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2ème Forum annuel de l’Alliance africaine pour l’Agriculture intelligente face au climat : « L’Afrique est prête à tirer profit des possibilités que le nouveau régime climatique apportera »


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Après Addis-Abeba (Ethiopie) en Mai 2014, Nairobi, la capitale du Kenya abrite du 11 au 13 octobre 2016, le 2ème Forum annuel de l’Alliance africaine pour l’Agriculture intelligente face au climat. Organisé par le NEPAD en collaboration avec le Gouvernement kenyan, ce présent forum a réussi à mobiliser autour de la table le soutien indéfectible des Partenaires techniques et Financiers comme la GIZ,  la FAO, le FIDA et l’Alliance Nepad-Ongi pour la CSA. Un forum qui entend se focaliser sur les accords de Paris et les engagements pris par chaque pays.

Ph/DR-: Mme Esthérine L. FOTABONG, Directrice du Programme à l'Agence du NEPAD à l'ouverture des travaux

Ph/DR-: Mme Esthérine L. FOTABONG, Directrice du Programme à l’Agence du NEPAD à l’ouverture des travaux

Ils sont 250 participants venus de tous les régions du continent pour prendre part à ce 2ème Forum annuel de l’Alliance africaine pour l’Agriculture intelligente face aux défis du changement climatique. Il s’agit des représentants de l’Union africaine, des chefs et représentants des institutions locales et internationales et des medias. L’objectif à terme de cette rencontre est de réfléchir et d’échanger sur la mise en œuvre, des actions au niveau pays et l’impact des décisions prises à l’issue du Sommet de Malabo, de la Conférence COP21 de Paris et sur les engagements pris par chaque pays.

Ballet folklorique pour agrémenter la cérémonie d’ouverture du 2ème Forum

Ballet folklorique pour agrémenter la cérémonie d’ouverture du 2ème Forum

En effet, l’ouverture des travaux a été ponctuée par plusieurs allocutions ; notamment celle du Secrétaire principal du Ministère d’Etat chargé de la Pêche et de l’Economie bleue, le Prof Micheni Japhet Ntiba ; du Représentant du Gouvernement de la Norvège ; du représentant des partenaires au Développement, Mme Julia Kronberg ; du Directeur exécutif  par intérim du Nepad Kenya, Daniel Osiemo ; du Secrétaire du cabinet du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la pêche, Willy Bett et enfin de la Directrice de programmes de l’Agence du Nepad, Mme Estherine L. Fotabong.

Presidium à l'ouverture des travaux du 2nd Forum annuel de l'Alliance pour une Agriculture intelligente face au Climat

Presidium à l’ouverture des travaux du 2nd Forum annuel de l’Alliance pour une Agriculture intelligente face au Climat

Eradiquer la famine et la malnutrition à travers une agriculture intelligente au niveau local en adoptant les techniques nouvelles des innovations, c’est le mot d’ordre des différents intervenants. Puisque l’agriculture dite intelligente face au changement climatique demeure encore un défi pour les pays africains malgré ce qui est fait jusque-là. Ce qui exige désormais des actions courageuses, plus favorables pour atteindre les objectifs fixés par les dirigeants africains au sommet de Malabo en 2014 : « La mise en place d’une agriculture intelligente d’ici 2025 ».

Rappelons cependant que l’Alliance africaine pour une agriculture intelligente, a pris un certains nombre d’engagements pour lutter contre le changement climatique. Aussi faut-il que les Etats africains réfléchissent à la mise en place d’une loi sur le changement climatique comme c’est le cas au Kenya.

Le prof Micheni Japhet Ntiba appelle de ce fait tous les Etats africains à mettre un point d’honneur sur les engagements pris à la COP21 de Paris et à soutenir les petits exploitants agricoles. « Je suis optimiste qu’avec le soutien de tous les acteurs, nous allons surmonter dans les années à venir, à atteindre des résultats concrets. Cette dynamique est en pleine croissance et je fais appel aux dirigeants africains à s’y mettre sérieusement et à passer véritablement à l’action » a-t-il souligné.

La Directrice des programmes du Nepad, Mme Esthérine Fotabong a noté pour sa part, l’atteinte du seuil d’entrée en vigueur de l’accord de Paris. « Une étape importante dans l’histoire du monde a été atteinte le 5 Octobre 2016 dernier lorsque le seuil d’entrée en vigueur de l’Accord de Paris qui a été convenu en Décembre 2015 a été atteint. Actuellement 75 partis sur 197 ont ratifié l’Accord de Paris, dont 15 d’Afrique, ainsi que les Etats-Unis et la Chine qui sont les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre  ont déjà déposé leurs instruments de ratification ».

S’il est prévu que d’ici le 04 Novembre 2016, l’Accord de Paris entrera en vigueur, tout au moins 55 parties à cette convention ont déjà déposé leurs instruments de ratifications soit environ 55%  des pays émetteurs de gaz à effet de serre.

« Le changement climatique représente l’une des menaces plus environnementaux, sociaux et économiques auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui. Il est une menace majeure pour la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) ainsi que l’ordre du jour de l’Union africaine 2063 » a indiqué Mme Fotabong.

Durant deux jours plusieurs panels de haut niveau et sessions parallèles seront animés, axés autour des thématiques pointues relatives à l’agriculture intelligente, aux changements climatiques, aux questions foncières et à l’adaptation des innovations au niveau des exploitants agricoles. Ce qui illustre bien le thème : «  De l’accord à l’action » retenu pour ce forum. Le troisième jour de cette rencontre sera consacré à une visite de terrain pour voir les progrès réalisés par l’Etat du Kenya.

Au terme des travaux du second  Forum annuel  de l’Alliance africaine pour une agriculture intelligente face au climat, des recommandations seront prises par rapport aux efforts à fournir en Afrique pour faire ressortir les actions pratiques d’une agriculture intelligente et le changement climatique. Ce qui permettra de nouvelles possibilités de collaboration et de renforcement ou de raffinage en termes de collaboration technique ainsi que des partenariats de financement et d’investissement.  Ces recommandations laisseront certainement croire que l’accord de Paris apparait comme un remarquable nouveau chapitre de l’espoir pour l’Afrique en matière du combat à mener contre le changement climatique surtout dans le domaine d’atténuation et d’adaptation.

Aline ASSANKPON


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