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Journée de diffusion des comptes extérieurs du Bénin, Edition 2015 : Un excédent de 99,1 milliards en 2013 contre 69,6 milliards en 2012 pour le solde global de la balance des paiements.


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« Les comptes extérieurs du Bénin en 2013 ont connu une évolution favorable en cohérence avec  l’activité économique »,  c’est ce qui ressort globalement de la journée de diffusion des comptes extérieurs du Bénin, Edition 2015 organisée par la Direction nationale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) ce jeudi 26 février au Bénin Marina Hôtel de Cotonou. Cette manifestation a connu la participation de plusieurs acteurs du secteur public et privé et des membres du Comité nationale de la Balance des paiements.

(De gauche à droite) Messieurs Alain Komaclo DN/BCEAO-Bénin, Komi Koutché MEFPD et Alexandre Biaou DG/INSAE.

(De gauche à droite) Messieurs Alain Komaclo DN/BCEAO-Bénin, Komi Koutché MEFPD et Alexandre Biaou DG/INSAE.

Initiée en 2009 par la Banque centrale des Etats de l’Afrique  de l’Ouest (BCEAO), dans le cadre du renforcement du dialogue entre le secteur public et le secteur privé pour l’analyse éclairée de la formulation de politique économique pertinente, la journée de diffusion des comptes extérieurs est devenue une tradition annuelle. Ainsi, elle permet à la Banque centrale  de partager avec les acteurs économiques, l’analyse des évolutions économiques et financières récentes et les perspectives du pays en termes de compétitivité.

Selon le Directeur national de la BCEAO Bénin, M. Alain Komaclo, cette journée traduit la volonté des hauts dirigeants de la Banque centrale, d’œuvrer résolument en collaboration avec l’ensemble des acteurs privés à l’amélioration continue de la qualité des statistiques au niveau de l’Union et  à l’amélioration de  la qualité des réponses fournies à travers les enquêtes statistiques de la banque.

 « Ceci trouve sa justification dans la recherche permanente de financement innovant par le Gouvernement pour mettre en œuvre les projets ambitieux de développement susceptibles d’améliorer le bien-être des populations et d’assurer les bases d’un environnement propices à l’éclosion des affaires » explique M. Komaclo.

« Les comptes extérieurs constituent un élément majeur pour l’appréciation des performances externes ; notamment la compétitivité de chacun de nos Etats » a renchérit le Ministre de l’Economie, des Finances et des Programmes de Dénationalisation (MEFPD), Komi Koutché. Il salue l’organisation d’une telle journée annuelle qui convie tous les acteurs à une réflexion objective sur les données que la BCEAO met à la disposition de la population. Aussi a-t-il noté la pertinence de l’observation et les recommandations faites lors de la précédente journée, notamment celles ayant trait au renforcement des mesures qui concourent à faire de l’agriculture béninoise, un moteur de développement de la croissance économique.

« Il est alors question qu’aujourd’hui, vous puissiez voir en quoi ces recommandations ont pu permettre d’être au top par rapport aux performances qu’on aurait pu atteindre au Bénin et de voir s’il y a lieu de procéder à de nouvelles recommandations, bien entendu, en mettant l’agriculture au premier rang, puisque c’est la principale expérience que le Bénin peut avoir pour répondre présent dans le contexte international » a-t-il recommandé aux participants.

Au cours des travaux, échanges et débats, les participants doivent identifier les mesures de politique économique, structurelle, susceptible de renforcer l’attractivité du Bénin vis-à-vis des flux de capitaux étrangers afin de contribuer à la diversification  de la structure du commerce extérieur.

Cette 7ème édition consacrée à la présentation des comptes extérieurs de l’année 2013 se veut  très dynamique sur l’attractivité des Investissements directs Etrangers (IDE) au Bénin. Très enrichie, d’échanges de vue sur le thème choisi en fonction du compte extérieur de l’Uemoa, de l’environnement international et des faits marquant l’évolution des comptes extérieurs de chaque Etat de l’Union.

