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La consommation de viande de volaille et de porc dépassera celle de viande rouge d’ici à 2030 dans la plupart des pays d’Afrique sub-saharienne, estime une organisation de recherche du commonwealth, ajoutant que l’Afrique de l’Ouest devrait atteindre une progression de 6% à 7% de la consommation de volaille d’ici à 2050, suivie par celles d’Afrique australe et d’Afrique orientale.
Ph: DR- Les gouvernements africains doivent investir dans l’apport d’intrants pour l’élevage, créer des marchés pour les agriculteurs, et améliorer les espèces de bétail qui génèrent des hauts rendements
« La consommation actuelle de volaille présente les taux de croissance les plus forts en Afrique sub-saharienne où les entreprises privées ont développé un élevage de volailles massif », a déclaré à Nairobi le Dr Mario Herrero, responsable de la recherche au sein de l’Organisation de recherche scientifique et industrielle du Commonwealth (CSIRO).
A l’occasion de la publication d’un rapport, intitulé African Livestock Future (l’avenir de l’élevage en Afrique) et produit à la demande des Nations unies, M. Herrero a appelé à investir de manière durable et intensifiée dans ce secteur pour permettre de réaliser des taux de croissance annuelle de la productivité d’environ 6% par an.
Les gouvernements africains doivent investir dans l’apport d’intrants pour l’élevage, créer des marchés pour les agriculteurs, et améliorer les espèces de bétail qui génèrent des hauts rendements. « Les gouvernements africains doivent commencer à considérer le bétail comme une opportunité commerciale en transformant ce secteur en commençant par le segment de la volaille », a déclaré le docteur Simplice Nouala, directeur du Bureau interafricain de l’Union africaine pour les ressources animales, en charge de la production animale.
Les gouvernements doivent commencer à soutenir la production de bétail orientée vers la demande des marchés et intensifier l’ extension des terres de culture et de pâture pour augmenter la production des produits du bétail à l’horizon 2050, a déclaré M. Nouala. Il a déploré l’échec des gouvernements à augmenter leurs crédits budgétaires alloués au développement budgétaire, ce qui était prévu dans la résolution du Programme complet de développement de l’agriculture en Afrique (CAADP) de 2003. Sur les 54 pays d’Afrique qui ont signé cette résolution prévoyant une augmentation de 10% du budget dédié à l’agriculture à l’horizon 2014, seuls 13 ont réalisé cet ajustement de leur budget.
Les chercheurs ont également appelé les gouvernements à réglementer tous les produits entrant dans le pays à tous les niveaux de la chaîne agroalimentaire et à préserver les réserves biologiques contre les déprédations. Selon eux, une telle réglementation était nécessaire d’urgence dans la production industrielle, car le passage à la production intensive, en particulier pour la viande de porc et de volaille, s’accélèrera grâce à l’essor de la demande et aux économies d’échelle. (NotreAfrik)
