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Medias : La Rts répond au groupe médias de Youssou Ndour qui boycotte le Sommet de la Francophonie


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Le Groupe futur médias (Gfm), appartenant à Youssou Ndour, a décidé de boycotter le Sommet de la Francophonie qui se tient au Sénégal ce samedi et ce dimanche. Une manière de contester la répartition de la dotation spéciale accordée aux médias : 3 milliards FCfa pour la Radio télévision sénégalaise (Rts), le média d’Etat, et 4 milliards à répartir entre les autres.

Ph:Dr- Youssou NDour, propriétaire du Groupe futur médias (Gfm)

Ph:Dr- Youssou NDour, propriétaire du Groupe futur médias (Gfm)

Dans une correspondance, l’Amicale des cadres de la Rts répond à la lettre ouverte publiée précédemment par le directeur général de Gfm, Mamoudou Ibra Kâne, qui agissait au nom du Comité de direction. Les deux documents donnent à lire arguments et contre-arguments.

Gfm dénonce une « gestion médiatique partisane et inélégante de l’Etat » et rappelle que la mission de service public de l’information n’incombe pas seulement à la Rts ou aux seuls médias d’Etat, mais à tous les supports. Gfm regrette le traitement spécial de la Rts, subventionnée par l’argent du contribuable, mais qui se comporte comme n’importe quelle chaîne commerciale ; ce qui constitue une concurrence déloyale.

La Rts répond que les fonds mis à sa disposition lui servent à se mettre aux normes de l’Organisation internationale de la francophonie (Oif). « La télévision hôte (la Rts) doit être aux normes Haute Définition (HD) pour assurer une diffusion mondovision des cérémonies d’ouverture et de clôture ainsi que la conférence de presse finale. La Rts doit également assurer, gratuitement, la production pour toutes les télévisions des pays membres de l’Oif et des Etats invités », écrivent les cadres de la télévision publique. Ils ajoutent que l’Etat du Sénégal est dans son droit d’investir dans la Rts, en tant propriétaire unique. « A ce titre, et à chaque fois que de besoin, l’Etat met à la disposition de la Rts des équipements et moyens nécessaires à la réalisation de la mission de service public qui lui est assignée. »

L’argumentaire emprunte à la pratique dans les autres pays africains, où la télévision publique est essentiellement financée par l’Etat. A hauteur de 87% au Cameroun, 62% au Bénin, 67% au Niger ou encore 67% au Mali. Le Sénégal arrive loin derrière avec 54%.

C’est toujours en tant qu’actionnaire unique que l’Etat met à la disposition de la Rts les moyens pour acquérir les droits de retransmission des phases finales de la Coupe du monde, de la Coupe d’Afrique des nations, etc.

Gfm désapprouve cet usage de l’argent du contribuable sénégalais. Pourtant, la Rts persiste et signe : « Si un privé décide d’investir, à des fins économiques, dans une société à 100% privée, dans laquelle l’Etat n’a aucune action sur le capital, il ne doit pas compter sur l’Etat pour le financement de ses investissements qui relève de l’entière responsabilité de ses actionnaires. »

Au finish, la télévision publique conclut : « la seule bataille qui vaille pour le secteur privé de l’audiovisuel, c’est celle d’un financement conséquent et stable de l’audiovisuel public qui aura pour conséquence, la libération d’une part importante du marché publicitaire au profit du privé. Le vote du code de la presse est une solution définitive au problème du financement de Rts et à la réglementation de l’accès des médias publics aux recettes publicitaires. »


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