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Politique / Congo: un ancien chef d’Etat major respecté va défier Denis Sassou-Nguesso lors de la présidentielle


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 Le très respecté général Jean-Marie Michel Mokoko a annoncé, dans un entretien accordé le 7 février à RFI, sa candidature à la présidentielle du 20 mars au Congo en tant qu’indépendan

Ph/DR-:  Le très respecté général Jean-Marie Michel Mokoko

Ph/DR-: Le très respecté général Jean-Marie Michel Mokoko

Ce militaire, représentant spécial de la présidente de l’Union africaine, chef de mission pour la Centrafrique et l’Afrique centrale, doit  revenir prochainement à Brazzaville pour officialiser sa candidature.

Ancien chef d’Etat major (de 1987 à 1993), le général Mokoko avait démissionné le 3 février de ses fonctions de conseiller à la présidence de Denis Sassou-Nguesso chargé des questions de paix et de sécurité, poste qu’il occupait depuis 2005.

En juillet 2015, il avait déjà exprimé son opposition à une modification de la Constitution visant à permettre au président Denis Sassou-Nguesso, qui cumule plus de trente ans de pouvoir à la tête du pays, de briguer un nouveau mandat. Cette modification de la loi fondamentale fut votée à 92,96 % en octobre 2015, lors d’un référendum dont les résultats ont été fortement contestés par l’opposition.

Suite à cette prise de position, M. Mokoko a révélé, dans sa lettre de démission, avoir reçu des menaces d’émissaires du régime et s’était vu retirer sa protection à Bangui, assurée par des éléments des forces spéciales congolaises. Il indique aussi avoir été convoqué à Brazzaville par le ministre chargé de la défense, Charles Richard Mondjo, qui avait tenté, en vain, de lui faire changer d’avis.

Diplômé de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (France), le général Mokoko  jouit toujours d’une certaine popularité au Congo. En octobre 2015, lors de manifestations d’opposants au changement de Constitution à Pointe-Noire, des banderoles l’appelaient à revenir dans le champ politique pour mettre un terme « aux dérives dictatoriales » de Denis Sassou-Nguesso. Lors de la conférence nationale de 1991, celui qu’on surnomme «le soldat de la démocratie» avait persuadé Denis Sassou-Nguesso de se retirer du pouvoir, ce qui a permis l’organisation d’un scrutin présidentiel remporté par l’ancien premier ministre Pascal Lissouba. Mais Denis Sassou-Nguesso a reconquis, cinq ans plus tard, le pouvoir par la force.

Gl Jean-Marie Michel Mokoko


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