Flash Infos:

Commerce intra-africain : Les banquiers, invités à supprimer les barrières tarifaires pour ouvrir de nouvelles opportunités de marché


1 315 Vues

 « La part du commerce intra-africain  pourrait plus que doubler dans les 10 prochaines années si la Zone de libre-échange continental est mise en œuvre en 2017, avec une amélioration des procédures douanières, de la  manutention portuaire et du transport terrestre » a déclaré le Secrétaire exécutif adjoint de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) M. Abdalla Hamdok à la 29ème Assemblée générale annuelle de la Banque de la ZEP à Addis-Abeba.  

Ph: DR - M. Abdalla Hamdok, Secrétaire exécutif adjoint de la Commission économique pour l’Afrique (CEA)

Ph: DR – M. Abdalla Hamdok, Secrétaire exécutif adjoint de la Commission économique pour l’Afrique (CEA)

S’exprimant lors d’une table ronde sur les priorités et les interventions pour accélérer le commerce et les infrastructures intra-régionaux dans le Marché commun pour l’Afrique de l’Est et australe (COMESA), la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), M. Hamdok a laissé entendre que les 26 pays qui composent cette zone tripartite, ensemble ont une population de 527 millions d’habitants et un produit intérieur brut (PIB) de 624 milliards de dollars américain.  «Ensemble, ils contribuent à près de 60% du PIB de tous les Etats membres de l’Union africaine », a déclaré M. Hamdok, faisant référence à la dernière publication conjointe de la CEA sur l’intégration régionale en Afrique.

M. Hamdock s’est interrogé sur ​​un certain nombre de difficultés que rencontrent les trois Communautés économiques régionales, en déclarant que le commerce entre la tripartite et le reste de l’Afrique est extrêmement marginal. « La zone tripartite exporte principalement vers et importe en provenance de l’extérieur du continent africain, principalement l’Union européenne qui est son principal partenaire commercial, suivie par les Etats-Unis et les pays émergents (comme le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine) » a-t-il ajouté.
Selon le Secrétaire exécutif adjoint de la CEA,  la tripartite fait face aux barrières tarifaires au sein des trois CER et quand elle exporte vers le reste de l’Afrique. Il souligne qu’il en est de même, en particulier dans l’agriculture et l’alimentation, ainsi que dans certains secteurs industriels. La création d’une Zone de libre-échange efficace contribuerait à l’élimination de ces obstacles existants.

Présentant un certain nombre d’options politiques suite à la formation d’une Zone de libre-échange tripartite, le conférencier a exhorté l’adoption de mesures de facilitation du commerce, en plus des réformes de la Zone de libre-échange et de la Zone de libre-échange continentale. Celles-ci, dit-il, « seraient essentielles pour assurer des bénéfices importants en termes de revenus réels et de commerce de tous les pays faisant partie de la tripartite ainsi que pour stimuler le commerce entre les trois CER et de son industrialisation ».

En outre, une élimination complète des barrières tarifaires sur les marchandises en Afrique ainsi que des procédures pour faciliter le commerce entre les frontières offrirait de nouvelles opportunités de marché vu que les exportations de la tripartite vers d’autres partenaires africains augmenteraient substantiellement. «La plupart de cette création d’échanges supplémentaires aurait lieu dans les secteurs industriels » a-t-il déclaré.

Les trois Communautés économiques régionales se sont engagées à établir une Zone de libre-échange tripartite (TFTA) pour 2014. Cet engagement est renforcé par les chefs d’État et de Gouvernement du plan d’action de l’Union africaine pour stimuler le commerce intra-africain et établir une Zone de libre-échange continentale (ZLEC) prévue pour 2017.

La rédaction


Répondre

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont marqués d'une étoile *

*

Revenir en haut de la page