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Trois questions à M. Mounirou Tchacondoh, Coordonnateur national du Projet EWOH2 « Un seul monde sans faim2 » : «Quelle est la part des femmes entrepreneures dans le Programme d’action du gouvernement ? »


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M. Mounirou Tchacondoh, Coordonnateur national du Projet EWOH2, « Un seul monde sans faim2 »

M. Mounirou Tchacondoh, Coordonnateur national du Projet EWOH2, « Un seul monde sans faim2 »

Un atelier de formation sur l’accès des femmes au foncier  à l’endroit des femmes leaders et acteurs politiques du 23 au 24 et 25 et 26 Avril 2018 à Bohicon (Département du Zou) et à Ouidah pour les départements de l’Atlantique et du Littoral. Réunies autour du thème : « Accès des femmes au foncier : Quelles aptitudes pour une citoyenneté exigeante ? » L’objectif à terme selon le Coordonnateur national du Projet EWOH2, est de faciliter aux femmes de prendre la parole devant le public afin d’exprimer leurs préoccupations. Interview.

(Propos recueillis : Aline ASSANKPON)

L-integration.com : Accès des femmes au foncier : Quelle aptitude pour une citoyenneté exigeante. Quel contenu donnez-vous à cette thématique ?

M. Mounirou Tchacondoh : Vous savez, la question de la femme se résume en sa participation aux instances de prise de décisions, en sa capacité à pouvoir  prendre la parole devant le public pour poser un problème donné. Et nous pensons que les femmes leaders sont des acteurs politiques (des organisations de la société civile, des Centres de promotion sociale et des Directions départementales du Ministère de l’Agriculture d’Elevage et de la Pêche) qui sont au quotidien au contact avec un certain nombre de décideurs.

Nous avons souhaité renforcer ces groupes cibles pour qu’elles puissent – au cours de leurs rencontres-  prendre la parole pour poser le problème d’accès des femmes à la terre et voir comment les décideurs peuvent travailler pour faire bouger les lignes. C’est pourquoi nous les avons réunis sur cette thématique, « L’accès des femmes au foncier : Quelle aptitude pour une citoyenneté exigeante ? »

Pour avoir une citoyenneté exigeante, il faut avoir aussi le courage de poser le problème là où il faut, dans les instances où les décisions se prennent. C’est pourquoi, nous avons invité les femmes Chefs d’arrondissement (C.A.) qui ont une position donnée au sein des Conseils communaux et qui peuvent directement poser les problèmes et voir ensemble avec leurs paires, ce qu’on peut faire concrètement pour améliorer les conditions des femmes.

Le présent atelier semble amener les femmes à saisir les opportunités entrepreneuriales qui existent dans le secteur agricole au Bénin en lien avec la problématique de l’accès des femmes à la terre.

En fait, le projet « Un seul monde sans faim » vise la promotion des femmes. Nous parlons des femmes rurales qui doivent avoir accès à la terre et qui éprouvent des difficultés par rapport à nos coutumes dans les milieux ruraux.

Mais de l’autre côté, nous voulons aussi inviter l’Etat – dans le cadre de ses réformes agricoles- à accorder une importance aux femmes agricultures, aux femmes entrepreneures qui sont engagées dans la transformation des produits ; à les aider à avoir les ressources et techniques nécessaires pour assoir leurs activités et avoir une place dans la République. C’est pourquoi nous avons voulu introduire cet atelier sur un point général : « Quelle est la part des femmes entrepreneures dans le Programme d’action du gouvernement ? Et comment les femmes entrepreneures  peuvent-elles prendre part à la mise en œuvre de ce programme ? »  

A partir de ces questions, nous avons voulu avoir des données, des statistiques, des défis et des perspectives ;  afin de voir ensemble,  sur quel point on peut encore taper pour que les femmes puissent avoir une place dans ce programme que nous jugeons  noble et très important pour le développement du pays ; et donc concerne aussi la femme qui doit contribuer à sa réalisation.

Aussi, nous voulons que les femmes leaders qui proviennent des différentes organisations puissent d’abord aller à la rencontre des autres femmes qui n’ont pas pu avoir la chance de prendre part à cette formation et de faire la restitution à leur niveau.

Faire la restitution suppose des moyens et bon nombre des participants a soulevé cette question et sollicite l’appui de la Fondation sur le terrain. Partagez-vous cette préoccupation ?

Le projet « Un seul monde sans faim » travaille avec un réseau d’acteurs et de partenaires. Nous avons sur le plan institutionnel, un partenaire privilégié WILDAF-Bénin auquel on a associé le Centre Afrika Obota (CAO) et la Synergie paysanne (SYNPA), qui vont nous aider dans cette démarche-là, à pouvoir vulgariser au mieux, le contenu de la loi relativement au droit de la famille, de la succession et son lien avec le Code foncier et domanial.

Pour les autres acteurs que nous avons formé notamment les parajuristes et les formateurs, leur rôle – à chaque fois que nous irons dans les contrées les plus reculées- ils seront considérés comme des points focaux qui vont nous aider à mobiliser les citoyens pour discuter sur ces questions. Et donc, à termes, nous allons mettre en place un grand réseau pour porter nos voix plus haut.


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