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Bénin : Le rêve du partenariat public-privé!


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Le gouvernement béninois vient de transmettre à l’Assemblée nationale, un projet de loi portant création d’un cadre institutionnel global paritaire secteur public-secteur privé en vue d’une réflexion effective, stratégique et opérationnelle sur tout sujet susceptible d’améliorer la qualité du dialogue.

Ce projet de loi définit en effet, les bases de la politique en matière de dialogue entre le secteur public et le secteur privé pour la relance et la compétitivité des activités économiques en République du Bénin. L’adoption de ce projet permettra d’impulser le développement du secteur privé et la relance de l’économie et évitera le dialogue de sourds entre l’exécutif et les opérateurs économiques.

Le Bénin, dans ce domaine, souffre de plusieurs maux. L’inadéquation de l’environnement des affaires peu propice à l’investissement privé, notamment l’inefficacité de l’administration publique, les insuffisances en matière de gestion des entreprises publiques ainsi que la faible concertation entre l’Etat et les entreprises privées engendrent un climat de suspicion entre les parties prenantes puis la faible efficacité de la gestion des dépenses publiques.

Cette réalité perceptible affecte les classements internationaux qui octroient au Bénin une place en queue de peloton dans le domaine. Et la place qu’occupe notre pays lors de la publication de ces résultats inquiète les dirigeants qui, de tout le temps, se refusent de voir la réalité en face. En dépit des nombreuses politiques de développement mises en œuvre depuis l’indépendance du Bénin, en août 1960, les résultats obtenus au plan économique ont été largement en deçà des espérances, bien que le Bénin regorge de nombreux atouts et potentialités socio-économiques, lesquels, s’ils avaient été bien exploités, auraient pu propulser le Bénin sur la voie du développement.

Le dialogue entre le secteur public et le secteur privé pour la compétitivité de l’économie béninoise est régi par des principes cardinaux notamment le respect de l’autonomie organisationnelle et de gestion de chaque secteur tant public que privé, le respect des principes et règles de bonne gouvernance, la recherche du consensus comme démarche privilégiée pour décider et agir ensemble, la recherche de la cohésion et de la synergie dans les interventions et dans l’action. Les obstacles ayant longtemps retardé l’envol économique du Bénin sont à la fois d’ordre institutionnel, conjoncturel et structurel. Tenir compte de ces données dans l’adoption du projet de loi, sera bénéfique pour l’économie béninoise qui titube également du fait de la lenteur dans la mise en place de la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin, (Ccib).

Les opérateurs économiques et le patronat béninois ont déploré il y a quelques semaines, l’absence d’actions liées à la mise en exécution des recommandations issues de la table ronde économique tenue fin octobre 2012. Pour contourner cette passivité, le gouvernement a initié quelques actions visant à rassurer les opérateurs économiques, car plus de onze mois après, rien n’a véritablement bougé. La création de ce cadre institutionnel, comblera le déficit de dialogue et de concertation entre le secteur public et le secteur privé d’une part et, d’autre part, entre les différentes structures agissant au nom du même secteur privé. Au nom du dynamisme de l’économie nationale, les élus du peuple sont appelés à s’approprier assez vite le contenu de ce projet de loi en vue de son adoption rapide, consensuelle mais réfléchie, afin d’éviter au pays, les conflits entre le public et le privé.(Journal Adjinakou)

Ph : DR - Assemblée nationale du Bénin

Ph : DR – Assemblée nationale du Bénin


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