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Cours-ateliers sur les instruments juridiques qui favorisent le Droit d’accès des femmes à la terre au Bénin : Les impressions de quelques Assistants sociaux et Chefs Centre des Centres de promotion sociale (CPS) à la formation


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Il n’est plus à démontrer que les Assistants sociaux – dans leur espace géographique – sont en contact permanent avec les femmes privées des droits successoraux. Déjà habitués dans l’exercice de leur fonction à faire de la médiation, de l’orientation et de l’appui-conseil, ces acteurs publics sont désormais outillés et aguerris pour utiliser dans leur action de médiation, les instruments et procédures juridiques existants afin d’accompagner ces femmes victimes en milieu rural. (Propos recueillis  Aline ASSANKPON)

 

Ph: DR-: Mme Olivia Vigan, Chef du Centre de la promotion sociale de Zakpota

Ph: DR-: Mme Olivia Vigan, Chef du Centre de la promotion sociale de Zakpota

Mme Olivia Vigan, Chef du Centre de la promotion sociale de Zakpota : Je suis très contente pour le cours-atelier sur quatre jours, c’est vrai que c’est peu ; mais on en fait beaucoup. J’ai surtout apprécié le thème, Rôles et responsabilité des Chefs CPS à accompagner les femmes à avoir accès à la terre. On le faisait déjà comme on le peut, mais on n’associait pas les textes juridiques. Aujourd’hui, nous sommes outillés pour faire face à ces difficultés que rencontrent ces femmes dans nos communautés. Elles souffrent beaucoup et sollicitent notre aide à les accompagner.

Dorénavant, nous disposons des instruments juridiques pour faire le travail, on peut s’appesantir sur ces différents articles contenus dans les codes surtout le code foncier et domanial – que je ne connaissais pas du tout – pour intervenir. Grâce à ce code, je suis apte à faire face aux irrégularités que nous notons dans ces localités, et faire des plaidoyers à l’endroit des élus locaux ; parce qu’ils sont informés mais ne les appliquent pas. Ensemble, on peut le faire pour une meilleure prise en charge de nos femmes des milieux ruraux.

 

 

Ph: DR-: Aloï L. Arsène, Chef centre du CPS de Kpomassè

Ph: DR-: Aloï L. Arsène, Chef centre du CPS de Kpomassè

Aloï L. Arsène, Chef du CPS de Kpomassè : « Nous sommes la portée d’entrée de tous les problèmes inhérents aux populations… »

Ce cours-atelier sur la gestion foncière et l’accès des femmes à la terre est une très bonne problématique parce que nous les Assistants sociaux, constituons la portée d’entrée pratiquement de tous les problèmes inhérents aux populations. Partant de là, nous avons toujours des usagers victimes des conséquences des questions liées au foncier et pour la plupart des femmes. Je crois que cette formation est la bienvenue  pour les responsables des CPS. Très important parce que la terre constitue un enjeu majeur, culturel et sociologique. Dans notre pays, quand on n’a pas un lopin de terre, c’est comme-ci, vous n’avez rien fait. Le problème aujourd’hui, les femmes n’ont pas du tout accès à la terre ; parce qu’elles sont toujours dans une position de partance de la vie familiale et de la vie conjugale. Ce qui fait que les gens se disent même si on leur donnait un lopin de terre, elle va partir ; ce qui culturellement, les excluent des héritages. Certes, cela met en mal la cohésion familiale puisqu’en dépit de tout, la femme est au cœur du développement. C’est elle qui gère tous les problèmes liés à la vie familiale.

Aujourd’hui, nous sommes dans la logique de l’autonomisation de la femme et de la sécurité alimentaire. Si nous avons l’opportunité de faciliter l’accès à la terre à la femme cela va résoudre le problème de la sécurité alimentaire.

Ici, nous sommes véritablement outillés et nous remercions la FKA et tous les acteurs qui ont jugé utile de renforcer nos capacités dans cette problématique. Avec la qualité des communications que nous avons eues, je pense que la médiation, l’accompagnement, l’orientation et l’appui-conseil prendront une autre allure en matière foncière ; ça je le dis avec beaucoup de conviction. (Propos recueillis : Par A.A.)

 

Ph: DR-: Mme Gomina Saadatou, Administrateur de l’action sociale

Ph: DR-: Mme Gomina Saadatou, Administrateur de l’action sociale

Mme Gomina Saadatou, Administrateur de l’action sociale en service à la Direction départementale en charge des Affaires sociales du Zou et des Collines.

« C’est une bonne initiative de penser à former les chefs de Centre de promotion sociale en matière de la législation, de la médiation, d’orientation  et d’appui-conseil aux femmes victimes des conflits domaniaux.  J’avoue que depuis que j’ai commencé à travailler, je n’ai pas eu le privilège d’avoir ces informations relatives aux dispositifs juridiques et procédures juridiques en matière des droits fonciers des femmes sur la terre. C’est vrai que nous faisons déjà la médiation sociale, mais la médiation foncière, on ne l’a jamais fait.  Donc, c’est un plus pour nous. Nous avons été vraiment aguerris et je pense que dès que nous serions de retour chez nous, nous allons faire la restitution à nos collègues, qui n’ont pas pu prendre part à cette formation. Nous allons commencer à mettre en pratique cette formation que nous avons reçue. (Propos recueillis : Par A.A.)

 

 

 

Ph: DR-: Mme Antoinette Houédjissi, Chef CPS de Zagnado

Ph: DR-: Mme Antoinette Houédjissi, Chef CPS de Zagnado

Mme Antoinette Houédjissi, Chef CPS de la Commune de Zagnado

Personnellement, le sujet sur lequel on nous a entretenu est d’actualité ; précisément à Zagnado, les femmes surtout les veuves vivent malheureusement ces situations ce qui rend difficile  l’entretien de leur enfants. Souvent après le décès de leur mari, les terres laissés par leur mari sont souvent discutées par les oncles et cela leur crée énormément de problème. Les différents modules de communication que nous avons reçue vont nous aider à améliorer notre accompagnement pour la résolution des problèmes fonciers au niveau de notre commune. Nous sommes désormais bien outillés pour intervenir, faire la médiation, l’orientation et l’appui-conseil. Juste à voir les thématiques qui sont développées, j’ai compris que ça pourra nous aider dans nos interventions. (Propos recueillis : Par A.A.)

 

 

 

 

Ph: DR-: Wilfried Olayé, responsable du Centre de promotion sociale (CPS) de Bohicon

Ph: DR-: Wilfried Olayé, responsable du Centre de promotion sociale (CPS) de Bohicon

Wilfried Olayé, responsable du Centre de promotion sociale (CPS) de Bohicon : « C’est une première qui vient d’actualiser nos connaissances… »

Je salue cette belle initiative de Konrad Adenauer au profit des CPS de l’Atlantique-Littoral et du Zou. C’est une chance pour nous parce que c’est une problématique dont nous n’avions pas connaissance. C’est une première qui vient d’actualiser nos connaissances. Cela nous permettra d’améliorer nos prestations en matière de médiation des questions foncières liées aux femmes. (Propos recueillis : par A.A.)

 


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