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Bénin : l’UNICEF appelle à lutter contre la défécation à l’air libre qui cause des milliers de décès chaque année


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Le Fonds des Nations pour l’enfance (UNICEF) en partenariat avec le Gouvernement du Bénin ont appelé les préfets, les maires, les communautés, la société civile et les médias à faire de la lutte contre la défécation à l’air libre une priorité, le Bénin figurant à la première place des pays les plus menacés en Afrique de l’Ouest ce 28 mars 2014 à Cotonou.

PH: DR - Dorothée Akoko Kindé Gazard, ministre de la Santé

PH: DR – Dorothée Akoko Kindé Gazard, ministre de la Santé

« L’élimination de la défécation à l’air libre constitue une action collective essentielle pour la survie des enfants et de toute la communauté », a affirmé la Représentante de l’UNICEF au Bénin, Dr. Anne Vincent, à l’occasion d’une réunion de haut niveau présidée par la Ministre de la Santé, Madame Kindé Akoko Gazard, et en présence de préfets, de maires et de représentants de la société civile et d’ONG.

Au Bénin, 7000 personnes dont  4300 enfants meurent chaque année de la diarrhée. Ces décès sont dus à 90% à l’impureté de l’eau et au manque d’assainissement et d’hygiène. En outre, 86% des Béninois n’ont pas accès aux ouvrages améliorés d’assainissement et 54% pratiquent la défécation à l’air libre, ce qui augmente considérablement les risques de contamination de la terre, de l’eau et de la nourriture.[1]

Dans ce combat, l’UNICEF soutient le Gouvernement dans la mise en œuvre du programme d’Assainissement total piloté par les communautés (ATPC).  « L’élimination totale de la défécation à l’air libre est un bien public car la discipline de chacun bénéficie à toute la communauté », a ajouté la Représentante de l’UNICEF. « La fin de la défécation à l’air libre permet non seulement de sauver des vies mais aussi d’économiser les frais médicaux prohibitifs dépensés par chaque ménage pour soigner leurs enfants et leurs familles ».

Ph: DR - Des toilettes de fortune

Ph: DR – Des toilettes de fortune

On estime que cette pratique coûte plus de 50 milliards de francs CFA par an au Bénin à cause des décès, des dépenses de santé et de la perte de productivité qu’entraine la défécation à l’air libre.[2]

Présent à la réunion, le concepteur de l’ATPC, le Dr Kamal Kar a rendu compte de sa mission dans la Commune de Bohicon située dans le centre du pays. Il a mené les formations des acteurs locaux impliqués dans la mise en œuvre du programme.

Il a également expliqué que le cœur du projet réside dans la confiance accordée aux communautés sur leurs capacités d’innovation pour construire des latrines adaptées à leur environnement. L’ATPC consiste principalement à déclencher une prise de conscience des populations sur les conséquences de cette pratique et considérer que la meilleure solution proviendra des communautés, les seuls acteurs capables d’initier un changement de comportement durable et adopté par tous.

« Il est temps de passer la main aux communautés qui émerveilleront par leur innovation dans la mise en œuvre du concept de l’ATPC. En revanche, ce défi ne saurait se réaliser sans l’impulsion des préfets, des maires, des chefs d’arrondissements et des chefs de villages » a–t-il souligné.

Intervenant au nom des Partenaires techniques et financiers (PTF) du secteur de l’Eau et de l’Assainissement, Georges de Gooijer, Représentant de l’Ambassadeur des Pays-Bas a réaffirmé l’engagement et le soutien des PTF au Gouvernement du Bénin pour l’améliorer des conditions d’hygiène et de l’assainissement.

En procédant à l’ouverture de la réunion, Madame Kindé Akoko Gazard, Ministre de la Santé a déploré que «70% des enfants vivent dans les ménages qui n’ont pas accès à des toilettes adéquates et qu’à peine 1% des femmes et des gardiennes d’enfants de moins de cinq ans se lavent les mains avec du savon avant de leur donner à manger».

Au nom du Gouvernement, la Ministre de la Santé s’est engagée à la mise en place d’une feuille de route qui va intégrer tous les acteurs du secteur pour lutter contre la défécation à l’air libre. (Unicef)


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