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Burkina Faso / Assemblée nationale : Salif Diallo au perchoir


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Salif Diallo est le nouveau président de l’Assemblée nationale burkinabè après 13 mois de transition politique. Celui qui est par ailleurs 1er vice-président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, parti au pouvoir) a été élu ce mercredi 30 décembre 2015 à Ouagadougou au cours de la séance inaugurale du nouveau Parlement post insurrection.

Ph:DR-: Salif Diallo aura donc comme charge de conduire la barque parlementaire de cette 7e législature durant les cinq prochaines années

Ph:DR-: Salif Diallo aura donc comme charge de conduire la barque parlementaire de cette 7e législature durant les cinq prochaines années

« Si notre auguste Assemblée venait à se démarquer des intérêts populaires, nous connaitrions un sort plus triste que nos devanciers. Cette Assemblée ne doit pas être une Assemblée simplement des députés de la République, mais une Assemblée du peuple travailleur du Burkina Faso », tels sont les vœux exprimés par Salif Diallo.

Salif Diallo a donc été élu à la majorité absolue ce mercredi 30 décembre 2015 à la séance inaugurale du nouveau Parlement élu du Burkina Faso après une parenthèse de 13 mois de transition politique dont la branche législative était jusque-là assurée par le Conseil national de la transition (CNT).

Cette séance et cette élection consacre le retour à l’ordre constitutionnel normal après l’investiture ce mardi du nouveau président élu, Roch Marc Christian Kaboré. Cet acte qui s’est déroulé à l’hôtel du député à Ouagadougou, actuel siège de la nouvelle Assemblée nationale, a été marqué par deux axes.

Le premier a été la validation par acclamation des mandats des 127 députés nouvellement élus à l’issue des législatives du 29 novembre dernier. 125 députés étaient présents sur 127. Les deux autres absents, à savoir  Lamine Bayiré  du MPP, et Amadou Tall du MDA, font l’objet d’enquêtes judiciaires. Leur mandat sera validé aux séances suivantes. S’ils se présentent. Dans le cas contraire, c’est leurs suppléants respectifs qui prendront leur place.

Le deuxième axe tant attendu était l’élection du président de l’Assemblée nationale. Les deux candidats en lice, Salif Diallo du MPP et Adama Sosso de l’Union pour le progrès et le Changement (UPC), ont été départagés par les 125 députés votants. Au finish, c’est le premier qui l’a emporté avec 78 voix contre 43 pour M. Sosso. Le scrutin a enregistré 4 bulletins nuls.

« Nous devons faire en sorte qu’au terme de notre mandat que le peuple burkinabè reconnaisse en nous des fils dignes de ce peuple. Nous ne devons pas sortir ici en des bourgeois repus et apaisés. Nous devons sortir d’ici avec la marque du peuple. Si le peuple évolue dans ses intérêts, nous pourrons évoluer dans nos intérêts»,  a laissé entendre le nouveau président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso.

Salif Diallo aura donc comme charge de conduire la barque parlementaire de cette 7e législature durant les cinq prochaines années. «  Nous devons ensemble faire le pari qu’au-delà de nos divergences politiques, au-delà de partis politiques différents, nous avons un fond commun : l’aspiration de notre peuple. Nous devons transcender nos divergences pour défendre et voter des lois en faveur de notre peuple. Et c’est pour cela qu’on nous a voté », foi de Salif Diallo.

Son challenger, Adama Sosso de l’UPC, explique que sa candidature obéit à la logique de son parti dont l’ambition première demeure la conquête du pouvoir d’Etat. Ce qui signifie que son parti participera toujours à toutes les conquêtes de suffrages. Malgré qu’il ait perdu le perchoir, le député Sosso est néanmoins fier de ce retour à la normal, coté législatif. « Pour nous c’est un sentiment de joie d’avoir pu traverser cette période de transition avec des élections libres et transparentes. Aujourd’hui avec l’installation des députés, nous clôturons la transition et cela est une très bonne chose ».

De l’avis de Bénéwendé Sankara de l’Union pour la renaissance, parti Sankariste (Unir/PS), cette séance inaugurale « est un grand jour ». Pour lui, dont le parti a soutenu la candidature de Salif Diallo, le nouvel organe législatif doit impérativement relever plusieurs défis : «  voter des lois utiles, contrôler l’action du gouvernement dans le sens de lutter contre l’impunité, d’une meilleur justice sociale, d’un encrage institutionnel et des chantiers de développement. »

Après son installation au perchoir, Salif Diallo a procédé à la mise en en place d’une commission ad’ hoc de 22 députés répartis entre les forces politiques présentes afin de rédiger le règlement intérieur de la nouvelle Assemblée nationale dont il a désormais les rennes. (Fasozine.com)


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