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Aviation civile : Une feuille de route pour la sécurité régionale


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Les participants au séminaire régional de Niamey sur les missiles sol/air MANPADS se sont quittés sur l’adoption d’une feuille de route et de recommandations dont la mise en œuvre intégrale devrait rendre plus sûr et sécurisé l’usage de l’espace aérien ouest-africain.

 

La rencontre, tenue du 27 au 29 août 2013 dans la capitale nigérienne sous l’égide conjointe de la CEDEAO et de l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale), a regroupé quelque 160 participants venus des 15 Etats membres de la CEDEAO, mais aussi de l’Algérie, du Cameroun, de la Libye, du Maroc, de la Mauritanie et du Tchad. Il s’agit notamment de directeurs de l’aviation civile, de la police, des services de renseignements, de la gendarmerie, ainsi que de représentants de compagnies aériennes, responsables de sociétés de gestion d’aéroports, prestataires de services de navigation aérienne, responsables d’organisations sous-régionales, régionales et internationales, donateurs et divers partenaires.

Parmi les nombreuses décisions retenues par la rencontre, on note la nécessité pour les acteurs concernés de se conformer résolument aux normes et procédures internationales dans la région de la CEDEAO et d’appliquer, de façon contraignante, le contenu de la convention communautaire sur les armes légères et de petit calibre.

 

La CEDEAO dispose en effet, depuis juin 2006, d’une Convention sur les armes légères et de petit calibre, leurs munitions et autres matériels connexes, qui interdit les transferts d’armes par les Etats membres, ainsi que, sans exception, tout transfert d’armes à des acteurs non étatiques.

 

Selon un groupe d’experts mis en place en 1997 par les Nations unies, l’expression «armes légères» s’applique aux fusils d’assaut, mitrailleuses, grenades à main et autres armes militaires conçues pour être utilisées par un combattant. Sont également concernés les armes à poing et les fusils de chasse.

Pour ce qui est des «armes de petit calibre», elles se rapportent à celles portatives, conçues pour être utilisées par des personnes œuvrant ensemble, comme les groupes terroristes. Il s’agit des mitrailleuses lourdes, lance-grenades montés, canons aériens portatifs, canons antichars portatifs, lance-missiles antichars portatifs et mortiers. Ils sont généralement peu onéreux et faciles à dissimuler, donc à transporter.

Le séminaire de Niamey a également préconisé la création d’un système d’information permanent à travers la mise en place d’un observatoire pour tous les acteurs concernés : de l’aviation civile aux services de police et de renseignements, en passant par l’armée, les compagnies aériennes, les aéroports, etc.

Il s’agit de renforcer la coopération pour une réponse rapide aux menaces MANPADS et d’assurer la disponibilité des données utiles sur la question à tous les Etats membres de la CEDEAO ainsi qu’aux Etats voisins exposés à la même problématique tels l’Algérie, le Cameroun, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et le Tchad.

Les autres décisions arrêtées à Niamey ont trait à une exploitation sûre et sécurisée des aéroports internationaux, à la protection des aéronefs pour minimiser leur exposition potentielle aux menaces MANPADS, au renforcement des capacités en vue de faire face à la menace de façon efficiente et à un financement adéquat pour la mise en œuvre de la feuille de route et des projets relatifs aux MANPADS.

 

A l’ouverture de la rencontre, le mardi 27 août, le commissaire de la CEDEAO chargé des Infrastructures, au nom du président de la Commission, soulignait que les menaces terroristes «représentent un risque sérieux pour les activités de l’aviation, notamment la sécurité des passagers, des équipages, du personnel au sol et des populations, mais aussi pour le tourisme et le commerce et, partant, pour la libre circulation des personnes et des biens ainsi que le développement continu des économies nationales».

 

Autrement désignés sous l’expression de missiles sol-air portatifs, les MANPADS représentent un danger d’autant plus prégnant en Afrique de l’Ouest qu’il se développe depuis un certain temps dans cette partie du monde des activités terroristes constituant une menace de plus en plus grande pour la sécurité des personnes, des installations et des biens. A noter que la Vision 2020 de la CEDEAO pour le secteur aérien est le développement d’un système de transport aérien cohérent, sûr, ordonné, efficace et accessible aux populations, couvrant toute l’Afrique de l’Ouest et intégré au marché du transport aérien international.(ECOWAS)

Une feuille de route pour sécurisr l’usage de l’espace aérien ouest-africain.

Une feuille de route pour sécurisr l’usage de l’espace aérien ouest-africain.


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