Encadré -1

Une situation déficitaire compensée par les IDE malgré les performances notées

Le solde global de la balance des paiements a affiché un excédent de 99,1 milliards en 2013 contre 69,6 milliards en 2012. Malgré ces performances, on note une aggravation du déficit structurel du compte courant essentiellement sous l’effet de la détérioration de la Balance des biens et services.

L’exposé des comptes extérieurs du Bénin présenté par M. Alain Assogba de la BCEAO, a montré qu’en 2013, les échanges extérieurs se sont déroulés en cohérence avec la dynamique économique nationale qui s’est traduites par un taux  de croissance économique de 5,6% en 2013 contre 5,4% en 2012.

Le déficit de la balance courante hors dons s’est établi à 8,1% du PIB en 2013 contre 8,5% en 2012. Cependant cette situation déficitaire a été compensée en revanche par la bonne tenue du compte de capital et d’opérations financières qui a bénéficié d’un afflux d’Investissements directs étrangers (IDE) et d’une mobilisation accrue de ressources extérieures sous forme de titres publics et de crédits commerciaux. Ces flux IDE ont atteint 178,0 milliards en 2013 alors qu’ils ressortaient à 143,7 milliards en 2012. Il faut noter que ces IDE sont pour la plus part orientés vers l’exploration pétrolière, les banques, le transport et les industries manufacturières.

Point des IDE dans l’Union

Des résultats de l’étude sur les IDE dans l’Union, il apparaît un changement de régime dans la dynamique des IDE sur la période 2009-2013, la moyenne annuelle est estimée à 1.143,1 milliards soit 3,1% du PIB de l’Union contre 485,8 milliards, soit 1,8% du PIB de l’Union entre 2003 et 2008.

Selon le présentateur, les facteurs explicatifs de cette dynamique sont notamment : le regain d’intérêt pour les activités extractives, consécutif à la hausse des cours mondiaux de matières premières ; le dynamisme du secteur des télécommunications en lien avec la libéralisation et l’arrivée de nouveaux opérateurs GSM sur le marché ; l’attraction du secteur financier en relation avec l’expansion de certains groupes bancaires et le relèvement du capital social minimum des banques à compter de fin 2010.

L’analyse sectorielle montre que les IDE de l’Union sont principalement orientés vers les mines et exploration  pétrolière (46,7%) ; les transports et télécommunications (15,3%), les industries manufacturières (12,3%) et les sociétés d’intermédiation financière et d’assurance (9,5%).

Par contre, les secteurs de l’agriculture, de l’hôtellerie et la restauration, les BTP et l’énergie reçoivent de très faibles flux d’IDE. Sur une période de 10 ans (2003-2013), seuls 18,0% en moyenne, des IDE reçus dans l’Union sont alloués à ces secteurs alors qu’ils contribuent à près de 65,0% à la croissance économique. Ces IDE proviennent pour la plupart de la Zone euro (51,0%) en 2000 à 41,5% en 2013 et l’Asie (14,1%) en 2000 à 20,5%) en 2013.

Encadré : 2

Quelques mesures d’attraction des pays de l’Union face aux IDE

Au regard des constats et leçons tirées des enseignements des principaux déterminants des IDE, les experts de la Banque centrale préconisent quelques mesures pour promouvoir l’attractivité des pays de l’Union qui se résument en ces termes : Accroître la taille des marchés des économies de l’Uemoa à travers le renforcement de l’intégration régionale, la mise en œuvre effective du TEC; Accroître les investissements et infrastructures (routes, chemins de fer, eau, ports et aéroports, électricité, télécommunications) pour améliorer la productivité du capital privé ; Réduire les formalités relatives à la création et au fonctionnement des entreprises pour la restauration d’un environnement des affaires propices à l’afflux des IDE ; Assoupir la fiscalité intérieure qui faciliterait l’élargissement de la base imposable et Développer le capital humain grâce à un système éducatif respectant l’adéquation formation-emploi.

Aline ASSANKPON


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