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2ème Edition de la Conférence scientifique sur l’Harmonisation des réglementations des médicaments en Afrique / Trafic des faux médicaments en Afrique : Des actions énergiques pour contrer le phénomène


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Le phénomène de trafic des faux médicaments ou contrefaits est récurent en Afrique surtout dans la région Ouest africaine. Malgré les actions de vulgarisation, de sensibilisation et de répression menées envers la population, consommatrice de ces médicaments, le phénomène persiste. A cette deuxième conférence scientifique sur la réglementation pharmaceutique, Dr Ossy M. J. Kasilo de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Coordinateur Médicaments Essentiels et Technologie de Santé  (OMS / AFRO) décline à travers un point de presse quelques démarches à mener pour lutter contre le phénomène.

(Addis Abeba : Aline ASSANKPON)

Ph: DR- Dr Kasilo de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Coordinateur Médicaments Essentiels et Technologie de Santé  (OMS / AFRO)

Ph: DR- Dr Kasilo de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Coordinateur Médicaments Essentiels et Technologie de Santé (OMS / AFRO)

Réussir à circonscrire le phénomène est bien possible.  Il revient d’abord aux autorités étatiques de créer des comités d’actions  de renforcement de capacités des praticiens et les éduquer par rapport aux méfaits des médicaments contrefaits suggère l’expert de l’OMS.

Prenant l’exemple sur sa région, « l’Afrique de l’Est composé de cinq Etats, un comité de travail,  de prévention, et de contrôle des faux médicaments a été mis sur pied. « Ce comité joue trois principaux rôles : Assurer la prévention des médicaments illicites, les détecter et enfin à travers un rapport mettre en branle un système d’alerte pour informer la population sur la situation de façon spécifique » a conseillé Mme Kasilo.

Au regard de ce cas pratique, la région de l’Afrique de l’Est semble être bien organisée dans le domaine à travers un organe de régulation qui couvre toute la région et qui permet de mettre tous les praticiens au même niveau d’information. « Dès lors qu’un produit est homologué dans l’un des cinq Etats de cette région, automatiquement l’information passe dans tous les pays. Et il n’est point question de reproduire ou de dupliquer le même produit dans un autre Etat membre de cette région.  Le médicament homologué peut librement circuler d’un pays à l’autre sans inquiétude. Je mets l’accent surtout sur le suivi et l’évaluation. Puisque après la mise sur le marché d’un produit pharmaceutique, l’on doit nécessairement l’évaluer et voir son efficacité ; sans cela on ne pourra aller loin » a-t-elle souligné.

Les autres régions du continent doivent s’inspirer de cet exemple à travers une veille citoyenne. L’objectif spécifique à atteindre est de permettre aux pays africains de disposer des organes de régulation assez performants et solides pour pouvoir lutter contre la circulation des produits contrefaits dans nos marchés. Pour y arriver il va falloir renforcer les capacités des uns et des autres, nul ne sera de trop.

Qu’en est-il de la pharmacopée en Afrique ?

Par ailleurs, à ce grand rendez-vous d’échanges et de réflexion, la situation des tradi-praticiens n’a pas été occultée. La pharmacopée, une réalité de la médecine traditionnelle  en Afrique nécessite aussi quelques réflexions.

Selon Dr Kassilo, il est important de renforcer également les capacités de nos tradi-praticiens. «Ils en ont énormément besoin, pour les différentes feuilles, écorces, racines qu’ils utilisent en décoction. Les questions de dosage, de conditionnement et de conservation sont autant de préoccupation qui pourraient intervenir dans les questions touchant la pharmacopée » a-t-elle répondu.

Aussi conseille-t-elle la mise en place d’un comité au niveau pays, pour la régulation des produits de la pharmacopée qu’on ne saurait rejeter et qui constituent l’épine dorsale de la médicine traditionnelle en Afrique. Ce n’est qu’à ce prix et à ce prix seulement, qu’on pourra allier ces tradi-praticiens dans le système.

 


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