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L’Afrique veut limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré maxi par rapport à l’ère pré-industrielle


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Le groupe des négociateurs africains à la conférence internationale sur le climat (COP21) de Paris souhaite limiter le réchauffement climatique à, au moins, 1,5 degré par rapport l’ère pré-industrielle à l’horizon 2100 contre un seuil de 2% réclamé par plusieurs autres pays.

Ph: DR-: Seyni Nafo, porte-parole du groupe Afrique à la COP21-Paris 2015

Ph: DR-: Seyni Nafo, porte-parole du groupe Afrique à la COP21-Paris 2015

«Si l’on dit une limitation de l’augmentation des températures à deux degrés au niveau mondial, ça veut dire trois degrés pour l’Afrique d’où la raison d’avoir une limitation de 1,5 degrés voire même le plus bas possible», a déclaré Seyni Nafo (photo), le porte-parole du groupe Afrique, cité par RFI.

M. Nafo justifice cette exigence par la position géographique du continent. «Il y a des facteurs qui font qu’il y a 50% de réchauffement en plus qu’au niveau global», a-t-il précisé.

La limite du réchauffement climatique qui devrait être incluse dans l’accord final sur lequel devrait déboucher la COP21 fait toujours l’objet d’intenses débats entre les négociateurs des 195 Etats. Dans ce chapitre trois options restent ouvertes dans le nouveau projet d’accord  qui a été rendu public mercredi 9 décembre, à deux jours de la fin de la COP21 : sous 2 °C par rapport à l’ère pré-industrielle; bien au-dessous de 2 °C ; sous 1,5 °C.

Plusieurs avancées ont déjà été intégrés dans cette avant-dernière version de l’accord avant celle, définitive, que présentera le président de la COP21, Laurent Fabius, vendredi à 18h, mais des divergences persistent concernant trois grands sujets:

Outre l’ambition en matière de limitation de la hausse du thermomètre au niveau mondial, les négociations se poursuivent sur le principe de la différenciation. Cette notion consiste à considérer qu’il faut demander à chaque pays des efforts adaptés à ses capacités économiques et à ses responsabilités. D’un côté, les pays du Nord industrialisés, émetteurs historiques de gaz à effet de serre. De l’autre, les pays du Sud, les plus vulnérables, qui ont une responsabilité très faible dans le réchauffement climatique. Cette notion, établie dans les années  90, n’est plus adaptée. La présence des grands émergents (Chine, Inde, Brésil…) a changé les règles.

Autre pomme de discorde : le financement. En 2009 à Copenhague, les pays développés se sont engagés à fournir 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 aux pays les plus pauvres afin de les aider  à s’adapter aux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, mais selon les ONG du Réseau Action Climat (RAC), «les engagements financiers qui permettraient de garantir des financements climat prévisibles et croissants après 2020, sont toujours entre des crochets».


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