Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED) / 2ème Forum mondial de l’investissement: Rôle du Secteur privé dans les services publics et la réalisation d’infrastructures

Réunis à Genève en Suisse, le 15 Octobre dernier, les dirigeants du monde ont répondu à l’appel du Deuxième Forum mondial de l’investissement 2014. Les gouvernements des pays les plus pauvres du monde ont eu à faire des choix difficiles sur les questions brûlantes de l’actualité. Comment financer et assurer en même temps la qualité et  l’accessibilité des services essentiels ? Organisé par la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED), ce forum se veut la réponse à cette problématique soulevée lors d’un sommet de haut niveau selon la note d’information envoyée par l’institution.

L’un des 50 événements  marquants de ce 2^ème Forum des dirigeants du monde sur le Sommet de l’investissement est le débat autour du thème : Comment l’investissement pourrait être augmenté dans des domaines critiques, tels que les infrastructures, l’énergie, la santé et l’éducation ? La demande est croissante pour de tels services, de même que les défis liés au changement climatique et l’adaptation et l’atténuation. Alors que les autorités publiques s’engagent pour assurer ces services, les contraintes budgétaires, ces derniers jours ont conduit à des appels à augmentation du financement privé.

Les différents orateurs qui ont animé le débat ont convenu que ce n’est pas toujours une question de manque de financement qui se pose directement.  « Aussi étrange que cela puisse paraître, il y a des investisseurs qui sont assis sur la trésorerie nationale ce qui bloque de facto l’investissement de grands projets adéquatement emballés » a déclaré la Secrétaire générale de la CNUNCED,  Mukhisa Kituyi.

Dans le rapport mondial 2014 sur l’investissement, la CNUCED a identifié près de 200 milliards de dollars en actifs dans le système financier mondial, dont certaines pourraient être réorientée vers les résultats de développement durables. Selon la note d’information de la Cnuced, la discussion a porté essentiellement sur les moyens de mobiliser les financements et les investissements et la possibilité de les diriger la réalisation   des infrastructures,  des services publics et des marchés en développement.

« L’investissement ne doit pas être à grande échelle. Les petits investissements peuvent avoir d’énorme impact sur le développement et sur ​​la vie des gens », a déclaré Mme Bronwyn Bishop, présidente de la Chambre des représentants d’Australie. Selon le Groupe de travail des Huit sur l’Investissement, les problèmes auxquels les gouvernements sont confrontés  ne peut être résolus par des exhortations, mais par des actes concrets ; des innovations dans les approches de financement et d’investissement.

A ce deuxième Forum, les participants ont évoqué la façon de changer les mentalités et de mobiliser des fonds dans ce qui est perçu comme des secteurs à haut risque sur les marchés souvent inconnus.

Des approches de solutions

Selon le chef de la direction du groupe Japan Exchange, Atsushi Saito, l’une des solutions est d’adopter des approches régionales du développement de l’infrastructure qui peuvent aider à réduire les risques pour les investisseurs grâce à la diversification. Du point de vue des pays en quête de placement dans des domaines cruciaux de nécessité, il est important de s’assurer que l’investissement contribue au développement durable.

Zhou Zhongshou, président de la Chine Minmetal, a déclaré pour sa part : « Les sociétés transnationales doivent faire de leur mieux pour recruter du personnel local et de préserver l’écosystème local. Travailler avec les communautés locales est un élément clé pour les projets d’investissement, de sorte que «un plus un» est plus que deux ».

Élargir le débat et le contexte politique plus large dans lequel les investisseurs opèrent, Ahmed Alhendawi, l’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la jeunesse, a déclaré que l’investissement doit viser en plein essor de la population de jeunes dans le monde en développement. «Investir dans la jeunesse est cruciale pour la paix et la stabilité, qui sont une condition préalable pour les Objectifs de développement durable (ODD)» a déclaré M. Alhendawi.

Le Forum, qui réunit plus de 3000 participants venus de toute la communauté internationale des investisseurs, a abordé les défis de financement,  du développement dans le monde et place le développement durable et l’investissement responsable au centre du débat politique. L’événement est la plus grande conférence internationale consacrée à la question de l’investissement pour le développement durable. (CNUCED)