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Opinion : Martin Assogba, un dur à cuire !


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Evacué sur la France ? Enfin ! Pour se faire retirer notamment les fragments de balle qui restent logés dans son cou. La pauvreté du plateau technique de nos centres de santé, dont le plus important, le CNHU, et la volonté d’offrir à l’inénarrable Martin Assogba, les meilleurs soins dans les meilleures conditions pour qu’il se remette de cette agression barbare, y obligeaient.

PH: Dr - M. Martin Assogba, président de l'Ong ALCRER, victime d'une agression est évacué en France d'urgence pour se faire extraire les balles qui restent dans son cou.

PH: Dr – M. Martin Assogba, président de l’Ong ALCRER, victime d’une agression est évacué en France d’urgence pour se faire extraire les balles qui restent dans son cou.

Si on peut se réjouir à l’idée que sa vie est hors de danger et qu’il recevra les soins appropriés là-bas, tout en déplorant qu’après 53 ans d’indépendance il reste tant de défis à relever pour notre système hospitalier national, reste la question nodale de cette affaire : qui en veut à Martin Assogba ? Dont le combat n’est certainement pas achevé. Peut-être même ne fait-il que commencer ? Ou prendrait-il une nouvelle dimension, autrement plus incisive ? A moins que cette attaque réussisse à émousser son ardeur, son engagement…

Sa truculence, la verdeur crue de ses mots quoique parfois trop appuyés, quand il s’agit de dénoncer les impérities de nos gouvernants, au niveau national comme au niveau local, en font a priori, un ennemi à abattre. Un candidat aux représailles ‘’victimes’’ de ses sorties médiatiques pleines d’emphase. Dès lors, on peut ne pas être surpris que ces personnes aient décidé, enfin, de passer à l’acte pour essayer de l’intimider voire de le faire taire définitivement. Le faire taire semblait l’objectif visé par ses bourreaux. Autrement, comprendre leur assaut nocturne contre sa voiture ? Comment comprendre qu’ils aient si savamment visé sa tête, de dos, suprême lâcheté, pour heureusement n’atteindre que son cou ? Un cou qui aura réussi, tout de même, à apprivoiser 7 ou 8 balles, dont deux récalcitrantes qui seront finalement extirpées hors du Bénin ? 7 à 8 balles sur la multitude tirée à en croire Martin Assogba lui-même qui révèle que la police aurait retrouvé 53 douilles dans la voiture ? Le cou qui porte une telle tête forte doit certainement être d’airain ! Martin Assogba, c’est un dur à cuire. Et cela, ses assaillants ne le savaient pas…

Ses assaillants, à la solde d’un personnage important de la commune d’Abomey-Calavi, à en croire les premières informations ébruitées, rattachant l’attaque à l’attachement de Martin Assogba à son village de Ouèdo, à propos duquel il se serait préparé à faire une dénonciation relative à la mauvaise gestion foncière. Une piste parmi tant d’autres en tout cas. Car, à la vérité, il n’est pas exclu qu’il y en ait d’autres, tant d’autres. Comme par exemple celle pouvant mener à d’autres acteurs publics, pas forcément de Calavi, embêtés par les critiques du patron de l’ONG ALCRER et dont des thuriféraires pourraient porter la vengeance. Martin Assogba, ces temps derniers, s’était d’ailleurs bien illustré par ses critiques acerbes. Ne voilà donc pas une raison plausible pour que l’on s’en prenne à lui ? Voilà pourquoi, pour que toute équivoque soit commuée, il urge que les enquêtes aboutissent au plus tôt et que les vrais auteurs de l’agression, leurs commanditaires avec, soient débusqués et sanctionnés avec rigueur. Il y va de la crédibilité des institutions publiques, de la crédibilité même de l’Etat.
Saura-t-on jamais la vérité ? La vraie… ? Vivement ! Non seulement pour Martin Assogba, mais pour nous tous…

Wilfried Léandre Houngbédji


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