L’Union des syndicats de presse d’Afrique centrale appelle le Gabon à sauver Africa n°1

La radio Africa n°1 va mal. La sonnette d’alarme est tirée par l’Union des syndicats des professionnels de la presse d’Afrique Centrale (Usypac). L’organisation a exprimé sa position en marge d’un colloque auquel elle était invitée au Gabon ; colloque organisé par l’Union gabonaise des professionnels de la communication.

La radio Africa n°1 va mal

« Au nom de l’ensemble des journalistes de l’espace Ceeac (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale), j’appelle le gouvernement du Gabon à tout mettre en œuvre pour rendre ses lettres de noblesse à Africa n°1. Cette radio qui a longtemps fait vibrer des millions d’Africains et qui faisait la fierté de l’Afrique tout entière. La voix par laquelle les Africains d’expression francophone se faisait entendre est de moins en moins audible, pour ne pas dire qu’elle s’est presque éteinte », a déclaré le président de l’Usypac, Stanis Nkundiye.

Africa n°1 peine à fonctionner car elle a perdu ses principales sources de financement depuis la mort des présidents Omar Bongo Ondimba, du Gabon, et Mouammar Kadhafi, de la Libye. Le site d’informationGabonNews croit savoir que les autorités gabonaises souhaitent que d’autres Etats de la sous-région Afrique centrale contribuent au relèvement de la radio panafricaine.

Créée en 1981 à l’initiative du président gabonais, Omar Bongo, Africa n°1 a été pendant longtemps la grande radio africaine francophone. Le Gabon s’était associé à des investisseurs privés et à la défunte Sofirad, société à capitaux publics français. Plus tard, l’Etat libyen est entré dans le capital de la radio. Mais aujourd’hui, Africa n°1 est devenu l’ombre d’elle-même. La radio n’existe plus que par sa branche de Paris en France. (Agence Ecofin)