Réseau international pour la planification et l’amélioration de la qualité et la sécurité des soins en Afrique sous le haut patronage de son Excellence, M. le Président de la République du Bénin.

Eléonore DJEGUI

Elle s’inscrit dans le cadre du suivi des recommandations de la Cimsa 2012 organisée du 9 au 4 décembre 2012 à Cotonou au Bénin et dans la promotion de l’amélioration de la qualité des soins, de la sécurité des patients à travers l’utilisation des technologies de l’Information et de la communication pour le renforcement de la performance des systèmes de santé en Afrique.

Cette rencontre a réuni plus de 350 participants venus des organisations internationales et régionales, des Ong, des opérateurs et agences du secteurs des Tics et du secteur public et privé de la santé dont dix sept délégations ministérielles provenant de plus de 20 pays d’Afrique, d’Amérique. Elle a bénéficié de l’assistance technique du Ripaqs et ainsi de l’appui financier des partenaires institutionnelles du secteur de la santé notamment, l’Organisation Ouest africaine de la Santé, l’Organisation Mondiale de la Santé, l’Afd, l’Uemoa, l’Ufoca, l’Onusida, l’Unfpa et la Coopération française.

Ph: DR-: Pr Dorothée A. Kinde Gazard, présidente du comité scientifique international

Ph: DR-: Pr Dorothée A. Kinde Gazard, présidente du comité scientifique international

L’objectif poursuivi par la conférence Cimsa 2018 selon la présidente du comité scientifique international, Pr Dorothée A. Kinde Gazard est d’obtenir une mobilisation et un engagement politique des ministres de la santé et des ministres des Tics de la région africaine en faveur de la transformation digitale du secteur de la santé pour l’amélioration de la gestion des risques et la sécurité des patients en Afrique.

Il s’agit spécifiquement de présenter le profil de la situation de la sécurité des patients et de la maturité numérique dans le secteur de la santé en Afrique, promouvoir la mise en place d’un cadre permanent de concertation et de coopération entre les ministères de la santé et les ministères des Tics afin de faire avancer l’agenda de la e-santé en Afrique, analyser et valider la proposition visant à l’instauration d’une journée Africaine sur la sécurité des patients et la e-santé en Afrique, analyser et valider le projet de l’initiative de …sur la réduction de la mortalité maternelle et infantile liée aux infections associées aux soins en Afrique, valider le projet de création d’un observatoire régional sur la transformation numérique et les innovations dans le secteur de la santé en Afrique, faire adopter le projet de mise place d’un site de formation continue en e-santé, master international sur la santé numérique en Afrique, analyser le projet de résolution sur la création d’une agence régionale de sécurité sanitaire  des produits de santé en Afrique, adopter une déclaration de Cotonou sur l’accélération de la sécurité des patients et de la transformation digitale dans le secteur de la santé en Afrique, proposer une feuille de route pour les points focaux pays dans les domaines de la e-santé et de la sécurité des patients pour les deux prochaines années.

Ph: DR-: Le représentant résident de l'OMS

Ph: DR-: Le représentant résident de l’OMS

A la cérémonie de clôture présidée par les deux ministres parrains de l’événement, le représentant résident de l’OMS, Jean Pierre Baptiste, a rappele entre autres, aux participants, que 26 pays sur 47 sont déjà dotés d’une stratégie de cybersanté et 10 autres sont dans le processus d’élaboration et d’adoption de cette stratégie. Mais au nombre des défis qui se dressent à notre pays, souligne-t-il, figurent l’insuffisance de ressources humaines, matérielles, financières adéquates. Pour lui, les résultats auxquels la conférence a abouti assurent les participants dans leur ensemble qu’ils sont sur la bonne voie et qu’il est important pour chaque pays d’œuvrer pour une appropriation et un engagement politique beaucoup plus accru.

C’est également indispensable que les recommandations prises pendant les six jours soient portées à la connaissance de tous les pays de la région et doit faire l’objet de partage au niveau de l’Oms Afrique. Le représentant résident de l’OMS a invité le ministre de la santé du Bénin, à servir de porte-parole de l’Oms pays au niveau du comité régionale de l’OMS Afrique afin de permettre aux ministres de la santé de la région africaine, de donner aux conclusions des travaux de la conférence une force exécutoire. De même que le Bénin soit le flambeau de la cybersanté au niveau de l’Union africaine.

Pour sa part, le représentant résident de l’Oms  donne l’assurance qu’il jouera sa partition de manière à ce que l’objectif commun soit atteint. A son tour, le Représentant du Bureau Régional de l’Uit pour l’Afrique de l’Ouest la conférence est riche à plus d’un titre et cette édition aura permis de jeter un grand pavé dans la marre à savoir la nécessaire synergie d’action entre  la santé et les Tics pour une couverture sanitaire universelle pour les pays d’Afrique et les pays en développement de façon générale. A ce propos il déclare avoir aimé les propos du ministre de l’Economie numérique et de la Communication du Bénin à savoir : les Tics sont polygames et de tous les mariages que nous célébrons celui du secteur de la santé est le plus fécond. » C’est dire que grâce à l’apport inestimable des Tics on pourra révolutionner le secteur de la santé au grand bonheur des populations qui la demande pour une bonne prise en charge en matière médicale. La collaboration avec l’Oms est un gage de succès de cette synergie d’action pour le mariage entre le monde des Tics et le monde de la santé. » laisse -t-il entendre.

Selon le ministre Aurélie Adam Souley Zoumarou, la 2ème édition de la Cimsa a permis de consolider la synergie entre le secteur de la santé et celui de l’économie numérique et d’institutionnaliser la e-sante dans les pays africains.

Particulièrement satisfaite de la Cimsa 2018 parce qu’elle a mis en lumière les jeunes pousses numériques, les jeunes talents sur lesquels l’espoir est placé pour entre autres , créer d’avantages d’emplois, le ministre  a rappelé les défis à relever pour faire de la e-sante une réalité dans nos pays. Elle a encouragé au passage ces jeunes talents à avancer et à continuer d’entretenir leur entreprise.

 » Je suis gynécologue obstetricien de formation et ça fait six jours que je n’ai pas assisté à un accouchement. Mais je viens d’assister à un magnifique travail d’accouchement qui a duré six jours au cours desquels nous est né un magnifique bébé… «   témoigne le ministre de la santé en procédant à la clôture de la conférence. Pour le ministre Benjamin Hounkpatin , la beauté du bébé se traduit par la qualité du rapport synthétique de la conférence et de la déclaration de Cotonou. Preuve de ce que le mariage entre le monde des Tics et celui de la santé est déjà consommé au Bénin en donnant ce beau bébé d’où sa satisfaction totale.


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