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Audiovisuel / Sénégal : le Cnra indique les cinq dérives à corriger dans le contenu des médias audiovisuels


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Au Sénégal, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) a rendu son dernier avis trimestriel qui porte sur la période juillet-août-septembre. Le régulateur a ressorti cinq manquements dans le contenu des chaînes de radio et de télé. Le conseil a travaillé sur un échantillonnage des services de monitoring.

Le Cnra relève la diffusion, par les chaînes de télévision, d'images violentes et choquantes

Le Cnra relève la diffusion, par les chaînes de télévision, d’images violentes et choquantes

Le Cnra relève la diffusion, par les chaînes de télévision, d’images violentes et choquantes. Il y a notamment la mise en exergue de corps ensanglantés et de gros plans sur les dépouilles mortelles. La chaîne privée Walf Tv est nommément citée pour avoir diffusée le 2 septembre dernier, « les images extrêmement violentes d’un Sénégalais tué au Maroc », mais aussi pour avoir montré le 28 septembre les images du corps d’un chauffeur de taxi de Kédougou, qui a été traîné un peu partout dans la ville par des populations en furie.

Les chaînes Walf Tv, Walf Fm et Sen Tv sont épinglées pour la « persistance des dérapages et dérives lors des revues de presse », note le Cnra qui reproche à ces trois médias de diffuser des propos et des informations de nature à porter atteinte à la paix sociale. En troisième lieu, la Conseil regrette « la profusion d’émissions et de programmes de divertissement, marqués par des danses obscènes et la diffusion d’images choquantes, à des heures indues et pouvant heurter la sensibilité des téléspectateurs, notamment du jeune public ».

Les deux derniers griefs du Cnra portent d’une part sur le «regain de la publicité déguisée et informelle, envahissante et intempestive, par des journalistes et animateurs de la plupart des radios et télévisions » et, d’autre part, sur « la diffusion d’émissions interactives de voyance sur une longue durée, sans indication des coûts des appels sur serveur et au détriment de l’orientation éducative, informationnelle ou de divertissement que doit poursuivre les télévisions ».

L’organe de régulation rappelle que les manquements relevées constituent autant d’atteintes aux dispositions des texte

s législatifs et des cahiers des charges en vigueur au Sénégal dans le domaine de l’audiovisuel. Le Cnra s’appuie également sur l’article 9 de la loi n° 2006-04 du 4 janvier 2006 invitant au respect de la dignité de la personne humaine.

Le régulateur demande aussi l’arrêt de diffusion, à des heures de grande écoute, des émissions consacrées aux danses obscènes et diffusant des images choquantes. Ces programmes ne sont admis qu’à partir de 22h30. Tout comme leurs bandes-annonces qui ne doivent pas comporter de scènes susceptibles de heurter la sensibilité du jeune public. Enfin, le Cnra insiste sur le respect de la loi n° 83-20 du 28 janvier 1983 relative à la publicité et des cahiers de charges applicables aux éditeurs de programmes audiovisuels.


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