« La pierre angulaire de ce forum des Régulateurs africains sur les dispositifs médicaux est la bonne santé des populations africaines » dira Dr Aggmey Ambali qui lanceune action collective aux Africains qui doivent réduire leur dépendance des produits pharmaceutiques et médicaux importés et à faire confiance à la production locale basée sur une harmonisation réglementaire ».
Ce faisant, des réponses adéquates pourraient être apportées à la question de disponibilité des produits médicaux locaux qui traitent les maladies tropicales négligées comme le VIH, la tuberculose et le paludisme. « La réglementation des médicaments est un élément clé du système de santé. Il est essentiel que nous réduisions la dépendance de l’Afrique sur le financement externe pour la santé. Aujourd’hui, l’Afrique porte 25% de la charge mondiale de morbidité, mais moins de 2% des médicaments dans le monde sont produits dans le continent » a déclaré Dr Ambali.
En effet, l’importation des médicaments et des produits utilisés désespérément en Afrique est insoutenable ; ce qui n’est pas intelligent de l’avis du Dr Ambali qui estime que l’Afrique doit investir pour la santé de ses populations et leurs offrir par ce canal de réels rendements économiques et sociaux.
Si pour ce spécialiste de la technologie scientifique, le Plan de développement de la production pharmaceutique en Afrique (PMPA) signifie durabilité, soutenabilité et redevabilité, le constat est que beaucoup de pays africains sont en transition vers un statut des pays à revenu intermédiaire. Donc face à l’amélioration de la croissance économique de ces pays, les bailleurs de fonds pourraient diminuer leurs appuis en matière de financement de la santé publique et dans le domaine pharmaceutique.
Par ailleurs, il préconise des actions suivantes à mener pour la promotion et la protection de la santé publique et sa contribution à la croissance économique ; il s’agit notamment d’accélérer des réformes sur la réglementation des produits médicaux et des technologies à travers les communautés économiques régionales et les organisations régionales ; Elargir la portée de HHMA pour couvrir les produits de régulation ; Inviter les Autorités nationales de règlementation pharmaceutiques (ANRPs) à l’élaboration des Agences de médicaments à l’instar de AMA (Agence africaine de médicaments) sur le plan régional et continental et de l’utilisation des centres régionaux d’excellence réglementaire ; s’approprier des textes et loi de l’Union africaine relatifs à la réglementation des produits médicaux et enfin mettre en place un cadre solide de Suivi et Evaluation pour faciliter la surveillance des progrès et évaluer l’impact de la réglementation des médicaments.
Pour construire une Afrique prospère et unie, fondée sur des valeurs partagées et un destin commun, conformément à l’Agenda 2063, «L’Afrique doit s’engager désormais à progresser avec son PMPA avec l’ère nouvelle du développement durable, celle des ODD avec lesquels le continent est en passe de devenir le chef de file dans la résolution des problèmes de santé » a conclut Dr Ambali.
Car l’Agenda 2063 mise énormément sur le secteur de la santé avec la règlementation des dispositifs médicaux en tant que force du progrès social, de la croissance économique et de la transformation du continent.
(Addis-Abeba : Aline ASSANKPON)